“A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines.” Léon XIII, Rerum Novarum
Alors rappelons-nous :
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le 15 mars : fête de Sainte Louise de Marillac.
Louise de Marillac naît le 12 août 1591 à Ferrières-en-Brie. On ne connaît pas sa mère mais on sait qu’elle est la fille de Louis Ier de Marillac, officier au service d’Henri III et d’Henri IV.
Après le décès de son père, Louise songe à entrer chez les Capucines du Faubourg Saint-honoré (dites « Filles de la Croix »). Elle fait tout d’abord vœu de « servir Dieu et son prochain » mais est refusée par le Provincial des Capucins.
Marié en 1612, veuve en 1625, elle vient de rencontrer le Père Vincent de Paul, qui a établi des confréries de Charité dans Paris. Elle se met sous sa direction. En 1628, son fils Pierre-Antoine entre au Séminaire de Saint Nicolas du Chardonnet. Louise dispose donc de davantage de temps pour se consacrer aux œuvres de Saint Vincent de Paul qui la charge de surveiller les Charités, de modifier leur règlement et de visiter celles des Provinces.
Le 5 février 1630, lors d’une messe, anniversaire de son mariage, en recevant la communion, elle fait l’expérience du mariage mystique avec le Christ. Elle la relate par ses mots :
« Il me sembla que Notre Seigneur me donnait pensée de Le recevoir comme l’époux de mon âme. »
Le 25 mars 1642, Louise et les quatre premières sœurs font le vœu de s’offrir totalement au Christ en la personne des pauvres. Les Filles de la Charité naissent. Très appréciées dans la France de Louis XIII, elles bénéficient de la protection d’Anne d’Autriche et de grandes familles comme les Gondi, Condé et Longueville. Les Filles de la Charité se répandent très vite dans trente villes du Royaume de France. L’ordre essaimera même jusqu’en Pologne. Le 15 mars 1660, Louise de Gras née de Marillac s’éteint, quelques mois avant Saint Vincent de Paul. Elle repose à présent dans la Maison-mère des Filles de la Charité de la Rue du Bac. Son corps, intact, y est toujours visible. L’Ordre des Filles de la Charité continuera d’attirer bien d’autres vocations et rendra d’énormes services jusqu’à la Révolution et même au-delà. Le 11 mars 1934, Pie XI la canonise.
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le 15 mars 931 : décès du pape Etienne VII.
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le 15 mars 1190 : Isabelle de Hainaut meurt en couches après avoir donné trois enfants à Philippe Auguste, dont Louis, père du futur Saint-Louis.
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le 15 mars 1371 : bataille de Bressuire.
Bertrand du Guesclin affronte les Anglais à Bressuire dans le Poitou. La bataille permet aux Français de récupérer la ville et son château fort, mais surtout l’intégralité du Poitou. Sa stratégie visant à multiplier les sièges, Bécherel, Guérande, Soubise… porte ses fruits puisque fin 1373, le Roi Charles V a également récupéré l’Aunis et la Saintonge.
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le 15 mars 1411 : la sentence d’excommunication de Jan Hus par le pape Grégoire XII est rendue publique.
L’excommunication du prêtre tchèque a été prononcée le 21 février. Ce dernier grand orateur, gonflé d’orgueil par son succès est allé jusqu’à s’opposer frontalement au pape et à rejeter plusieurs vérités de foi.
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le 15 mars 1492 : naissance d’Anne de Montmorency, connétable de France.
Militaire et homme d’état, il servira deux Rois de France, François 1er et Henri II. Ce compagnon d’armes du chevalier de Bayard est fait connétable de France en 1538.
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le 15 mars 1644 : Edit du Toisé.
Le contrôleur des Finances, un italien nommé Particelli, tente avec l’Édit du Toisé, de mettre en place un impôt foncier. S’appuyant sur le fait que les interdictions de construire dans les faubourgs de Paris n’ont pas été respectées, l’édit oblige les propriétaires desdits immeubles à payer un impôt de 50 sous par toise construite (une toise équivaut à environ 2 mètres). Il est abandonné en 1645.
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le 15 mars 1649 : le projet de paix de Rueil est accepté par l’Hôtel de ville de Paris.
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le 15 mars 1765 : l’Ecole de la Marine est renommée l’Ecole du Génie maritime.
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le 15 mars 1793 : prise de Vihiers par les Blancs.
Après la conquête de Cholet qui provoque le soulèvement de toute la Vendée sous les drapeaux de l’insurrection, Cathelineau s’empare de Vihiers, tenue par les gardes nationales de Saumur. Il leur enlève, près de Coron, le fameux canon donné par le Roi Louis XIII au château de Richelieu. Les Vendéens croient distinguer, sur la culasse, une image de la Vierge; ils le baptisent donc Marie-Jeanne, et en font leur palladium.
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le 15 mars 1850 : vote de la Loi Falloux, sur l’instruction publique.
Cette loi restaure en partie la liberté de l’enseignement. Les congrégations se voient faciliter l’ouverture d’établissement et les municipalités peuvent choisir des religieux comme enseignants dans leurs écoles primaires.
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le 15 mars 1874 : la France signe avec l’Annam un traité à Saigon.
Ce traité reconnaît la présence de la France en basse Cochinchine et lui accorde la liberté de navigation.
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le 15 mars 1879 : Jules Ferry présente deux projets de lois visant à retirer à l’Eglise catholique le droit d’enseigner.
« Jules Ferry détient le portefeuille de l’Instruction publique. Six semaines après son entrée en fonctions, le 15 mars 1879, il dépose deux projets de loi. Leur inspiration commune est la réduction de droits jusqu’alors reconnus à l’Église. Le premier projet exclut les membres du clergé du Conseil supérieur de l’Instruction publique et des conseils académiques institués par la loi Falloux. Le second, réformant la loi de 1875 sur l’enseignement supérieur, supprime les jurys universitaires mixtes (composés de représentants de l’enseignement public et de l’enseignement libre), et instaure le monopole de l’État sur la collation des grades.
Le second projet de loi contient une disposition vouée à déchaîner les passions, car elle prétend ôter aux religieux le droit d’enseigner. « Nul n’est admis, précise l’article 7, à diriger un établissement d’enseignement public ou privé, de quelque ordre qu’il soit, ni à y donner l’enseignement, s’il appartient à une congrégation non autorisée. » Cette ségrégation est ainsi justifiée par l’exposé des motifs : « La liberté d’enseignement n’existe pas pour les étrangers ; pourquoi serait-elle reconnue aux affiliés d’un ordre essentiellement étranger par le caractère de ses doctrines, la nature et le but de ses statuts et l’autorité de ses chefs ? » L’ordre stigmatisé par l’article 7, ce sont les jésuites. Au cours du débat parlementaire, Ferry le reconnaîtra explicitement. « Ce que nous visons, dira-t-il, ce sont uniquement les congrégations non autorisées, et parmi elles une congrégation qui non seulement n’est pas autorisée, mais qui est prohibée par toute notre histoire, la Compagnie de Jésus. Oui, c’est à elle que nous voulons arracher l’âme de la jeunesse française. »
[…] Cherchant à retirer la liberté d’enseigner à une catégorie de citoyens français, cette loi constitue, au sens le plus littéral, une loi d’exclusion.
Tiré de Quand les catholiques étaient hors la loi de Jean Sévillia (éditions Perrin page 35)
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le 15 mars 1891 : Lyautey publie l’article “Du rôle social de l’Officier dans le service militaire universel” dans la “Revue des Deux Mondes”.
Lyautey publie anonymement son article.
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le 15 mars 1894 : la France et l’Allemagne fixent le tracé de la frontière entre le Congo et le Cameroun, et le long du fleuve Chari.
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le 15 mars 1939 : l’Allemagne occupe la Bohème Moravie.
Après les accords de Munich, l’annexion de territoire par la Pologne et la Hongrie, puis la sécession de la Slovaquie qui adopte un régime fascisant, Hitler poursuit son expansion territoriale.La Bohème Moravie est envahie par l’Allemagne nazie. C’est la fin de la Tchécoslovaquie ainsi que des Traités de Versailles et de Saint-Germain-en-Laye.
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le 15 mars 2012 : Merah, à scooter, tue à Montauban 2 militaires du 17èmeRGP, régiment de génie parachutiste.