“A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines.” Léon XIII, Rerum Novarum
Alors rappelons-nous :
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le 21 juillet : saints du jour français ou en France.
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St Victor de Marseille : martyr († V. 292)
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Le 8 juillet 303 ou 304, le préfet Euticius siège au tribunal à Marseille quand on lui présente un soldat nommé Victor: ce soldat est effronté. Il ne veut plus percevoir sa solde et il clame qu’il est chrétien. En entendant cela le préfet dit à Victor : « Pourquoi n’acceptes-tu pas la solde habituelle? » Saint Victor lui dit : « Parce que désormais, je ne veux plus militer dans le siècle ». Le préfet Euticius lui dit: « Victor, sacrifie ». Victor lui dit: « Je ne sacrifie pas aux faux dieux… ».
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St Arbogast : évêque de Strasbourg († VIeS.)
À Strasbourg, au VIe siècle, saint Arbogast, évêque, qui fit construire sa cathédrale et la consacra à Dieu sous le nom de la Vierge Marie.
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St Wandrille : Abbé à Fontenelle († V. 668)
Au monastère de Fontenelle, vers 668, saint Wandrille, abbé. Après avoir quitté la cour du roi Dagobert, il mena la vie monastique en divers endroits et, promu au sacerdoce par saint Ouen, évêque de Rouen, il fonda et gouverna un monastère dans la forêt de Jumièges.
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Bx Gabriel Pergaud : prêtre et martyr († 1794)
Dans la baie devant le port de Rochefort, en 1794, le bienheureux Gabriel Pergaud, prêtre et martyr. Chanoine régulier de Beaulieu, au diocèse de Saint-Brieuc, il fut expulsé de l’abbaye, sous la Révolution française, à cause de son sacerdoce, et détenu dans des conditions inhumaines sur un bateau négrier où il mourut au bout de quelques semaines, après une longue agonie.
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le 21 juillet 230 : élection de saint Pontien, 18ème Pape.
Sa vie est très mal connue. Il dirige à Rome en 231 un synode pour faire confirmer la condamnation d’Origène par Démétrius, évêque d’Alexandrie. Il est déporté dans des mines en Sardaigne à l’accession au trône de l’empereur Maximin le Thrace, en mars 235; commence une nouvelle persécution des Chrétiens. Il renonce alors au siège de Saint Pierre le 28 septembre et meurt le 30 octobre suivant. Il est inhumé dans la catacombe de Saint-Calixte, qui va peu à peu devenir la Crypte des Papes.
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le 21 juillet 303 : mort de saint Victor de Marseille, officier dans une légion thébaine, martyrisé à Marseille pour avoir refusé d’abjurer sa foi chrétienne.
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le 21juillet 1120 : l’abbaye bénédictine Sainte-Marie-Madeleine de Vézelay est détruite par le feu.
L’incendie tue 1 200 personnes, et détruit la nef carolingienne de l’abbaye bénédictine Sainte-Marie-Madeleine de Vézelay.
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le 21 juillet 1242 : victoire française de Taillebourg.
La bataille de Taillebourg, Histoire de l’armée française, Paul Lehugeur, XIXe siècle.
Ayant appris l’existence d’un complot, le Roi Louis IX rassemble son armée à Chinon, dès le 28 avril 1242. Une grande partie de ses vassaux répond présent. De son côté, le 13 mai, le roi Henri III d’Angleterre débarque à Royan, c’est le début de la guerre de Saintonge. Parcourant le Poitou et la Saintonge en direction du fief d’Hugues X de Lusignan, saint Louis s’empare de plusieurs châteaux rebelles : Fontenay-le-Comte, Vouvant, Niort ou encore Saint-Jean-d’Angély.
Son armée se dirige vers Taillebourg, qui dispose d’un pont sur la Charente. L’endroit est stratégique, ce qui explique la présence d’une forteresse. Pendant deux jours, les deux Ost s’observent sans s’affronter. Le 21 juillet, le Saint Roi chevauchant à la tête de la cavalerie française vainc les Anglo-poitevins sur le pont de Taillebourg et au-delà les forçant à se replier.
Deux jours plus tard, le 23 juillet, l’armée royale inflige aux Anglais et à leurs alliés une sévère défaite à Saintes. Le roi Henri III d’Angleterre accepte une trêve de cinq ans à Pons, le 1er août 1242.
L’année suivante, c’est le comte Raymond VII de Toulouse qui se soumet au Roi Louis IX et accepte de lui rendre l’hommage féodal, conformément au traité de paix signé le 30 octobre 1242 à Lorris. Avec ce traité, Raymond VII renonce aussi à Narbonne et Albi et promet de faire la chasse aux cathares.
Quelques lignes du récit de Joinville sur la bataille:
« La vint li roys d’Angleterre et li cuens de la Marche, pour combatre devant un chastel que on appelle Taillebourc, qui siet sus une male riviere que l’on appelle Carente, là où on ne puet passer que à un pont de pierre mout estroit. Si tost comme li roys vint à Taillebourc, et li host virent li uns l’autre, nostre gent qui avoient le chastel devers aus, se esforcièrent a grant meschief, et passèrent perillousement par neis et par pons, et coururent sur les Anglois, et conmenca li poingnayz forz et grans. Quand li roys vit ce, il se mist ou peril avec les autres ; car pour un home que li roys avoit quant il fu passez devers les Anglois, li Anglois en avoient bien vingt. Toutevoiz avint-il, si comme Diex vout, que quant li Anglois virent le roy passer, il se desconfirent et mistrent dedens la citei de Saintes, et plusour de nos gens entrèrent en la citei mellei avec auss et furent pris.»
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le 21 juillet 1414 : naissance de Sixte IV, Francesco Della Rovere, futur 212ème pape de 1471 à 1484.
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le 21 juillet 1511 : une Bulle du pape Jules II met la France en interdit, à l’exception de la Bretagne.
Jules II, par sa bulle Sacro sanctæ, le 21 juillet 1511, convoque un concile au Latran pour le 19 avril 1512, avec pour objectif d’excommunier tous les membres du concile de Pise, initié par Louis XII. D’autres historiens parlent du 18 juillet.
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le 21 juillet 1542 : le Saint-Office remplace à l’Inquisition médiévale.
Le Saint-Office naît sur les cendres de l’Inquisition sous le nom de Congrégation de la Suprême Inquisition. Sa mission est de veiller au respect de la doctrine et de la foi catholique.
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le 21 juillet 1550 : par la Bulle “Exposcit debitum“, le Pape Jules III confirme à nouveau la Compagnie de Jésus.
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le 21 juillet 1620 : naissance de Jean Picard.
Jean-Félix Picard est un astronome et prêtre français qui naît à La Flèche dans la Sarthe. Il est le premier à calculer le rayon de la Terre de façon précise. Il mesure pour cela un degré de latitude par triangulation, le long du méridien de Paris. Ses résultats sont de 111 à 112 km pour un degré de latitude, donc un rayon terrestre de 6 372 km (le rayon polaire est actuellement mesuré pour 6 357km). Par ailleurs, c’est lui qui conçoit ses propres instruments de mesure. Il décède le 12 juillet 1682.
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le 21 juillet 1712 : débuts de bataille de Denain.
Les troupes françaises sur les ordres du maréchal de Villars attaquent la garnison de Denain. Le prince Eugène devance la manœuvre française. Mais les combats les plus importants ont lieu les 23 et 24 juillet. Voir la chronique de ce dernier jour.
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le 21 juillet 1773 : le pape Clément XIV supprime la Compagnie de Jésus.
Clément XIV prend la décision de dissoudre la Compagnie de Jésus par le bref Dominus ac Redemptor. Elu le 19 mai 1769, et alors que son prédécesseur a subi une véritable persécution des Bourbons européens (voir la chronique du 7 janvier), sous l’influence des loges maçonniques et des « philosophes ». Le nouveau souverain pontife ne résiste pas longtemps à la pression. Jean GUIRAUD dans ses quatre tomes de Histoire partiale-Histoire vraie explique très bien comment les protestants, les maçons, les jansénistes, en résumé tous les ennemis de l’Eglise catholique se sont ligués contre les Jésuites qu’ils considéraient, à juste titre, comme le rempart le plus solide de la Foi.
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le 21 juillet 1788 : comment a-t-on fabriqué la révolution !
A l’initiative des avocats Barnave et Mounier, les 540 représentants du Dauphiné se réunissent au château de Vizille. Ils appellent à refuser le paiement de l’impôt et demandent aux autres assemblées provinciales d’en faire autant. Rennes et Grenoble lancent la grève de l’impôt. Le pouvoir central est à bout de souffle.
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le 21 juillet 1789 : sac de l’hôtel de ville de Strasbourg.
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le 21 juillet 1792 : le vœu de Louis XVI est remis au père Hébert, supérieur général des Eudistes et confesseur du Roi.
C’est le vœu par lequel Louis XVI a dévoué sa personne, sa famille et tout son Royaume, au Sacré-Cœur de Jésus.
Texte du vœu :
« Vous voyez, ô mon Dieu, toutes les plaies qui déchirent mon cœur, et la profondeur de l’abîme dans lequel je suis tombé. Des maux sans nombre m’environnent de toutes parts. A mes malheurs personnels et à ceux de ma famille, qui sont affreux, se joignent, pour accabler mon âme, ceux qui couvrent la face du royaume. Les cris de tous les infortunés, les gémissements de la religion opprimée retentissent à mes oreilles, et une voix intérieure m’avertit encore que peut-être votre justice me reproche toutes ces calamités, parce que, dans les jours de ma puissance, je n’ai pas réprimé la licence du peuple et l’irréligion, qui en sont les principales sources ; parce que j’ai fourni moi-même des armes à l’hérésie qui triomphe, en la favorisant par des lois qui ont doublé ses forces et lui ont donné l’audace de tout oser.
Je n’aurai pas la témérité, ô mon Dieu, de me justifier devant vous ; mais vous savez que mon cœur a toujours été soumis à la foi et aux règles des mœurs ; mes fautes sont le fruit de ma faiblesse et semblent dignes de votre grande miséricorde. Vous avez pardonné au roi David, qui avait été cause que vos ennemis avaient blasphémé contre vous ; au roi Manassès, qui avait entraîné son peuple dans l’idolâtrie. Désarmé par leur pénitence, vous les avez rétablis l’un et l’autre sur le trône de Juda ; vous les avez fait régner avec paix et gloire. Seriez-vous inexorable aujourd’hui pour un fils de saint Louis, qui prend ces rois pénitents pour modèles, et qui, à leur exemple, désire réparer ses fautes et devenir un roi selon votre Cœur ? 0 Jésus-Christ, divin Rédempteur de toutes nos iniquités, c’est dans votre Cœur adorable que je veux déposer les effusions de mon âme affligée. J’appelle à mon secours le tendre Cœur de Marie, mon auguste protectrice et ma mère, et l’assistance de saint Louis, mon patron et le plus illustre de mes aïeux.
Ouvrez-vous, Cœur adorable, et par les mains si pures de mes puissants intercesseurs, recevez avec bonté le vœu satisfactoire que la confiance m’inspire et que je vous offre comme l’expression naïve des sentiments de mon cœur.
Si, par un effet de la bonté infinie de Dieu, je recouvre ma liberté, ma couronne et ma puissance royale, je promets solennellement :
1° De révoquer le plus tôt possible toutes les lois qui me seront indiquées, soit par le pape, soit par quatre évêques choisis parmi les plus vertueux de mon royaume, comme contraires à la pureté et à l’intégrité de la foi, à la discipline et à la juridiction spirituelle de la sainte Eglise catholique, apostolique, romaine, et notamment la constitution civile du clergé ;
2° De rétablir sans délai tous les pasteurs légitimes et tous les bénéficiés institués par l’Eglise, dans les bénéfices dont ils ont été injustement dépouillés par les décrets d’une puissance incompétente, sauf à prendre les moyens canoniques pour supprimer les titres de bénéfices qui sont moins nécessaires, et pour en appliquer les biens et revenus aux besoins de l’Etat ;
3° De prendre, dans l’intervalle d’une année, tant auprès du pape qu’auprès des évêques de mon royaume, toutes les mesures nécessaires pour établir, suivant les formes canoniques, une fête solennelle en l’honneur du Sacré Cœur de Jésus, laquelle sera célébrée à perpétuité dans toute la France, le premier vendredi après l’octave du Saint-Sacrement, et toujours suivie d’une procession générale, en réparation des outrages et des profanations commis dans nos saints temples, pendant le temps des troubles, par les schismatiques, les hérétiques et les mauvais chrétiens ;
4° D’aller moi-même en personne, sous trois mois à compter du jour de ma délivrance, dans l’église Notre-Dame de Paris, ou dans toute autre église principale du lieu où je me trouverai, et de prononcer, un jour de dimanche ou de fête, au pied du maître-autel, après l’offertoire de la messe, et entre les mains du célébrant, un acte solennel de consécration de ma personne, de ma famille et de mon royaume au Sacré Cœur de Jésus, avec promesse de donner à tous mes sujets l’exemple du culte et de la dévotion qui sont dus à ce Cœur adorable ;
5° D’ériger et de décorer à mes frais, dans l’église que je choisirai pour cela, dans le cours d’une année à compter du jour de ma délivrance, une chapelle ou un autel qui sera dédié au Sacré Cœur de Jésus, et qui servira de monument éternel de ma reconnaissance et de ma confiance sans bornes dans les mérites infinis et dans les trésors inépuisables de grâces qui sont renfermés dans ce Cœur sacré ;
6° Enfin, de renouveler tous les ans, au lieu où je me trouverai, le jour qu’on célébrera la fête du Sacré-Cœur, l’acte de consécration exprimé dans l’article quatrième, et d’assister à la procession générale qui suivra la messe de ce jour.
Je ne puis aujourd’hui prononcer qu’en secret cet engagement, mais je le signerais de mon sang s’il le fallait, et le plus beau jour de ma vie sera celui où je pourrai le publier à haute voix dans le temple.
0 Cœur adorable de mon Sauveur ! Que j’oublie ma main droite et que je m’oublie moi-même, si jamais j’oublie vos bienfaits et mes promesses, et cesse de vous aimer et de mettre en vous ma confiance et toute ma consolation. Ainsi soit-il. »
Mais à ce moment Louis XVI n’est plus Roi. Sa fonction et son pouvoir lui ont été retirée, mais sans l’aval du Peuple. Cette consécration n’est pas faite en tant que Souverain, mais comme particulier.
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le 21 juillet 1795 : le général Hoche est victorieux à Quiberon contre les Chouans et les émigrés.
Les commissaires politiques, envoyés par Paris, le force à fusiller les Chouans, à qui il a promis la vie sauve en échange de l’arrêt des combats.
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le 21 juillet 1798 : bataille des Pyramides.
Napoléon Bonaparte bat les cavaliers Mamelouks près des pyramides de Gizeh. Les charges mamelouks se brisent sur les carrés français, puis les divisions françaises attaquent, entrent dans la ville d’Embabèh et massacrent les Mamelouks qui n’ont pas pu fuir. L’affrontement ne dure pas plus de deux heures. Victorieux, Bonaparte va régner sur l’Égypte, jusqu’à l’intervention de la flotte britannique ; les Anglais chassent les Français définitivement de la région.
Bonaparte, aux débuts de la bataille, encourage ses officiers : “Soldats, songez que du haut de ces monuments, quarante siècles vous contemplent”.
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le 21 juillet 1857 : sous l’impulsion de Faidherbe, un décret impérial institue les unités de Tirailleurs sénégalais.
Ces derniers cessent d’être des laptots ou des supplétifs pour devenir des soldats réguliers de l’armée française.
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le 21 juillet 1858 : entrevue de Napoléon III et Cavour à Plombières.
Napoléon III et le ministre piémontais Cavour ont une entrevue secrète, dans la station thermale de Plombières. Cavour le convainc d’apporter son aide militaire aux Piémontais dans leur guerre à venir contre l’Autriche, contre la Savoie et Nice. Durant cet entretien, les deux hommes préparent donc un traité, qui est signé à Turin l’année suivante, et qui vise à accorder au Royaume de Piémont-Sardaigne l’assistance militaire de la France en cas de guerre avec l’empire d’Autriche. En contrepartie, Camillo Cavour doit céder à la France le comté de Nice et le duché de Savoie.
Notre Dame de la Salette pendant une des apparitions avertira le Saint Père de la duplicité de cœur de l’empereur. L’avenir lui donnera raison.
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le 21 juillet 1944 : les Allemands attaquent dans le Vercors pour casser le maquis français.
629 personnes sont tuées dans l’opération.
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le 21 juillet 1954 : signature des accords de Genève.
La France abandonne aux communistes le nord de l’Indochine, au dessus du 17ème parallèle, à la suite d’un pari stupide du nouveau président du Conseil, Mendès France de réussir à faire la paix en un mois !
Le Viet Minh obtient ainsi plus que ce qu’il espérait et garde toute son infrastructure dans le sud. La disparition de la France dans la région approche. Ouverte le 26 avril, la Conférence de Genève a rassemblé les représentants de 19 puissances, dont la France, les Etats-Unis, l’Angleterre, l’URSS, la Chine, la Corée et le Viêt-Nam.
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le 21 juillet 2008 : le Parlement, réuni en congrès extraordinaire à Versailles, adopte la réforme constitutionnelle, souhaitée par le président Sarkozy et élaborée par la Commission Balladur.