D’un de nos lecteurs, Thomas Jane :
Interrogé sur l’affaire Ghosn, Cédric Villani admoneste avec bonté ceux qui « seraient tentés de faire de cette affaire rocambolesque une affaire romantique » : ce n’est pas bien du tout, mes chéris.
Interrogé sur la campagne des municipales, vous verrez à 2’41 le sourire naïf qui lui échappe en évoquant avec gourmandise la phase de discussion sur les alliances qui va bientôt venir. Hé hé, le gars Cédric va envoyer du steak et impressionner les chaumières !
Interrogé sur la réforme des retraites, Cédric Villani s’engage avec fougue : « cela n’a déjà que trop duré, il faut une sortie de crise », il a d’ailleurs depuis longtemps « appelé le gouvernement et les syndicats réformistes à s’entendre ».
Cédric est derrière le gouvernement sur le principe de la retraite à points, et celui de l’équilibre budgétaire – comment, à quel horizon, et pour combien d’années, cela, il ne le dit pas : Cédric sait aussi être prudent.
Il appelle de ses vœux qu’un compromis, une entente soenit trouvés au plus vite, car « il y a urgence ».
« Pour tous les métiers, c’est dur, pour les commerçants, [ce conflit] est un supplice. Il faut en sortir très vite : très vite, cela veut dire très vite, on devrait déjà en être sorti. » (5’25)
A qui la faute ? Ce n’est pas la question, mais tout de même, les gentils, c’est la CFDT.
Un programme ? multiplier les petits commerces et les soutenir dans la durée, car ils sont la vie des quartiers. Et n’oublions pas que des transports fluides sont également nécessaires.
Cédric Villani n’est à ce propos pas d’accord du tout pour imposer (sic) uniformément la gratuité aux 11-18 ans, ce ne sont pas eux qui ont l’impact écologique le plus grand, et en plus c’est coûteux. Car, oui, ma bonne dame, « rien n’est gratuit ».
Il propose cependant la gratuité des Vélibs à tout âge, ce qui ferait plus de confort dans le métro, et serait une vraie mesure écologique.
Et puis Cédric aimerait avoir un métro entièrement automatisé, mais c’est la Région Île-de-France qui décide (!).
Cédric donne l’impression d’un politicien de salons et de cénacles, et d’un premier de classe qui cherche à montrer qu’il a rassemblé toutes les skills nécessaires :
« Vous savez, ce n’est pas juste avec de la communication, des grands idéaux qu’on fait tourner une ville, c’est aussi avec de la rigueur et de l’ordre. »
C’était l’interview politique du 8 janvier 2020 sur LCI.
20 minutes 39 secondes de bonnes intentions, et de propos qui ne froisseront personne.
Les interviews sont enregistrées
Les ouvriers sont déprimés
Les gens se lèvent, ils sont blasés
Il est six heures, Paris s’embrume,
Il est huit heures, Cédric enfume…