“A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines.” Léon XIII, Rerum Novarum
Rappelons-nous :
- le 11 décembre 384 : mort du pape Damase 1er et élection du pape saint Sirice.
- le 11 décembre 1582 ( ?) : ce jour n’a pas existé en France.
L’année 1582 n’a pas eu de 11 décembre en France. Du fait de l’adoption du calendrier grégorien en France, le lendemain du dimanche 9 décembre a été le lundi 20 décembre. Voir les chroniques du 4 et 15 octobre et du 20 décembre.
- le 11 décembre 1686 : mort de Louis II de Bourbon-Condé.
Louis II de Bourbon-Condé dit le Grand Condé, premier prince du sang, connu d’abord sous le titre de duc d’Enghien, puis prince de Condé, duc de Bourbon, duc d’Enghien, duc de Montmorency, duc de Châteauroux, duc de Bellegarde, duc de Fronsac, Pair de France, premier prince du sang. Il naît à Paris en 1621 et meurt à Fontainebleau en 1686. Le prince de Condé est le fils de d’Henri II de Bourbon, prince de Condé, frère de la duchesse de Longueville et du prince de Conti et arrière-petit-fils du célèbre Louis Ier de Bourbon, tué à la bataille de Jarnac en 1569. Son père était cousin germain d’Henri IV et de Charlotte de Montmorency, de ce fait le prince de Condé appartient à la branche cadette de la maison de France.
Il fait de très bonnes études chez les Jésuites, à Bourges. A 17 ans, il gouverne la Bourgogne pour son père. Il épouse le 11 mai 1641 Claire-Clémence de Maillé-Brézé, nièce du cardinal de Richelieu, qui n’a que 13 ans. Elle lui donne deux fils.
Il montre dans la carrière militaire un génie précoce. Après de brillants débuts militaires, il reçoit en 1643, à l’âge de 21 ans, le commandement de l’armée de Picardie. Il lui faut alors barrer la route à l’armée espagnole, venant des Flandres pour envahir la France. Le 19 mai, cinq jours après la mort de Louis XIII, il remporte ainsi l’éclatante victoire de Rocroi. Ces derniers, bien supérieurs en nombre voient mourir leur redoutable infanterie, les fameux Tercios.
En compagnie de Turenne il bat les Impériaux à la bataille de Nördlingen le 3 août 1645. Il prend Dunkerque la même année, mais échoue devant Lérida en Espagne en 1647. Puis il prend sa revanche sur l’archiduc Léopold à Lens le 20 août 1648. Cette victoire facilite la conclusion du traité de Westphalie.
Lors de la minorité de Louis XIV, Condé est du côté d’Anne d’Autriche et de Mazarin. Son sale caractère lasse vite toutes les bonnes volontés. Mazarin le fait emprisonner à Vincennes en 1650, mais devant la protestation générale, le fait relâcher en 1651. A peine libéré, il prend la tête de la Fronde des princes, la Grande Mademoiselle, lui ouvre les portes de Paris : il devient le maître de la ville. Une fois de plus son caractère lui joue des tours, il indispose le Parlement et ses autres alliés : il se retrouve seul.
Il passe en 1653 au service de l’Espagne, dont il commande les troupes contre la France. Vaincu par Turenne à Arras en 1654, puis lors de la bataille des Dunes, près de Dunkerque en 1658. A la paix des Pyrénées, en 1659, il obtient le pardon Louis XIV et rentre en France.
Lors de la guerre de Dévolution, à la tête des armées royales, il occupe la Franche-Comté en 1668, bat Guillaume d’Orange à Seneffe en 1674. Puis il prend la succession de Turenne tué à Sasbach en 1675 et arrête l’invasion en Alsace.
Malade, il se retire à Chantilly pour y mener une vie tranquille. Il protège Bossuet qui prononcera son oraison funèbre, mais aussi des hommes de lettres tels que Boileau, Racine, Molière, La Bruyère.
- le 11 décembre 1792 : Louis XVI devant la Convention.
Le 11 décembre 1792, Louis XVI comparaît devant la Convention. L’assemblée nationale s’est constituée en tribunal. Elle siège dans la salle du Manège, aux Tuileries.
- le 11 décembre 1813 : Traité de Valençay.
Le 11 décembre 1813, le roi d’Espagne Ferdinand VII, interné au château de Valençay par la volonté de Napoléon 1er, se voit proposer par l’ambassadeur de ce dernier la restitution de son royaume.
Ferdinand, que son peuple surnomme «Le Désiré», signe le traité de Valençay et peut rentrer à Madrid après 5 ans d’exil, heureux bénéficiaire de la résistance populaire à l’occupant.
- le 11 décembre 1898 : la colonne française Marchand quitte Fachoda, remis aux officiers Egyptiens, en direction de Djibouti, en vapeurs.
Voir les chroniques du 29 juin, du 10 juillet, du 18 septembre, du 13 janvier.
- le 11 décembre 1947: troisième apparition de Notre Dame à l’ile bouchard : « Je donnerai du bonheur dans les familles. »
En se réveillant, le jeudi 11 décembre, Jacqueline s’aperçoit que ses yeux ne sont pas collés comme à l’ordinaire, et qu’elle voit parfaitement bien sans lunettes. «Comme tous les matins, raconte-t-elle, Maman monte de l’eau bouillie pour me décoller les yeux, mais ce matin, je n’ai plus les yeux collés, plus de croûtes, plus d’humeur… et je vois au loin, je n’ai plus besoin de lunettes. Maman appelle Papa et, devant un tel miracle, ils pleurent et disent merci. On me donne un journal à lire. Papa court chercher monsieur le Curé. En voyant mes yeux guéris, il s’agenouille et pleure. Les voisins sont ahuris et émus, car depuis ma plus jeune enfance, je leur faisais pitié.»
À 1 heure de l’après-midi, il y a environ deux cents personnes dans l’église Saint-Gilles. Les quatre fillettes arrivent et, ne trouvant aucune place libre sur les prie-Dieu, elles viennent s’agenouiller devant la Sainte Table, face à l’autel de la Sainte Vierge. Le Curé, agenouillé sur une marche du grand autel, assiste pour la première fois aux apparitions, ainsi que les trois religieuses de Sainte-Anne.
Notre Dame explique pourquoi elle est venue là et non ailleurs. Elle promet ensuite :
«Il y aura du bonheur dans les familles, répond la Dame, qui ajoute: Chantez maintenant le “Je vous salue Marie”.»
Voir les chroniques du 8, 10, 12, 13 et 14 décembre.
le 11 décembre 1967 : le prototype du premier supersonique franco-britannique Concorde 001 est présenté dans les ateliers de l’aérospatiale de Toulouse-Blagnac.