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C'est arrivé un...

C’est arrivé un 17 novembre…

C’est arrivé un 17 novembre…

“A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines.” Léon XIII, Rerum Novarum

Rappelons-nous:

  • le 17 novembre : saints du jour français ou de France.
    •     St Aignan d’Orléans, évêque († v. 453)

Saint Aignan, alors évêque, mettant sa confiance en Dieu seul, obtient de lui, par des prières et des larmes répétées que la ville d’Orléans assiégée par les Huns soit délivrée.

  • St Namaise, évêque de Vienne († 569)

D’abord gouverneur de la cité il finit par occuper le siège épiscopal de Vienne en Gaule, qu’il honore par la rectitude de ses décisions.

  • St Grégoire de Tours, évêque († 594)

Il succède à ce siège à saint Euphrone et écrit l’histoire des Francs et les vertus des saints dans une langue simple et un récit plein de vérité. Voir ci-dessous.

  • Bx Loup-Sébastien Hunot, prêtre et martyr († 1794)

Prêtre de Sens et martyr de la révolution anti catholique et anti française, avec son frère Jean et son cousin François, il prête serment à la Constitution civile du Clergé, se rétracte, et est déporté sur un bateau négrier, où il subit les conditions atroces de la captivité et, épuisé par la faim, meurt avec joie.

Pour un approfondissement, lire :
>>> Les Martyrs des pontons de Rochefort (1794-1795)

 

  • le 17 novembre 594 : l’évêque de Tours, Grégoire, y meurt.

Si saint Grégoire de Tours est connu actuellement, c’est grâce à son œuvre, en particulier à son « Histoire des Francs », composée de dix livres d’histoire, mais aussi de sept livres de Miracles, principalement sur saint Julien et saint Martin.

Cette « Histoire des Francs » (Historia Francorum) ou « Geste des Francs » (Gesta Francorum) fait de Grégoire de Tours le père d’une « histoire nationale » des Francs, le principal historien des Mérovingiens et la source majeure, dont nous disposons sur leurs règnes. C’est à travers l’Histoire des Francs de Grégoire de Tours que nous est parvenue l’histoire du vase de Soissons.

Cette histoire universelle du monde et de l’Église est écrite dans une perspective eschatologique, de la Genèse aux règnes des Rois francs.

Ardent défenseur de la doctrine chrétienne, saint Grégoire de Tours combat toute sa vie les hérésies, dont l’arianisme, hérésie chrétienne répandue par Arius et ses disciples, qui nie la consubstantialité du Fils avec le Père et qui est condamnée au Concile de Nicée en 325. Bâtisseur, trouvant la basilique Saint-Martin détruite dans un incendie en 559, il la fait reconstruire plus vaste et plus haute, puis il la dédie à Saint-Martin, pendant la dix-septième année de son épiscopat (Guy-Marie Oury, dans La ville de Tours, page 24). Il fait aussi restaurer de nombreuses églises et y apporte des reliques pour en faire des lieux de pèlerinage. Il exalte la mémoire de tourangeaux, comme saint Mexme, disciple de saint Martin, saint Ours de Loches, saint Venant, sainte Monegonde, les saintes Maure et Britta… Il déclare bienheureux l’abbé Senoch qui accomplit de nombreux miracles de son vivant. Il développe le culte de saint Martin et pour faire de la ville une sorte de « Lourdes des temps mérovingiens ». Saint Martin est le protecteur de la ville de Tours qui devient alors capitale religieuse de la Gaule. Grégoire proclame que saint Martin est l’égal des apôtres. Il disposait d’une énorme puissance temporelle et influençait énergiquement les décisions du peuple. (Charles LELONG, Grégoire de Tours, pages 59 et 60).

  • le 17 novembre 1293 : naissance de Philippe V, Roi de France.

Deuxième fils du Roi Philippe IV et de Jeanne de Navarre, Philippe est le frère cadet de Louis X. A la mort de ce dernier c’est lui qui monte sur le trône de France, à la faveur de la loi de sacralité et de la loi de masculinité qui découle de la première. Il est sacré à Reims le 11 janvier 1317, voir la chronique du jour, ainsi que celle du 3 janvier.

  • le 17 novembre 1667: Racine présente « Andromaque ».

Le poète Jean Racine offre à la Cour de Louis XIV la première représentation d’ « Andromaque ». Il enlève à Molière l’une de ses meilleures actrices, la Du Parc, pour lui offrir le rôle-titre. La pièce est caractéristique de son œuvre. Il entre à l’Académie française en 1673.

  • le 17 novembre 1755: naissance de Louis Stanislas Xavier de France, futur Louis XVIII.

Le comte de Provence ne se fera jamais sacrer ; terrorisé par les révélations de Martin de Gallardon lui ayant annoncé la sanction divine qui le frapperait s’il le faisait. Il ne rendra pas le trône à son neveu comme Martin le lui demanda pourtant. (voir la chronique du 2 août).

  • le 17 novembre 1767: naissance de Nicolas Appert, père de la conserve.

Nicolas Appert naît à Châlons-en-Champagne. Alors grossiste et président de la Section des Lombards, il met au point un procédé permettant la mise en conserve des aliments en 1795. Fort de sa découverte, il lance à Massy la première usine de conserves au monde. En 1809, il publie “L’Art de conserver pendant plusieurs années toutes les substances animales et végétales“. En hommage à sa découverte, le procédé de mise en conserve porte le nom d’appertisation.

  • le 17 novembre 1787: Louis XVI.

Louis XVI commande à Malesherbes un rapport sur la situation des Juifs de France en vue d’améliorer leur situation : “Mr. de Malesherbes vous vous êtes fait Protestant, moi maintenant je vous fais Juif”.

  • le 17 novembre 1797: cathédrale de Strasbourg.

Le maire Monet annonce que la Cathédrale de Strasbourg servira à la célébration du culte national et portera désormais le nom de “Temple de la Raison”.

Commentaire : Suivant l’adage, « on ne détruit bien que ce que l’on remplace… » Encore faut-il se fonder sur la réalité et non sur des utopies, des idéologies, ou des chimères comme l’ont fait les révolutionnaires.

  • le 17 novembre 1797: anéantissement de l’armée autrichienne à Arcole.

L’armée française est victorieuse, après deux jours de combats, et reste solidement accrochée dans le nord de la péninsule italienne. Le siège de Mantoue continue, et la campagne aboutit courant 1797 à l’éviction des Autrichiens d’Italie.

  • le 17 novembre 1808: Napoléon, en Espagne, se plaint des technocrates parisiens qui paralysent son armée.

Napoléon écrit à Dejean :

Mon armée manque de tout. Je suis obligé d’avoir recours à des moyens extraordinaires, ce qui produit toujours un mauvais effet. Votre bureau d’habillement est composé d’imbéciles“.

  • le 17 novembre 1811: le pape Pie VII refuse d’investir les évêques des États pontificaux annexés à l’Empire.
  • le 17 novembre 1812: la Grande Armée de Napoléon fait sauter les murailles et quitte Smolensk.
  • le 17 novembre 1858: la France annexe l’atoll inhabité de Clipperton, pour sa position stratégique dans le Pacifique face à l’isthme de Panama.
  • le 17 novembre 1869: inauguration du canal de Suez.
  • Le 17 novembre 1869, le canal de Suez est inauguré en présence de l’impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III, et de l’empereur d’Autriche François-Joseph.

Au terme des travaux, le canal, d’une longueur de 162 km, sur 54 mètres de largeur et 8 mètres de profondeur, traverse l’isthme de part en part.

Des villes nouvelles naissent dans le désert : Port-Saïd sur la Méditerranée (ainsi nommée en l’honneur du khédive) et Suez sur la mer Rouge, ainsi qu’Ismaïla, entre les deux…

Il a fallu surmonter l’opposition du gouvernement anglais, qui craint pour sa domination sur le trafic Europe-Asie et pour son propre projet d’un chemin de fer entre la Méditerranée et l’Océan Indien. Ferdinand de Lesseps a renoncé à solliciter les banquiers, car ils réclamaient une part de la future société d’exploitation du canal en échange de leurs prêts. Il a fait appel à l’épargne publique et multiplié les conférences en Angleterre et en France en vue de séduire les futurs souscripteurs.

Le khédive (vice-roi en arabe), qui gouverne l’Égypte au nom du sultan de Constantinople souscrit lui-même au projet et achète près de la moitié des actions. Il va aussi engager le crédit de l’Égypte dans la construction du canal… Ses emprunts, à des taux d’intérêt prohibitifs, vont contribuer à ruiner le pays et finalement le faire passer sous la tutelle anglaise.

En attendant, avec l’appui de la jeune impératrice des Français, Eugénie de Montijo, à laquelle sa famille est apparentée, Ferdinand de Lesseps obtient le 25 novembre 1854 une concession de 99 ans. Il fonde le 19 mai 1855 la Compagnie de Suez dont le nom est encore porté par un groupe industriel (Suez Lyonnaise des Eaux).

Ferdinand de Lesseps tentera de renouveler dix ans plus tard son exploit à Panama mais n’aboutira qu’à un désastre financier et politique… (cf. la chronique du 25 avril)

  • le 17 novembre 1917 : Clemenceau forme un gouvernement de choc.

Devenu président du Conseil la veille, le 17 novembre 1917, Georges Clemenceau (76 ans) forme un gouvernement pour poursuivre et intensifier la guerre avec l’Allemagne. Son discours d’investiture, devant la Chambre des députés souligne sa volonté de conduire une guerre intégrale et de vaincre.

Par ses visites sur le front, il redresse le moral des troupes. Sa détermination lui vaut les surnoms de « Tigre » et « Père de la Victoire ». Avec affection, les poilus qui combattent dans les tranchées l’appellent plus simplement « Le Vieux »… Il choisira les chefs parmi les gens compétents  et non en fonction des opinions politiques : Foch devient rapidement généralissime.

  • le 17 novembre 1942 : le «frère» Laval « reçoit» les pleins pouvoirs.

Un quotidien proche de Pierre Laval, Le Moniteur, va titrer la une du 18 novembre 1942 les “Pleins pouvoirs”, et explique :

“En raison des circonstances exceptionnelles Et pour lui permettre de faire rapidement Face aux difficultés Le Maréchal Pétain, chef de l’Etat A décidé de donner les pleins pouvoirs Au président Laval.”

(Source : Le docteur Ménétrel, Ed. Perrin, 2001, p. 212-213, écrit par Bénédicte Vergez-Chaignon. Note rédigée par Paul Marion, secrétaire d’Etat à l’Information, et destinée à être publiée dans la presse).

Après l’avoir découvert, Pétain laisse éclater sa colère et va même exiger la démission de Marion. Selon Angelo Tasca Vichy 1940-1944, archives de guerre, CNRS, 1986,

Le garde des sceaux Joseph Barthélemy s’est aussi manifesté ce 17 novembre :

“En vérité, Barthélemy, à la demande du Maréchal qui cherchait tous les moyens et prétextes pour refuser ces pouvoirs à Laval (franc-maçon), avait rédigé un mémorandum où, juridiquement, il prouvait que le maréchal Pétain ne pouvait valablement transmettre de tels pouvoirs à Laval, ce qui avait exaspéré Laval contre le Maréchal et Barthélemy dont il avait dit : “qu’il n’avait fait qu’un papier d’avocat”.” (Marc Ferro, Pétain, Hachette, 2009, p. 451).

L’appropriation des pouvoirs de Laval va marquer un changement important dans la manière de collaborer vis-à-vis de l’Allemagne. C’en est fini de la Révolution Nationale, commencée par P. Pétain. Désormais, le Régime de Vichy ne va plus collaborer avec une volonté d’obtenir des contreparties, mais avec une volonté d’adhésion avec le Reich, qui apparaissait davantage comme une nécessité et non comme un souhait aux yeux des collaborationnistes français. Les principales victimes de ce changement vont être les pétainistes et les juifs de France.

Pour approfondir, suivre ce lien :

ou encore lire ce livre l’héritage de Vichy, où l’auteur, qui ne cache pas sa malveillance à l’égard de Vichy, doit bien reconnaître la pertinence de cette centaine de mesures législatives qu’il présente. Ouvrage agrémenté d’une abondante et excellente iconographie.

Si on prend en compte le fait que ces cent mesures ne représentent qu’une partie de l’œuvre de Vichy, et si l’on prend en compte les conditions dans lesquelles cela fut réalisé, on constate que Vichy est bien autre chose que ce qu’en racontent les médias.

  • le 17 novembre 1986 : assassinat de Georges Besse.

Le PDG de la Régie Renault, Georges Besse, est assassiné devant son immeuble du boulevard Quinet à Paris, par Action Directe, au nom de la lutte contre l’impérialisme capitaliste.

  • le 17 novembre 2013 : commémoration des noyades de Nantes.

Un crime organisé, une Shoah avant l’heure, ne touchant que des catholiques ou des personnes refusant les “bienfaits” de la révolution, une organisation volontaire de la destruction de personnes telle qu’elle ne s’était jamais vue dans l’Histoire de la France !

Il est bien de dénoncer les crimes commis contre les Chrétiens de Syrie, d’Egypte, du Viêt-Nam, de Chine, etc… Mais quel système politique a donné l’exemple ?

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