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C'est arrivé un...

C’est arrivé un 28 mai…

C’est arrivé un 28 mai…

“A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines.” Léon XIII, Rerum Novarum

Alors rappelons-nous :

  • le 28 mai : saints du jour français ou en France.
    • St Germain, abbé puis évêque de Paris (v. 496 † 576)

Germain de Paris naquit à la fin du Ve siècle près d’Autun. Tout jeune, il faillit être victime d’une mère dénaturée et d’une grand-mère criminelle ; mais Dieu veillait sur cet enfant de bénédiction et le réservait à de grandes choses. Germain se réfugia près d’un ermite, son oncle, dont il partagea la vie austère, et dont il apprit, chaque jour, à imiter la piété et les vertus.

L’évêque d’Autun, ayant fait sa connaissance, conçut pour lui une très haute estime, et lui donna, malgré les réclamations de son humilité, l’onction sacerdotale, puis le nomma bientôt abbé du monastère de Saint-Symphorien d’Autun.

Par ces temps de guerre et de dévastation, les pauvres affluent. Germain, toujours ému à la vue d’un homme dans la souffrance, ne renvoie personne sans lui faire l’aumône, au point qu’un jour il donne jusqu’au dernier pain de la communauté. Les moines murmurent d’abord, puis se révoltent ouvertement. Germain, pleurant amèrement sur le défaut de foi de ses disciples, se retire dans sa cellule et prie Dieu de les confondre et de les corriger. Il priait encore, lorsqu’une dame charitable amène au monastère deux chevaux chargés de vivres, et annonce que le lendemain elle enverra un chariot de blé. La leçon profita aux religieux, qui se repentirent de leur réaction.

Un jour le feu prend au grenier, menaçant de brûler toute la récolte du couvent. Germain, calme et confiant, saisit une marmite d’eau à la cuisine, monte au grenier en chantant « Alléluia », fait le signe de la Croix et jette quelques gouttes d’eau sur le brasier, qui s’éteint.

Un jour qu’il était en prière, il voit apparaître un vieillard éblouissant de lumière, qui lui présente les clefs de la ville de Paris : « Que signifie cela ? » demande l’abbé. – “C’est, répond la vision, que vous serez bientôt le pasteur de cette ville.” Quatre ans plus tard, Germain, devient évêque, malgré sa résistance. Il n’en resta pas moins moine toute sa vie, et il ajouta même de nouvelles austérités à celles qu’il avait pratiquées dans le cloître. Après les fatigues d’une journée tout apostolique, son bonheur, même par les temps rigoureux, était de passer les nuits entières au pied de l’autel.

Germain eut la plus grande et la plus heureuse influence auprès des rois et des reines qui se succédèrent sur le trône de France pendant son épiscopat ; on ne saurait dire le nombre de pauvres qu’il secourut, de prisonniers qu’il délivra, avec l’or des largesses royales. Il mourut, plein de mérites, vers l’âge de quatre-vingts ans.

  • St Cheron, martyr († Ve s.)

À Chartres, peut-être au Ve siècle, saint Chéron, martyr.

  • St Guillaume de Gellone, duc puis moine († 812)

Au monastère de Gellone en Aquitaine, l’an 812, saint Guillaume ou Guilhem, moine. Nommé par Charlemagne comte de Toulouse et duc d’Aquitaine, vainqueur des Sarrasins jusqu’à Barcelone, parvenu au faîte des honneurs, lié d’amitié avec saint Benoît d’Aniane, il fonda, non loin d’Aniane, un autre monastère dans la vallée de Gellone, y prit l’habit monastique, et voulut demeurer simple moine, humble, pénitent, recherchant les emplois les plus humbles.

  • le 8 ou 28 mai 615 : mort du pape saint Boniface IV.
  • le 28 mai 1258 : abbaye de Saint Denis.

Alexandre IV adresse de Viterbe trois bulles aux archevêques de Bourges et de Reims, d’une part, de Bordeaux et de Tours, d’autre part, et enfin à ceux de Sens et de Bourges, pour leur prescrire d’édicter des sanctions canoniques contre les perturbateurs et les spoliateurs laïques ou ecclésiastiques des biens de l’abbaye de Saint-Denis.

  • le 28 mai 1258 : traité de Paris, aussi appelé par erreur traité d’Abbeville.

Après les victoires de Taillebourg et de à Saintes, le Roi de France est le monarque le plus puissant d’Occident.

Ce traité met fin à la “première guerre de Cent Ans. En effet, le conflit dure depuis plus de cent ans entre les Capétiens et les Plantagenêt, depuis le mariage d’Aliénor d’Aquitaine et du futur roi d’Angleterre Henri II Plantagenêt.

Henri III Plantagenêt signe avec le Roi de France, Saint Louis, le traité de Paris, qui est ratifié le 4 décembre 1259 (voir la chronique du jour), jour où le roi d’Angleterre rend un Hommage lige au Roi de France et se reconnait son vassal!

Louis IX rend à Henri III la suzeraineté sur le Limousin, le Périgord, la Guyenne, le Quercy, l’Agenais et la Saintonge. Mais pour ces possessions, ce dernier doit rendre au Roi de France l’hommage dû au suzerain. Saint Louis conserve la Normandie, la Touraine, l’Anjou, le Poitou et le Maine), provinces ont été confisquées par son aïeul Philippe Auguste au roi Jean sans Terre.

  • le 28 mai 1291: les croisés perdent la Terre sainte.

Les royaumes francs de Terre Sainte disparaissent définitivement avec la chute de Saint-Jean-D’Acre, aujourd’hui Akko, port de pêche d’Israël. La ville avait été conquise par les Croisés et confiée au roi Baudouin 1er en 1104. Après un long siège des Mamelouks commandés par al-Ashraf Khalil, une partie de la muraille nord cède et la ville est conquise malgré la résistance des Templiers et des chevaliers de l’Hospital.

  • le 28 mai 1358 : début de la révolte des Jacques à Paris.
  • le 28 mai 1558 : naissance de Pierre Séguier, Chancelier de Louis XIII.

Né le 28 mai 1588 à Paris, Pierre Séguier étudie le droit en vue d’aborder une carrière de magistrat.

D’abord Intendant de Guyenne et Président à Mortier du Parlement de Paris sous Louis XIII. Reconnu par le Cardinal de Richelieu pour ses compétences et son intégrité, il devient Garde des Sceaux, puis Chancelier du Royaume. Réputé fidèle et loyal au Roi et au Cardinal, bien que restant dans l’ombre de ce dernier, il joue notamment un grand rôle dans la conduite de l’administration du Royaume. Tous les officiers de justice dépendent donc de lui pendant à peu près quarante années. A son actif figurent entre autre les faits suivants : pendant la révolte des Va-nu-pieds en Normandie (1639), il met au pas le Parlement de Rouen en privant ses membres de plusieurs prérogatives et privilèges; il instruit aussi le procès d’Henri de Ruzé d’Effiat Marquis de Cinq-Mars.

Après la mort de Richelieu et de Louis XIII, il est brièvement écarté des affaires, mais Mazarin le rappelle comme Ministre d’État. Il soutient Anne d’Autriche durant la Fronde, ce qui lui vaut de reprendre sa charge de Garde des Sceaux en 1656. C’est l’ascension de Colbert qui l’écarte de la conduite des affaires de l’État. Protecteur des Arts et des Lettres, Pierre Séguier est membre de l’Académie Française, dont il a confirmé les statuts, après la mort du cardinal de Richelieu. Il s’éteint le 28 janvier 1672 à Saint-Germain-en-Laye.

  • le 28 mai 1629 : siège de Privas.

Louis XIII avait tout tenté pour obtenir une reddition honorable et pacifique de la ville. Devant le refus de Saint-André de Montbrun le Roi est furieux et déclare “qu’il en ferait un tel châtiment qu’il en serait à jamais mémoire“. Le 28 mai, Privas se rend. “Pour l’exemple”, elle est mise à sac et incendiée par les troupes du prince Henri 1er de Condé. Le Roi ordonne que les fortifications soient entièrement rasées, interdit à quiconque de rebâtir la ville et de s’y établir sans son autorisation expresse.

Je veux espérer que la suite de mon voyage sera plus doux, et que l’obéissance volontaire plutôt que l’exemple me conviera à user d’autant de clémence et d’opiniâtreté que ceux-ci m’ont contraint, à mon grand regret, d’user de sévérité et de rigueur contre eux” ; écrit-t-il à la reine mère, Marie de Médicis, le 31 mai. Une fois toutes les places huguenotes vaincues, le Roi promulgue l’édit de pacification, ou grâce d’Alès, le 28 juin 1629. Il s’engage dans une politique de réconciliation nationale et de tolérance.

Cf. la chronique du 19 mai.

  • le 28 mai 1754 : affaire de Jumonville-Glen.

Le 28 mai 1754 eut lieu la « bataille » de Jumonville-Glen, premier affrontement de la Guerre des Sept ans. Jumonville, à la tête d’un petit détachement, a été envoyé en mission pour vérifier si les Anglais occupent une partie du territoire de la Nouvelle-France, dans la vallée de l’Ohio, et le cas échéant poser un ultimatum. C’est au cours de cette ambassade que le détachement français est exterminé. Georges Washington assassine l’officier français donnant le signal du combat commencé par traîtrise. Washington se justifiera par la suite en disant l’avoir pris pour un espion plutôt qu’un émissaire.

  • le 28 mai 1871 : fin de la Commune de Paris.

Proclamé le 18 mars 1871 (cf. la chronique du jour), le gouvernement révolutionnaire de la Commune de Paris s’achève dans le sang après soixante-douze jours d’existence.

L’offensive versaillaise, réellement commencée le 30 avril, avec la prise du rond-point de Courbevoie par le Général Gaston de Galliffet s’achève. En un mois Paris a été reconquis.

Le 21 mai, un piqueur des Ponts-et-Chaussées du nom de Jules Ducatel, a ouvert la poterne du bastion n°64, permettant aux Versaillais d’entrer dans Paris. La semaine sanglante commence. En représailles, les Fédérés prennent en otage les Dominicains d’Arcueil qui sont exécutés. Tout homme pris les armes à la main ou avec des traces de poudre sur les mains est fusillé par les Versaillais. Les 22 et 23 mai, au prix de furieux combats de rue, les Versaillais libèrent la quasi-totalité de la rive gauche, excepté la Butte-aux-Cailles. La butte Chaillot est prise. Le 27 mai, les Fédérés se sont repliés entre le Canal de l’Ourcq et Vincennes. Les Versaillais attaquent alors le Cimetière du Père Lachaise, défendu avec acharnement par les Fédérés. Les combats se font à la baïonnette. Le 28 mai les dernières barricades tombent, les combats s’arrêtent, mai le fort de Vincennes ne capitule que le 29.

La Commune aura fait au total un peu moins de 10 000 victimes. A cela s’ajoutent les incendies des Tuileries, du Palais de Justice, de l’Hôtel de Ville et du Palais Royal. Autre point passé sous silence par les défenseurs de la république : toutes les ambassades ont quitté Paris pour Versailles, ce qu’elles n’avaient pas fait de 1682 à 1789, durant les 107 ans de la Royauté siégeant à Versailles.

  • le 28 mai 1941 : condamnation à mort du Lieutenant de Vaisseaux d’Estienne d’Orves.

Voir les chroniques du 23 août et du 23 octobre.

  • le 28 mai 1950 : canonisations de Jeanne de France et de Valois fille de Louis XI et femme de Louis XII.

Après Clotilde, Radegonde et Bathilde c’est la 4ème reine-Sainte de France à être portée sur les autels. Quelle nation au monde, durant toute son histoire, peut s’enorgueillir d’avoir eu autant de dirigeants, à la vie si exemplaire, que l’Eglise en éprouva le besoin de les honorer et de le présenter au monde comme modèles à suivre ?

Relire Ceux qui croyaient au Ciel de Geneviève Esquier (Ed. de l’Escalade, p 194)

Voir les chroniques du 4 février et du 23 avril.

  • le 28 mai 1957 : massacre au village de Melouza.

Deux katibas du FLN pénétrent dans le village de Melouza, fief de Messali Hadj, le fondateur du mouvement indépendantiste le Parti du Peuple Algérien (PPA). Dans un délire de cruauté sanguinaire, les fellaghas assassinent les femmes après les avoir violées, tuent les enfants en les clouant aussi contre les portes et massacrent les vieillards. Tous les militants de l’ANPA (Armée Nationale Populaire Algérienne) de Mohamed Ben Lounis, dit Bellounis, sont exécutés.

Mais en 2017 avant d’être élu, Emmanuel Macron affirme que la colonisation est un crime contre l’humanité de la France.

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