“A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines.” Léon XIII, Rerum Novarum
Alors rappelons-nous :
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le 2 juillet : saints du jour français ou en France.
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Ste Monégonde, veuve et recluse († après 567)
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À Tours, après 567, sainte Monégonde, veuve et recluse, qui quitta la pays chartrain et sa famille pour se consacrer à Dieu près du tombeau de saint Martin, adonnée uniquement à la prière dans une cellule.
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- Bx Pierre de Luxembourg, évêque de Metz († 1387)
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Pierre de Luxembourg vint au monde le 20 juillet 1369 à Ligny-en-Barrois (Meuse, France), d’une famille illustre parmi les plus illustres de l’Europe entière. Ses mœurs intègres, son humilité, sa modestie, attirèrent sur lui l’admiration de tout le monde ; sa dévotion savait s’allier avec les exigences extérieures, et il se faisait remarquer, en même temps que par sa gravité, par une aisance et une amabilité charmante.
À six ans, il voua à Dieu sa virginité, et poussa au même vœu sa sœur Jeanne, âgée de douze ans. Ayant appris que la charité était une vertu traditionnelle dans sa famille, il l’exerça dès son enfance avec le plus grand soin. Chanoine à quinze ans, il dut, à seize ans, accepter l’évêché de Metz, sans toutefois avoir reçu encore les ordres sacrés, et il gouverna ce diocèse, ayant pour coadjuteur un évêque choisi dans l’Ordre de Saint-Dominique. L’épiscopat était au-dessus de l’âge de Pierre, mais non au-dessus de ses mérites. Il fit son entrée à Metz pieds nus et monté sur un âne : il bannit de son palais et de son entourage tout luxe et tout éclat ; il ne fut magnifique qu’à l’égard des pauvres et pour la construction de nouveaux temples au Seigneur.
Il avait une extrême délicatesse de conscience et tenait son corps dans une grande servitude. Il vécut dans une grande pureté de cœur. Plein de Dieu, il ne le perdait jamais de vue, et sa vie fut une oraison continuelle ; la prière, l’étude, le soin de son diocèse, occupaient tout son temps : « Puisqu’on a voulu me faire évêque, disait-il, il n’est plus de saison d’être un jeune homme. » Plus d’une fois on le vit tomber en extase, environné de lumière.
En 1386, il est nommé cardinal d’Avignon et meurt dix mois plus tard, le 2 juillet 1387 à Villeneuve-lès-Avignon. Il est enterré au cimetière Saint-Michel d’Avignon. Il fut question de le canoniser pendant le Concile de Bâle (1431-1449), mais cela n’aboutit pas.
Il fut béatifié le 9 avril 1527 par le pape Clément VII. Il est fêté le 2 juillet à Châteauneuf du Pape dont il est le saint patron. Une chapelle lui est dédiée dans ce village depuis le XVIIIe siècle.
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le 2 juillet 311 : élection du pape saint Miltiade ou Melchiade.
D’origine berbère, il est le 32ème pape de l’Eglise. Hélène, mère de l’empereur Constantin 1er lui offre le palais de Latran où il convoque le concile de Latran en 313. Il meurt le 10 janvier 314.
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le 2 juillet 1214 : bataille de la Roche aux Moines.
Le 16 février 1214, le roi anglais débarque avec ses troupes à La Rochelle. Philippe II Auguste, Roi de France, descend le plus rapidement possible jusqu’à Châtellerault, avec son fils, le prince Louis, le futur Louis VIII le Lion. Jean sans Terre, ayant appris le déplacement des Français, amorce alors une manœuvre de repli, espérant attirer ses ennemis au plus loin de Paris. Le Roi divise alors l’ost en deux et remonte sur Paris menacé par l’attaque d’Otton IV au nord. Lui va alors au nord pour se confronter à l’empereur tandis que son fils s’occupe des Anglais au sud. Les deux victoires françaises se succèdent en peu de temps.
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le 2 juillet 1270 : la flotte française quitte Aigues-Mortes ; Saint Louis commence la huitième croisade.
A la surprise générale le Roi donne Tunis comme objectif.
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le 2 juillet 1652 : bataille au Faubourg Saint-Antoine.
Les troupes royales, dirigées par Turenne, rencontrent celles du frondeur, le prince de Condé. Les deux armées tentent de s’emparer de la capitale. La riche Mlle de Montpensier, dite la Grande Mademoiselle, fille du duc d’Orléans, nièce de feu d’Henri III, vient en aide aux frondeurs. Elle fait ouvrir la porte Saint-Antoine pour que Condé puisse se réfugier dans l’enceinte de Paris, et fait tirer des boulets de canon sur l’armée du Roi. En octobre de la même année les troupes royales rentrent dans Paris.
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le 2 juillet 1704 : bataille de Schellenberg.
Durant la guerre de Succession d’Espagne, les Français et leurs alliés bavarois affrontent les troupes coalisées anglais, hollandais et autrichiens, à la bataille de Schellenberg. Les alliés, commandés par John Churchill Marlborough et Louis-Guillaume de Bade, attaquent la ville fortifiée de Schellenberg. La ville tombe au prix de plus de 5000 morts de chaque côté.
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le 2 juillet 1747 : victoire française de Lawfeld.
Les Français commandés par le maréchal de Saxe, en présence du Roi Louis XV, remporte la victoire de Lawfeld sur les Anglo-hollandais du duc de Cumberland. L’infanterie anglaise est passée près d’un anéantissement complet.
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le 2 juillet 1779 : prise de la Grenade par la France.
Alors colonie britannique, Grenade est conquise par la France le 2 juillet 1779, au cours de la guerre d’indépendance des Etats-Unis d’Amérique. Menées par le comte d’Estaing, les forces françaises attaquent les Anglais à terre, appuyés par leur flotte au large. Après deux jours de combat, les Anglais déposent les armes le 4 juillet. Le 5 juillet, 21 vaisseaux de guerre anglais arrivent en renfort mais sont repoussés par les Français, qui conservent Grenade jusqu’à la fin de la guerre.
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le 2 juillet 1782 : capitulation de Genève, assiégée par trois armées coalisées : française, sarde et bernoise.
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le 2 juillet 1813 : évacuation de l’Espagne par le gros de l’armée française.
Cette dernière franchit la Bidassoa.
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le 2 juillet 1816 : naufrage de “La Méduse”.
Sur la route du Sénégal, une des plus belles embarcations de la marine française, la frégate “La Méduse”, s’échoue sur les récifs d’Arguin avec 395 personnes à son bord. Faute de canots de sauvetage, l’équipage se réfugie en partie sur un radeau de fortune de 20 mètres de long sur 7 mètres de large, amarré à un canot remorqueur. Les amarres se coupent, le radeau part alors à la dérive avec 150 hommes et une femme. 12 jours plus tard l’embarcation est découverte avec 15 survivants. Les autres ont été jetés à la mer ou même mangés par les autres occupants.
“Le radeau de la Méduse” par Théodore Géricault
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le 2 juillet 1849 : fin du siège de Rome par les 30 000 français du général Oudinot.
Garibaldi quitte Rome par la porte San Giovanni avec près de 5000 combattants, 800 chevaux et un canon. Le pape est rétabli ; c’est la fin de la République pour laquelle Mazzini a ces mots quelques années plus tard :
« Les monarchies peuvent capituler, les républiques meurent».
Voir les chroniques du 30 avril, du 4 juin. La ville capitule le lendemain, le 3.
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le 2 juillet 1915 : la mention « Mort pour la France ».
Cette mention a été instituée par la loi du 2 juillet 1915, et modifiée par la loi du 22 février 1922, au lendemain de la Première Guerre mondiale
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le 02 juillet 1919 : les chefs politiques des alliés décident l’envoi du général Weygand en Pologne.
En août 33 divisions soviétiques se sont massées à la frontière russo-polonaise. Leur chef le général Toukhatchevski écrit l’ordre du jour suivant :
« Les troupes du drapeau rouge sont prêtes à combattre jusqu’à la mort les troupes de l’aigle blanc ; à venger Kiev déshonorée, à noyer dans le gouvernement criminel de Pilsudski dans le sang de l’armée polonaise écrasée…
Dans l’ouest se joue la destinée de la révolution universelle. La route de l’incendie mondial passe sur le cadavre de la Pologne. En avant pour Vilna, Minsk et Varsovie ! »
Weygand témoignages et documents inédits, éditions Résiac, page 64
En deux semaines l’armée polonaise est balayée; la mission des alliées quitte la France le 22 juillet. Le 28, Pilsudski accepte les propositions de Weygand. La Pologne est sauvée. Mais il faudra de durs combats pour que les Polonais mettent en applications les principes et ordres fixés par le général Weygand. Voir aussi les chroniques des 27 mai, 2 juillet, 18 et 28 août, 19 octobre, 6 et 28 novembre.
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le 02 juillet 1934 : création de l’armée de l’air en France.
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le 2 juillet 1940 : le gouvernement français s’installe à Vichy.
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L’armistice ayant été signé le 22 juin, le gouvernement français quitte Bordeaux pour Vichy, et s’installe à l’hôtel du Parc. Le 10 juillet, les parlementaires de la III république, réunis dans l’opéra de Vichy accordent au gouvernement les pouvoirs constituants et le 11, au maréchal les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. C’est la fin de la IIIe République. Charles Maurras parle alors de « Divine surprise ».
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le 2 juillet 1940 : opération Catapult.
L’opération Catapult est lancée le 2 juillet 1940 sur les ordres de Winston Churchill. Il a peur que la flotte française passe sous contrôle allemand; l’amirauté est convaincue du contraire et ne souhaite pas engager le combat contre les Français. Churchill décide de s’emparer ou de couler la flotte française. Le fait que l’action se passe dans tous les ports britanniques montre que le risque allemand n’est pas la vraie raison ; Churchill souhaite s’emparer de ce formidable outil de combat. 1300 marins français vont trouver la mort le lendemain, dans ce qui s’apparente plus à une exécution sommaire d’une marine par une autre qu’à un combat.
Voici ce qu’en écrit l’amiral Auphan dans Histoire élémentaire de Vichy, (Nouvelles éditions latines, pages 62et 63) : « Non, quand on réfléchit, ce n’est pas par crainte que les Britanniques ont attaqué les navires de guerre déjà à moitié démobilisés qui se trouvaient outre-mer hors de portée des Allemands, ou qu’ils ont capturé ceux qui s’étaient réfugiés sans méfiance dans leurs ports où ils ne risquaient rien non plus des Allemands : c’est, psychologiquement, par un réflexe mal dominé de dépit, d’hostilité et d’égoïsme à l’égard d’un gouvernement français qui n’acceptait plus d’être le pion inconditionnel de la politique britannique sur le continent. » […] « Dans la nuit du 2 au 3 juillet alors que tout dormait à bord des commandos armées […] s’en emparèrent. Les marins français furent parqués dans des camps de prisonniers et soumis à une intense propagande en faveur de la dissidence gaulliste Cinq cents environ rallièrent la France Libre. Tout le reste (21000 hommes de la marine de guerre, 2000 marins du commerce, 8000 militaires ayant participé à l’expédition de Norvège) s’y refusa et fut six mois plus tard rapatrié au Maroc. Ce partage montre assez de quel côté penchait alors l’opinion. »
Voir les chroniques des 12, 13, 16, 17, 23 juin et des 3, 8 et 11 juillet.
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le 2 juillet 1966 : premier essai nucléaire français dans le Pacifique, à Moruroa.
Le premier essai nucléaire français, Gerboise bleue, a eu lieu le 13 février 1960, à Reggane (Sahara).