Cécile Edel, présidente de l'association Choisir la Vie, était l'invitée de Radio Courtoisie mercredi soir et répondait aux questions de Bernard Antony et de Cécile Montmirail sur la prochaine Marche Pour La Vie qui aura lieu le dimanche 25 janvier 2009 :
"Ce mot efficacité ne me plaît pas. Aujourd'hui, on est dans une société où l'on parle beaucoup de culture du résultat. Si une action n'est pas efficace, on l'élimine. Dans le combat pour le respect de la Vie, on est pas dans cette logique parce que si on attend les résultats, on arrête. Cela fait trente-trois ans que l'on se bat, trente-trois ans que l'on est sur le front (…) Il faut continuer. Si l'on avait arrêté, l'avortement serait complètement banalisé. Si il ne l'est pas, si l'on en parle encore, si il y a des débats dans les médias et que cette légalisation de l'avortement suscite des débats, c'est parce qu'on a été là pendant trente trois ans. Les fruits sont à long terme (…) Je ne verrai peut-être pas l'abolition de l'avortement mais l'on se doit de demander l'abrogation de cette loi qui est contraire à la justice et à la loi naturelle (…)
On ne fait pas que manifester. Chaque association du collectif travaille toute l'année pour mener des campagnes d'information, pour discuter, pour aider les futures mamans, des femmes enceintes en difficulté (…) Parmi ceux qui manifestent, il y a des personnes qui ont des rôles clé : des médecins, des infirmières, des sage-femmes qui sont sans cesse au contact de femmes en difficulté. Elles ne font pas que manifester, elles oeuvrent tout au long de l'année pour le respect de la Vie. Et même si il y avait des personnes qui ne faisaient que manifester, c'est déjà bien, un dimanche, dans le froid, d'aller dans la rue pour dire "on est contre l'avortement". Ce sont des personnes courageuses qui n'ont pas peur (…)
Ce combat pour le respect de la Vie est énorme et on a besoin de tout le monde. On ne peut pas se permettre le luxe de critiquer les actions des uns et des autres. On est peu nombreux et le Seigneur a besoin de tout le monde dans ce combat là, de chacun selon sa sensibilité, sa manière d'être, son âge, son vécu… Il y a besoin de personnes qui oeuvrent auprès des femmes, d'autres qui oeuvrent auprès des politiques et des personnes qui osent aller dans la rue pour dire "non", tout simplement "non" (…)
C'est une mauvaise stratégie de critiquer les actions des uns et les actions des autres car on sème la division. On obtiendra la victoire dans ce combat que si l'on est uni. Dire qu'une action vaut mieux qu'une autre, c'est commencer à diviser les catholiques (…) La question est de savoir si l'on est pour l'avortement ou si l'on est contre l'avortement ! La vrai question est là. Il ne faut pas se tromper de combat (…) Il ne faut pas décourager les personnes qui marchent dans la rue, il faut travailler en complémentarité (…) "
L'intégralité de l'entretien est ici.