“A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines.” Léon XIII, Rerum Novarum.
Alors rappelons-nous :
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le 19 juillet : saints du jour français ou en France.
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St Ambroise Autpert, moine († 784)
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Ambroise Autpert, né en Provence, dans une bonne famille, – selon son biographe Tardif Jean – vécut à la cour du Roi franc Pépin le Bref où, en plus de sa charge d’officier, il exerça également d’une certaine façon celle de précepteur du futur empereur Charlemagne.
Probablement à la suite du Pape Etienne II, qui en 753-54 s’était rendu à la cour franque, Autpert vint en Italie et eut l’occasion de visiter la célèbre abbaye bénédictine Saint-Vincent, à la source du Volturne, dans le duché de Bénévent. Fondée au début de ce siècle par les trois frères du Bénévent Paldone, Tatone et Tasone, l’abbaye était connue comme une oasis de culture classique et chrétienne.
Peu après sa visite, Ambroise Autpert décida d’embrasser la vie religieuse et il entra dans ce monastère, où il put se former de façon adaptée, en particulier dans le domaine de la théologie et de la spiritualité, selon la tradition des Pères.
Autour de l’année 761, il fut ordonné prêtre et, le 4 octobre 777, il fut élu abbé avec le soutien des moines francs, tandis que les moines lombards s’opposaient à lui, soutenant le lombard Potone. La tension à caractère nationaliste ne se calma pas pendant les mois qui suivirent, de sorte que l’année suivante, en 778, Autpert décida de donner sa démission et de se retirer avec quelques moines francs à Spolète, où il pouvait compter sur la protection de Charlemagne. Mais malgré cela, la divergence dans le monastère Saint-Vincent ne fut pas aplanie et quelques années plus tard, quand à la mort de l’abbé qui avait succédé à Aupert fut précisément nommé Potone (782), le conflit reprit avec vigueur et l’on arriva à la dénonciation du nouvel abbé auprès de Charlemagne. Celui-ci renvoya les adversaires devant le tribunal du Pape, qui les convoqua à Rome. Il appela également Autpert comme témoin, mais celui-ci mourut de manière inattendue pendant le voyage, peut-être assassiné, le 30 janvier 784.
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Bse Stilla, vierge consacrée († XIIe s.)
Au monastère de Marienburg en Franconie, au XIIe siècle, la bienheureuse Stilla, vierge consacrée, qui fut inhumée dans l’église qu’elle avait fondée.
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le 19 juillet 64 : un feu éclate près du “Circus Maximus” et ravage Rome.
Il dure une semaine. Les Chrétiens sont accusés et persécutés. Néron dans sa folie a choisi ce moyen pour reconstruire la ville. Voir la chronique du 25 juillet.
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le 19 juillet 514 : le pape saint Symmaque meurt à Rome.
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le 19 juillet 1450 : mort de François Ier de Bretagne, dit «le Bien-Aimé», duc de Bretagne, de 1442 à 1450.
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le 19 juillet 1545 : le navire amiral de la Navy coule au cours d’un combat contre la Royale.
Le navire de guerre Mary Rose, vaisseau amiral de la flotte anglaise, coule dans la rade de Portsmouth sous les yeux du roi Henri VIII, lors d’un combat avec les Français.
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le 19 juillet 1629 : première Capitulation de la ville de Québec.
Après avoir brillamment résisté à un premier assaut des frères Kirke, au cours de l’hiver 1628, alors qu’il était en large infériorité numérique, Champlain doit de nouveau affronter ces « Français reniés » que sont les deux frères Kirke, huguenots vendus à l’Angleterre et qui luttent à mort contre leur propre patrie la France. Sans vivres et sans renfort, Champlain capitule. Mais ce n’est que le 22 juillet, que les Anglais entrent dans le fort.
Fait prisonnier Champlain est emmené en Angleterre, où il apprend, en octobre, que la guerre entre la France et l’Angleterre s’est terminée en juillet 1629, soit trois mois après le moment de la reddition de Québec. La prise de la colonie est donc illégale et l’Angleterre doit la rendre à la France. En 1632, par le traité de St-Germain en Laye, Québec et toutes les terres d’Acadie occupées de la Nouvelle-France par les Anglais sont donc rendus à la France et Champlain revient à Québec en 1632.” Dès le traité signé les Français montent des expéditions de ravitaillement et de transport pour recouvrer Québec.
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le 19 juillet 1744 : bataille de Pierrelongue.
Remportée par les Français du Bailli de Givri, lieutenant-général, sur une crête près de Bellino, dans les Alpes, cette bataille les oppose aux troupes piémontaises et sardes.
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le 19 juillet 1793 : d’Elbée généralissime.
Suite à la victoire de Chatillon, (voir la chronique de la veille), le conseil de guerre réuni à Châtillon élit d’Elbée au poste de généralissime. Celui-ci fait aussitôt adopter son plan d’action. Les armées Vendéennes sont regroupées en un seul corps composé de quatre divisions : celle du Haut-Poitou sous les ordres de Lescure, celle d’Anjou sous les ordres de Bonchamps, celle du centre sous les ordres de Royrand et celle du Bas-Poitou sous les ordres de Donnissan. Stofflet devient major général, alors que Charette a une fois de plus été mis de côté.
Le 14 août D’Elbée décide de prendre Luçon, aux mains du général Tuncq. La ville a déjà tenu en échec deux fois la Grande Armée Catholique, il fait pour l’occasion appel à Charette et à ses 6000 maraîchins. Les Vendéens se concentrent à Sainte-Hermine, où l’ambiance est tendue entre le chef maraîchin et les généraux de la grande armée. Encore une fois, comme à Nantes, l’attaque des trois colonnes Vendéennes n’est pas synchronisée. La Rochejaquelein arrive trop tard alors que la débandade a déjà commencé; il ne peut rien faire. Charrette trop avancé est obligé de se replier, mais il garde le contrôle de ses hommes, dont le feu nourri freine les Bleus protégeant ainsi la déroute des Vendéens. Voir les chroniques des 30 juin et 18 juillet.
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le 19 juillet 1799 (selon le calendrier julien en vigueur en Russie, c’est à dire au 1er août 1799 pour la France) : naissance de la comtesse de Ségur, Sophie Rostopchine, écrivain français.
Après la disgrâce de son père par le tsar, Sophie Rostopchine et sa famille s’installent à Paris. Marié au comte d’Eugène de Ségur en 1819, elle ne commence à écrire qu’à l’âge de 58 ans. Ses livres sont destinés aux enfants et à leur éducation. En 1866, elle entre dans le Tiers-Ordre franciscain. Elle meurt parmi ses enfants en 1875.
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le 19 juillet 1870 : la France déclare la guerre à la Prusse.
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le 19 juillet 1900 : la première ligne de métro parisien, entre Vincennes et la porte Maillot, est inaugurée.
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le 19 juillet 1903 : fin du premier tour de France.
Commencée le 1er juillet, c’est la plus grande course cycliste jamais organisée en France qui arrive à Paris. La victoire revient à un français Maurice Garin, surnommé “Le ramoneur”. Sur les 60 concurrents présents au départ, seuls 20 arrivent jusqu’à Paris.
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le 19 juillet 1941 : droit de vote des femmes.
Le gouvernement du maréchal Pétain prévoit d’inscrire dans la constitution le droit de vote des femmes. Les articles 99 et 166, du premier projet de Constitution qu’approuve le maréchal, spécifient : « Tous les Français et Françaises âgés de 22 ans, non naturalisés, possèdent le droit de vote dans les conditions fixées par la loi. La loi organise le vote familial. […] Les électeurs des deux sexes élisent dans le cadre de la commune le Conseil municipal, de manière à assurer, en même temps que la représentation de la population, celle de la famille, de la profession et des élites locales ».
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le 19 juillet 1949 : la Convention franco-laotienne.
Elle consacre l’indépendance du Laos, qui devient un Etat associé au sein de l’Union Française (avec le Cambodge et le Vietnam), et est signée à Paris.
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le 19 juillet 1961 : début de violents affrontements autour de la base française de Bizerte.
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le 19 juillet 2007 : l’ancien maire de Paris Chirac est entendu par les juges comme témoin assisté dans l’affaire des emplois fictifs du RPR.