Le leader républicain au Sénat américain, Bill Frist, a annoncé hier qu’il soutenait, contre sa position précédente et celle du président Bush, le financement public de la recherche sur les embryons.
Cette annonce est une grande déception pour le mouvement pro-life, dont Frist avait été un allié fidèle jusqu’alors, en particulier lors de l’affaire Schiavo. Le discours de Frist, annonçant sa volte-face, est un modèle d’incohérence :
Je suis pro-vie. Je crois que la vie humaine commence à la conception. (…) Cette position est en cohérence avec ma foi. Mais, pour moi, ce n’est pas seulement une question de foi. C’est un fait scientifique. (…) (L’embryon humain) mérite d’être traité avec la plus grande dignité et le plus grand respect.
Je crois aussi que la recherche sur les cellules souches embryonnaires devrait être encouragée et soutenue. Mais (…) elle devrait avancer d’une manière qui accorde dignité et respect à toute vie humaine (…). (Source.)
Un commentateur pro-vie ironise : le discours de Frist est aussi logique que de dire :
"Je pense que les impôts sont trop élevés, et devraient être baissés. Je crois aussi que les impôts devraient être augmentés, mais d’une manière qui respecte la dignité des contribuables."