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C'est arrivé un...

C’est arrivé un 16 février…

C’est arrivé un 16 février…

“A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines.” Léon XIII, Rerum Novarum

Alors rappelons-nous :

  • le 16 février 1147 : l’abbé Suger se voit confier la régence du Royaume de France en l’absence de Louis VII parti en croisade.

Le Roi avant de partir en croisade place sa personne et son Royaume sous la protection de Marie et fait dans ce but le pèlerinage de Liesse et celui du Puy.

L’histoire de ce pèlerinage est évoquée par le marquis de la Franquerie dans La Vierge Marie et l’Histoire de France (Ed. Résiac, page 62-63).

Elle est suffisamment extraordinaire pour qu’on s’y arrête. En 1134, trois frères seigneurs dans le Laonois se croisent. Le sultan d’Egypte les ayant fait prisonniers tente de les faire apostasier, et va jusqu’à leur envoyer sa fille particulièrement belle.

« En discutant sur l’Evangile, Isménie, qui croyait vaincre fut vaincue. »

Elle demanda aux chevaliers de lui sculpter l’image de Marie. Ces derniers demandent à la Vierge de guider leurs mains. « Pendant la nuit la Vierge envoya des anges porter son image rayonnante de piété et sculptée par miracle».La statue était petite, de bois noir, elle représentait la Vierge tenant son Fils debout sur ses genoux.

A leur réveil, les prisonniers se voient entourés d’une éblouissante lumière jaillissant de la statue miraculeuse. Un parfum céleste émane de ce bois venu du ciel. Le lendemain quand Isménie revient, elle croit et demande à prendre la statue dans ses appartements. La nuit suivante Notre dame lui apparaît et lui dit :

« Aie confiance, j’ai prié pour toi mon Fils et Seigneur, il a daigné te choisir comme sa fidèle et bien-aimée servante. Tu délivreras de leur prison mes trois dévots chevaliers, tu seras baptisée, par toi la France sera enrichie d’un trésor incomparable, par toi, elle recevra d’innombrables grâces, par toi, mon nom deviendra célèbre et plus tard, je te recevrai pour toujours dans mon paradis. »

L’évasion commence bien, ils franchissent le Nil. Epuisés ils s’arrêtent pour dormir et se réveillent en France ! A Liance, près du château de Marchais, non loin de Laon, un hameau perdu au milieu des bois et des marécages, dont un des trois chevaliers était le seigneur. Liance, au XV° siècle change son nom en celui de Liesse qui veut dire “Joie” tant la Vierge Marie, par ses faveurs, comblait de joie les pèlerins. Les Trois chevaliers construisent en ce lieu un sanctuaire en remerciement. Selon la tradition du XVI° siècle, les chevaliers sont les fils de Guillaume 1er, sire d’Eppes: Jean, Hector et Henri. On les appelle tour à tour les chevaliers d’Eppes, les chevaliers de saint Jean de Jérusalem ou de Malte. Leur mission terminée, ils retournent dans une maison de leur Ordre. La princesse Ismérie, adjure le coran, reçoit, avec le nom de Marie, le baptême des mains de l’Évêque de Laon, Barthélemy de Vir, le 8 septembre 1134. Elle vécut saintement près de la mère des chevaliers à Marchais, mourut jeune et fut inhumée dans le sanctuaire.

Difficile à croire pour des gens raisonnables et rationalistes comme nous le sommes ; pourtant la liste des miracles reconnus par l’Eglise, au cours des siècles est encore plus stupéfiante et des documents historiques du XVI° siècle témoignent, il suffit de les consulter :

  • Annales de l’Ordre des Chevaliers de saint Jean de Jérusalem. De l’an 1146, Melchior Bandini y raconte les origines de Notre Dame de Liesse. Bosio un siècle plus tard, nous a conservé ces pages.
  • Une inscription précieuse, celle de 1134, année où la légende place le miracle, fut retrouvée en 1721.
  • Une lettre de Clément VII, datée d’Avignon, le 28 mai 1384 dit que “dans la chapelle de Notre Dame de Liesse, Notre Seigneur Jésus-Christ, à la prière de la Vierge Marie, prodigue un si grand nombre de miracles que les peuples y accourent de tous les points du monde”. Et il accorde des indulgences aux pèlerins.
  • La légende de Notre Dame de Liesse, d’après le plus ancien texte connu, écrite par le Comte de Hennezel d’Ormois.
  • Le miracle du pendu dépendu (miracle représenté sur un tableau à la sacristie de la basilique) :1139 est la date du premier miracle connu, un malheureux, Pierre de Fourcy, en proie à la misère, avait volé pour nourrir sa famille. Pris en flagrant délit, il est arrêté condamné et pendu trois jours durant ! Il est trouvé vivant par un berger au bout des trois jours. Le condamné raconta :

    “J’ai demandé à Notre Dame de Liesse qu’il lui plut de me délivrer. De sa main elle a soutenu mon cou, et a empêché la corde de me serrer.”

  • Au printemps 1146, deux jeunes princes, fils d’Enguerrand II sont capturés par des bohémiens. Aucunes des nombreuses recherches ne permet de les retrouver. Agnès de Beaugency, cousine du Roi Louis VII, supplia Notre Dame de Liesse :

    “O vous, disait-elle, qui avait retiré de la prison d’Egypte les trois chevaliers et les avez ramenés sains et saufs à leur mère, daignez, je vous en conjure, me rendre mes enfants. O vous qui avez eu l’angoisse de perdre votre Enfant à Jérusalem, mais qui l’avez retrouvé, ayez pitié de moi.”

    Une fois retrouvés leur père et le Roi viennent en pèlerinage et se croisent pour Jérusalem.

  • Après de longues prières à Notre Dame de Liesse, une petite fille avait été accordée à ses parents en 1572. Sa maman reconnaissante l’habillait toujours en blanc en l’honneur de la Sainte Vierge. Quand la fillette eut sept ans, l’amena à Liesse, la consacra à Notre Dame, cette enfant devait devenir l’illustre Madame Acarie, plus tard Marie de l’Incarnation, carmélite béatifiée par Pie VI en 1791.
  • Henri Bourbon, né à La Fère en 1624, eut comme marraine la sœur de Louis XIII, Henriette d’Angleterre. Sa première sortie est pour Notre Dame de Liesse. Cet enfant devint l’un des meilleurs serviteurs de la Sainte Vierge. Archidiacre de la cathédrale d’Evreux, son tombeau fut visité par un nombre prodigieux de fidèles. L’Eglise l’a déclaré vénérable.
  • Un jeune breton, Pierre de Kériolet, malgré sa vie totalement dissolue ne manquait jamais de réciter chaque jour un AVE MARIA. Ayant résolu de se faire mahométan, il se rendait à Constantinople. Attaqué par des brigands qui tuèrent ses deux compagnons, il eut peur, et fit vœu à Notre Dame de Liesse, si elle l’épargnait, d’aller en pèlerinage dans son sanctuaire. Ce bienheureux pénitent mourut en odeur de sainteté à l’âge de 58 ans, au couvent des Carmes de Sainte-Anne-D’auray.
  • Un jeune profès de la Compagnie de Jésus, le P. Picot de Clorivière, ne pouvait être admis au sacerdoce à cause d’un bégaiement très prononcé. Il vint de Liège à Liesse à pied, supplier Notre Dame de lui permettre d’être prêtre. A sa grande joie, il fut guéri et reçu le sacrement de l’Ordre.
  • Charles VII plus tard vint supplier la Vierge de sauver le Royaume, livré presque entièrement à l’Anglais envahisseur. Jeanne d’Arc ne fut-elle pas, un peu plus tard, la réponse de Marie?
  • Louis XI vint à Liesse quatre fois, il y fonda une messe perpétuelle chaque samedi.
  • François 1er, prisonnier de Charles Quint à Pavie, supplia Notre Dame de Liesse de lui rendre la liberté. Aussitôt délivré, il se rendit en toute diligence au sanctuaire pour remercier sa Céleste Consolatrice, Cause de toute joie. Il y revint aussi plus tard. Henri II vint à Liesse avec ses trois fils en 1554.
  • Bossuet raconte comment Henriette de France, sœur de Louis XIII, fut sauvée par Notre Dame de Liesse, d’une tempête effroyable, en 1642 en rentrant d’Angleterre. La reine reconnaissante envoya au sanctuaire “un navire d’argent pesant six vingt dix marcs”.
  • Un marchand de Paris avait un fils de 14 ans paralysé et muet. Combien de temps prolongea-t-il sa prière ? Neuf jours! Le père supplia, insista, fut exaucé. Le malade se mit à bégayer et à marcher. « Bientôt, le père et le fils retournaient à pied à Paris, d’où ils envoyaient à Liesse une attestation signée par vingt-quatre personnes, ayant vu l’enfant avant et après son pèlerinage ».
  • En 1794, les révolutionnaires brulent la statue; cependant dès 1801, les pèlerinages reprennent et les miracles recommencent, des guérisons, des conversions, des grâces de toutes sortes s’épanchent sur les pèlerins. Un paralytique venu à Liesse se redresse subitement après 18 ans d’immobilisation. Un jeune homme muet depuis 10 ans retrouve la parole. Un enfant de Bazeilles (Ardennes) aveugle retrouve soudainement la vue…
  • 18 août 1857, monseigneur de Garsignies, évêque de Soissons couronne une nouvelle statue de Notre Dame de Liesse, en présence de plus de 30 000 personnes. En 1934, 120 000 personnes participent au 800ème anniversaire de la construction du sanctuaire.

L’année, 2014, est le 880ème anniversaire de la construction du sanctuaire demandé par Notre Dame. Un lieu et une bonne occasion pour prier pour la conversion officielle de la France.

  • le 16 février 1214 : Jean sans Terre débarque à La Rochelle.
  • le 16 février 1519 : naissance de Gaspard II de Coligny, amiral de France.

Gaspard de Coligny naît le 16 février 1519 à Châtillon-sur-Loing. Amiral et homme politique français, il prend part à tous les conflits qui opposent les protestants aux catholiques. Il est le commanditaire de l’assassinat du Duc François de Guise. Lors du massacre de la Saint-Barthélemy, en août 1572, il est l’un des premiers protestants à être assassiné. (Voir la chronique du 10 février).

  • le 16 février 1560 : décès de Jean du Bellay, cardinal et diplomate français.
  • le 16 février 1649 : l’armée royale prend Montlhéry, la route de la Beauce est coupée par les frondeurs.
  • le 16 février 1722 : Edit qui ordonne l’élargissement, en France, des grands chemins et la plantation d’arbres des deux côtés.
  • le 16 février 1761 : naissance de Charles Pichegru, général français.
  • le 16 février 1770 : Louis XV écrit à sa fille Louise à propos de sa volonté d’entrer au Carmel.

«Monsieur l’Archevêque, chère fille, m’ayant rendu compte de ce que vous lui avez dit et mandé, vous a sûrement rapporté exactement tout ce que je lui ai répondu. Si c’est pour Dieu seul, je ne puis m’opposer à sa volonté et à votre détermination. Depuis dix-huit ans, vous devez avoir fait toutes vos réflexions, ainsi je ne puis plus vous en demander. Il me paraît que vos arrangements sont faits, vous pourrez en parler à vos sœurs, quand vous le jugerez à propos. Compiègne n’est pas possible, partout ailleurs c’est à vous de décider et je serais bien fâché de rien vous prescrire là-dessus. Jamais, une belle-fille ne peut remplacer une fille, elle peut tout au plus distraire. Mon petit-fils m’occupe beaucoup, il est vrai, mais comment se tournera-t-il ? J’ai fait des sacrifices forcés, celui-ci sera de volonté de votre part. Dieu vous donne la force de soutenir votre nouvel état, car une fois cette première démarche faite, il n’y a plus à y revenir. Je vous embrasse de tout mon cœur, chère fille, et vous donne ma bénédiction. »

(Lettre de Louis XV à Madame Louise, 16 février 1771, recopiée dans les Annales du Carmel de Saint-Denis, vol. III, p. 4)

Voir les chroniques du 30 janvier, du 11 avril, du 12 septembre et du 10 octobre.

  • le 16 février 1785 : Lavoisier organise à Paris, une expérience qu’il vient de mettre au point : la décomposition de l’eau en oxygène et en hydrogène.

Il est guillotiné en 1794 ; Ayant demandé un délai pour pouvoir achever une expérience, il s’entend répondre par Jean-Baptiste Coffinhal, le président du tribunal révolutionnaire : « La République n’a pas besoin de savants ni de chimistes ; le cours de la justice ne peut être suspendu.

  • le 16 février 1805 : Napoléon déclare au Conseil d’Etat.

“Il n’y aura pas d’Etat politique fixe s’il n’y a pas un corps enseignant avec des principes fixes. Tant qu’on n’apprendra pas dès l’enfance s’il faut être républicain ou monarchique, catholique ou irréligieux, l’Etat ne formera point une nation; il reposera sur des bases incertaines […] et sera constamment exposé aux désordres […]”.

  • le 16 février 1808 : l’armée de Napoléon entre en Espagne.
  • le 16 février 1811 : Napoléon fait une promenade à cheval sur les hauteurs de Chaillot.

La vue lui plaît, un décret annonce la construction sur ce site d’un palais pour le futur Roi de Rome.

  • le 19 février 1852 : la fête nationale et la St-Napoléon sont fixées le 15 août, par décret.
  • le 16 février 1892 : Léon XIII publie l’encyclique Au milieu des sollicitudes, « Inter sollicitudines », en faveur du ralliement des catholiques aux gouvernements laïques.
  • le 16 février 1915 : offensives de 1915.

L’offensive de la 4ème Armée française, du général Langle de Cary, en Champagne débute sur un front de 8km, entre la ferme de Beauséjour et le bois Sabot. Cette offensive qui voulait percer le front de façon décisive va durer un mois pour un gain de quelques centaines de mètres au prix de plusieurs dizaines de milliers de morts.

  • le 16 février 1966 : la France effectue son dernier essai nucléaire en Algérie.
  • le 16 février 1943 : création du STO.

Fin 1942, un décret de l’allemand Sauckel lance le principe du travail obligatoire, celui-ci n’est d’abord valable que pour la zone occupée. Le 16 février, la loi sur le Service du Travail Obligatoire est appliquée et stipule que tous les jeunes gens âgés de 20 à 22 ans peuvent être envoyés en Allemagne, qu’importent leurs qualifications. En juin 1943, Sauckel réclame 220 000 hommes, en août 500 000. Il finira par en exiger un million.

  • le 16 février 1989 : Roger-Patrice Pelat, ami de François Mitterrand, est inculpé dans l’affaire Péchiney pour “recel de délit d’initié”.

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