La France devra s'expliquer devant la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) de Strasbourg à l'initiative de cinq femmes handicapées mentales qui ont été stérilisées à leur insu dans les années 1990 dans l'Yonne. Enclenchée en décembre 2008, la procédure "Gauer et autres contre France" a déjà franchi plusieurs filtres à Strasbourg et approche de son terme.
Salariées d'un centre d'aide par le travail (CAT), ces 5 femmes ont subi, à leur insu, entre 1995 et 1998, des opérations chirurgicales de ligature des trompes, dans un but contraceptif. Pierre Derymacker, vice-président de l'Association de défense des handicapées de l'Yonne (ADHY), ajoute :
"On a dit à ces femmes qu'on les opérait de l'appendicite alors qu'on les stérilisait".
Pour Me Herrmann, ces pratiques illégales procèdent bien plus de considérations économiques que de visées eugénistes.
"Il est plus compliqué et plus cher de distribuer des pilules contraceptives et de s'assurer qu'elle sont bien prises. Et en cas de grossesse, l'absence au travail a un coût".
La cour d'appel de Paris a rendu un non lieu en mars 2007. Après le rejet de leur pourvoi en cassation, les plaignantes se sont tournées vers la justice européenne.
Boris
Où l’on mesure encore une fois de l’accueil de la personne handicapée en France !
Quelle honte pour notre nation !
VD
C’est glauque… des relents de IIIème Reich !
C.B.
“Il est plus compliqué et plus cher de distribuer des pilules contraceptives et de s’assurer qu’elle sont bien prises. Et en cas de grossesse, l’absence au travail a un coût”.
Message bien reçu: l’argent importe plus que le respect de l’être humain. C’est un boulevard ouvert à tout totalitarisme.