“A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines.” Léon XIII, Rerum Novarum
Rappelons-nous :
- le 12 ou 15 novembre 607 : mort du pape Boniface III.
- le 12 novembre 954 : Lothaire est sacré Roi de France à l’abbaye de St Rémi de Reims.
- le 12 novembre 1437 : entrée dans Paris de Charles VII.
Après dix-neuf ans d’absence, le Roi Charles VII (1403-1461) entre triomphalement dans Paris, sa capitale s’étant rendue après avoir chassé les troupes anglaises. C’est le point d’orgue de la campagne de reconquête entamée depuis la libération d’Orléans grâce à sainte Jeanne d’Arc (1429). La guerre de libération s’achève par la signature du traité d’Arras (1435) avec Philippe III de Bourgogne. La France est désormais presque entièrement libérée du joug anglais. La victoire de Castillon-la-Bataille en 1453, contre les Anglais, achève le succès du Roi et met fin à la guerre de Cent Ans.
- 12 novembre 1567 : mort du Connétable Anne de Montmorency.
Filleul de la Reine Anne de Bretagne, fils de Guillaume de Montmorency et d’Anne Pot, Anne de Montmorency, Baron des Baux est confié à dix ans à la maison de François d’Angoulême, futur François Ier, pour son instruction. Il devient ainsi l’ami du futur Roi de France.
Participant aux Guerres d’Italie dès la fin du règne de Louis XII, Anne de Montmorency se distingue à Ravenne en 1512 et à Marignan trois ans plus tard. En 1521, il défend victorieusement Mézières avec Pierre du Terrail Chevalier de Bayard. Prisonnier après la défaite de Pavie avec François Ier, il est libéré avant son Roi, et participe à la négociation de la rançon de ce dernier. Nommé Grand-Maître de France, il est en charge des affaires courantes de la Maison du Roi.
Après la mort de François Ier en 1547, Henri II prend Anne de Montmorency à son service et élève la Baronnie de Montmorency en Duché-Pairie de France. Loyal envers Henri II, il se heurte à la famille des Guise. Après la mort d’Henri II en 1559, il sert François II puis Charles IX. Il meurt à soixante-quatorze ans le 12 novembre 1567 après avoir battu une armée de Huguenots en Plaine de Saint-Denis.
- le 12 novembre 1652 : Condé coupable de lèse-majesté.
Le 12 novembre 1652, Louis XIV, qui vient de rentrer triomphalement dans Paris le 21 octobre, déclare coupables du crime de lèse-majesté le prince de Condé, sa sœur la duchesse de Longueville et quelques autres seigneurs coupables d’avoir participé à la Fronde des Princes. Condé est déchu de ses dignités et gouvernements ; le 27 mars 1654, le Parlement le condamne même à mort. C’est seulement après la paix des Pyrénées avec l’Espagne que les proscrits rentreront en grâce auprès du Roi-Soleil.
- le 12 novembre 1765 : les Bretons refusent les nouveaux impôts.
Louis XV rassemble les Parlementaires bretons et les somme d’accepter la levée de 2 sols supplémentaires par livre : 68 magistrats sur 86 refusent de se soumettre, ils sont arrêtés, dispersés et éloignés de Rennes. Cette révolte a lieu dix ans avant celle des « Bonnets rouges » lors de la révolte du « papier timbré ».
- le 12 novembre 1793 : les Vendéens prennent Avranches.
Les prisonniers Bleus sont relâchés et leurs blessés soignés. Le 21 novembre suivant les Bleus perpètrent le massacre d’Avranches où 800 Vendéens sont exterminés : des malades et des blessés de la Virée de Galerne !
- le 12 novembre 1848 : l’Algérie est officiellement proclamée “territoire français”.
- le 12 novembre 1890 : le « toast d’Alger ».
Le cardinal Charles Lavigerie, archevêque d’Alger, prend prétexte d’une visite de l’escadre française de la Méditerranée dans sa ville pour porter un toast à la République…
Le prélat, à 65 ans, jouit en France et dans le monde d’un immense prestige dû à son ouverture d’esprit et à son action missionnaire. Il a fondé les Pères blancs et les Soeurs missionnaires de Notre-Dame d’Afrique. Deux ans plus tôt, en 1888, il s’est aussi lancé dans une vigoureuse campagne contre l’esclavage…
Le pape Léon XIII souhaite en finir avec les querelles sans fin entre l’Église catholique et les dirigeants laïques de la IIIe République, qui divisent la France et empêchent les catholiques de participer à la vie politique de leur pays. Il fait donc appel au cardinal pour amorcer le « Ralliement » des catholiques au «gouvernement actuel de leur pays».
Mais la guerre religieuse française n’est pas terminée, l’Affaire Dreyfus va raviver la fracture entre les deux France! Les lois de 1901 et 1905 marqueront la victoire des anti-catholiques. Il faudra la première guerre mondiale et les comportements exemplaires de milliers de prêtres dans les tranchées pour que la république se montre plus conciliante.
- le 12 novembre 1895 : création de l’Automobile-Club.
Le constructeur Français, le marquis de Dion, crée à Paris l’Automobile-Club de France. L’association a pour objectif de faire connaître le monde automobile et organise de nombreuses courses. L’Automobile-Club est le créateur du premier Grand Prix de l’histoire automobile en 1906, avec le Grand Prix de l’Automobile-Club de France.
- le 12 novembre 1900 : clôture de l’Exposition universelle.
50 860 801 visiteurs y ont assisté.
- le 12 novembre 1937 : inauguration de l’aéroport du Bourget
En présence du Président de la République, Albert Lebrun, le Ministre de l’Air Pierre Cot inaugure l’aéroport international du Bourget. Construit en réponse à une très forte augmentation du trafic aérien, l’aérogare a été conçue par l’architecte Georges Labro. Il sera sérieusement endommagé par les bombardements pendant la guerre.
- le 12 novembre 1954 : lu dans le Chicago Tribune du jour.
«Le jour même où l’Assemblée nationale française a voté par 466 voix contre 98, le maintien en prison du maréchal Pétain incarcéré depuis 5 ans pour trahison, le gouvernement français a accédé à la requête de l’URSS consistant à permettre au leader communiste français Maurice Thorez de s’envoler pour Moscou. C’est le même Thorez qui abandonna son poste dans l’armée français quand l’Allemagne a frappé, en 1940. Il s’est enfui en URSS, où il a trouvé un asile pendant toute la guerre. C’est un pur acte de trahison. Mais Thorez n’a jamais été jugé pour cela. Il est retourné en France après que le pays eût été libéré par l’armée américaine et fut nommé vice président du gouvernement d’après guerre, de ce gouvernement qui devait condamner Pétain pour collaboration avec l’Allemagne.»
Cité par François Marie Algoud dans Histoire de la volonté de perversion de l’intelligence et des mœurs (Editions de Chiré page 246)