On ne parle que de ça : des sites français et étrangers promettent de donner des tendances dès 18 ou 19 heures. Votre blog préféré ne le fera pas.
- Non pas parce qu’il y serait formellement obligé… Mais parce que la règle de l’embargo, tant qu’elle était applicable, était une règle juste et prudente, qui méritait d’être respectée. Son non-respect favorise l’électorat urbain, plus acquis à la subversion.
- Il est toutefois patent que cette règle a fait son temps : sauf à mettre en place un système de censure de l’internet à la chinoise, elle est déjà inapplicable. Plutôt que de se crisper, les autorités électorales devraient prendre acte de ce caractère caduc : il va falloir s’habituer à ce que la journée du vote soit parcourue de sondages douteux, comme c’est déjà le cas aux Etats-Unis.
- Les électeurs français apprendront, comme les électeurs américains, à développer leur scepticisme vis-à-vis de cette agitation – les sondages publiés en cours de journée à la dernière présidentielle américaine donnaient ainsi Kerry vainqueur. Les autorités peuvent limiter l’impact de cette nouvelle réalité, par exemple en harmonisant les horaires de fermeture des bureaux de vote en métropole ou en revenant sur cette sotte décision de faire voter l’outre-mer avant la métropole.
Et pour les impatients, l’AFP dit où aller.
LSB