“A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines.” Léon XIII, Rerum Novarum
Alors rappelons-nous :
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le 28 mars: saints du jour français ou en France.
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St Gontran, roi de Bourgogne († 592)
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Petit-fils de Clovis et de sainte Clotilde. Il est, à 16 ans, roi d’Orléans, de Bourgogne, du Berry. Il connut cette époque féroce et cruelle où la reine Frédégonde fit assassiner sa sœur, son beau-frère, son mari et l’évêque Prétextat.
Clotaire II fit périr Brunehaut, reine d’Austrasie, en l’attachant à un cheval au galop. Gontran lui-même fit bien quelques écarts dans la fidélité conjugale, répudia sa femme, crime qu’il ajoutait à bien d’autres.
Et puis, il se convertit, pleura ses péchés pendant le reste de sa vie, racheta ses fautes par ses grandes libéralités envers les pauvres, qui le surnommèrent « le bon roi Gontran ». Il essaya toujours de réconcilier ses frères et fit fonder de nombreux monastères.
Vers la fin de sa vie, il entra au monastère Saint-Marcel de Chalon sur Saône. Peu après sa mort, il fut proclamé saint par son peuple.
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St Étienne Harding, abbé en Bourgogne († 1134)
À Cîteaux en Bourgogne, l’an 1134, saint Étienne Harding, abbé. Venu de Molesme en ce monastère avec d’autres moines, il en devint l’abbé, institua les frères convers, accueillit le futur saint Bernard avec huit compagnons et fonda douze monastères, qu’il unit par le lien de la Charte de Charité, pour qu’il n’y ait aucune discorde, mais que les moines agissent par une même charité, avec une même Règle et des coutumes semblables.
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Bse Jeanne-Marie de Maillé, veuve à Tours († 1414)
À Tours, en 1414, la bienheureuse Jeanne-Marie de Maillé, veuve. Son mari mort à la guerre, sa famille la rendit responsable de la perte de leurs biens; elle fut expulsée du château de Sillé, réduite à la misère, repoussée des siens, et vécut à peu près recluse dans une cellule près du couvent des Mineurs, mendiant son pain, mais mettant toute sa confiance en Dieu seul.
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Bse Renée-Marie Feillatreau, veuve et martyre († 1794)
Renée Feillatreau (épouse Dumont), veuve au temps de la Révolution française, exprima devant le tribunal le désir de mourir pour le nom de Jésus plutôt que de renoncer à la religion.
Elle fut guillotinée le 28 mars 1794 faisant ainsi partie des quatre-vingt-dix-neuf martyrs du diocèse d’Angers (France) béatifiés par Saint Jean-Paul II, le 19 février 1984, pour avoir choisi de demeurer fermement attachés à l’Église catholique au péril de leur vie.
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Bx Jean-Baptiste Malo, prêtre MEP et martyr (1899-1954)
(* La Grigonnais, France, 2 juin 1899 – † Yên Hội, Vietnam, 28 mars 1954)
Jean-Baptiste Malo naît le 2 juin 1899 à La Grigonnais, dans le diocèse de Nantes en France. Il grandit à Vay (44), dans une famille de petits paysans. Vocation tardive, il entre au Séminaire des Missions Étrangères à 29 ans. Ordonné prêtre le 1er juillet 1934, il est envoyé en mission à Lanlong (Anlong, Guizhou), en Chine.
Dans cette région montagneuse aux confins des provinces de Guizhou, Guangxi et Yunnan, il règne alors une grande insécurité. En dépit de grandes difficultés, toujours sur le qui-vive, le P. Malo visite ses chrétientés, dont certaines n’ont pas vu de prêtre depuis 20 ans ; il fonde quatre nouvelles écoles. Au printemps 1951 c’est l’arrivée des troupes communistes : il est arrêté, détenu puis, après un jugement sommaire, expulsé de Chine affaibli et malade. Le 27 novembre 1952, il rejoint son nouveau champ d’apostolat : la mission de Thakhek, au Laos.
À Noël 1953, les troupes Viêt Minh progressent dans la région et l’armée française contraint les missionnaires à s’évacuer vers Paksé, dans le sud du pays. Au retour, le 15 février 1954, ils tombent dans une embuscade des Viêt Minh. Avec son préfet apostolique, des confrères et une religieuse, le P. Malo fait face à des interrogatoires. Le groupe est emmené à pied vers un camp de rééducation près de Vinh (Vietnam), à des centaines de kilomètres. Le P. Malo n’arrivera pas au bout de cette marche forcée. Il est malade et ne peut digérer le vieux riz qui sert d’unique nourriture quotidienne aux prisonniers. Ses gardiens lui refusent tout repos et tout soin : il meurt de faim et d’épuisement le 28 mars 1954 en offrant sa vie à Dieu. Il est mis en terre la nuit suivante sur le bord du fleuve Ngàn Sau, dans la province de Hà Tĩnh au Vietnam. Les chrétiens de cette région isolée, qui ont surpris l’enterrement, ont pieusement gardé sa tombe et son souvenir jusqu’à aujourd’hui.
Jean-Baptiste Malo fait partie des 17 martyrs béatifiés, en un seul groupe, à Vientiane, capitale du Laos, le 11 décembre 2016. Cette célébration a été présidée par le cardinal philippin Orlando Quevedo, oblat de Marie Immaculée (OMI) et archevêque de Cotabato, envoyé au Laos comme représentant personnel du pape François (Jorge Mario Bergoglio, 2013-).
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le 28 mars 592 (ou 593 ou 594): mort du Roi Gontran 1er.
Troisième des fils survivants de Clotaire Ier, (un des fils de Clovis et sainte Clotilde) il hérite du royaume d’Orléans.
Mort sans descendance mâle, il lègue son royaume à Childebert II, le fils de Sigebert Ier. Il est canonisé par Saint Grégoire de Tours et saint patron des divorcés et est souvent invoqué pour apaiser les querelles familiales et pour favoriser le rapprochement de deux branches d’une famille en conflit. Saint Grégoire de Tours est témoin de plusieurs miracles du Roi opéré de son vivant comme après sa mort.
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le 28 mars 845 : les Vikings assiègent Paris.
C’est le premier siège de Paris. La ville est saccagée par les envahisseurs Vikings, probablement commandé par Ragnar Lodbrok qui demande une forte rançon pour son départ. Les abbayes de St Denis et de Saint Ouen sont aussi pillées.
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le 28 mars 1091 : le pape Urbain II ouvre le concile de Bénévent.
Le concile décide l’interdiction d’élire un évêque qui ne soit pas prêtre ou diacre.
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le 28 mars 1285 : décès du pape Martin IV.
Martin IV, né Simon de Brion, français, est élu pape, contre son gré, le 22 février 1281. Son pontificat dure quatre ans et un mois. Il prend le nom de Martin IV, en hommage à saint Martin, pour lequel il a une dévotion particulière.
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le 28 mars 1654: par lit de justice, le Roi Louis XIV condamne le prince de Condé à la peine capitale pour haute trahison.
Condé allié aux Espagnols, leur avait promis un port français contre 500 000 écus pour lever des troupes et lancer la Fronde des princes en 1650.
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le 28 mars 1799 : Pie VI est arraché à sa résidence de Florence et emmené à Valence.
Les troupes françaises refluant de toute l’Italie chassées par les Autrichiens et les napolitains qui ont repris Rome, le pape, toujours prisonniers, suit la retraite française pour mourir en août à Valence.
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le 28 mars 7 avril 1803 : naissance du franc germinal qui restera en vigueur jusqu’en 1914.
Créée par Bonaparte par la loi du 7-17 Germinal an XI (28 mars -7 avril 1803), cette nouvelle pièce d’un franc contient 4,5 grammes d’argent pur et 9/10ème d’or fin. Une pièce de 20 francs en or est aussi créée et est baptisée Napoléon. Le franc germinal reste en vigueur jusqu’en 1914. L’appellation « Franc » date du paiement de la rançon du Roi Jean II le Bon aux Anglais, suite à sa capture lors de la bataille de Poitiers. (cf. la chronique du 5 décembre).
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le 28 mars 1809 : victoire de Medellin.
17 000 français et Allemands de la Confédération du Rhin du Général Claude-Victor Perrin affrontent 23 000 Espagnols du Général Gregorio Garcia de la Cuesta dont les erreurs tactiques vont donner la victoire aux Français.
Les Français perdent 1 000 hommes, mais le bilan est désastreux pour les Espagnols qui laissent 8 000 tués et blessés sur le terrain ainsi que 2 000 prisonniers et 20 canons aux Français.
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le 28 mars 1820 : traité de Courtrai.
Louis XVIII et le roi des Pays-Bas signent un traité qui fixe le tracé de la frontière conformément à celles de 1790. L’article 18 prévoit l’obligation de respecter le libre cours de la Semois. Ces limites deviendront la frontière franco-belge.
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le 28 mars 1871 : Commune de Paris.
Thiers a fait évacuer la ville, déclarée « ville libre », de toutes ses administrations. L’avant-veille, des élections se sont tenues dans un climat de terreur ; plus de 53% des parisiens n’y ont pas participé (*). La ville est donc aux mains des révolutionnaires les plus extrêmes qui intronisent le 28 le nouveau conseil. En effet, les plus modérés vont très rapidement démissionner.
(*)Jean Sévillia, dans Historiquement correct aux Editions Perrin pages 215-216
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le 28 mars 1904 : la maçonnerie a réussi à interdire à l’Eglise catholique le droit d’enseigner.
« Le 28 mars 1904, la loi est votée à la Chambre. Adoptée par le Sénat le 5 juillet, signée le 7 juillet par Émile Loubet, elle est publiée au Journal officiel le 8 juillet 1904: «L’enseignement de tout ordre et de toute nature est interdit en France aux congrégations. »
Municipalités anticléricales, comités radicaux, groupes de libre-pensée, loges maçonniques, sections de la Ligue des droits de l’homme : 800 messages de félicitations sont adressés au président du Conseil. Émile Combes exulte. D’autant qu’en cette année 1904, contre l’Église, il s’est battu sur d’autres fronts. Le 1er janvier, il a interdit les religieuses infirmières dans les hôpitaux militaires. Le 1er avril, il a ordonné d’enlever les crucifix dans tous les tribunaux de France. En juin, quelques jours avant les épreuves de l’agrégation, il a interdit aux ecclésiastiques de se présenter au concours : tant pis pour ceux qui s’y préparaient depuis de longs mois. »
Tiré de Quand les catholiques étaient hors la loi de Jean Sévillia (éditions Perrin page 90)
Voir les chroniques du 14 juin, du 4 septembre, du 4 octobre, des 5, 6 et 7 novembre, du 2 décembre.
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le 28 mars 1910 : premier réel vol d’un hydravion.
Il y a eu des précurseurs, comme Charles-Alphonse, qui dépose en 1876 le brevet. Mais le premier hydravion, à effectuer un vol autonome est celui qu’invente l’ingénieur français Henri Fabre qui vole au-dessus de l’étang de Berre près de Marseille.
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le 28 mars 1940 : P Reynaud, fraîchement nommé président du Conseil, se précipite à Londres pour se faire adoubé.
Accompagné de Gamelin, Darlan et Vuillemin il tente de relancer l’expédition de Norvège auprès de Chamberlain, Halifax et Churchill. Pour donner un os à ronger aux journalistes, il est décidé en fin de journée de communiquer sur le fait que les 2 gouvernements s’engageaient à ne pas signer de paix séparée. L’amiral Paul Auphan, dans son livre Histoire élémentaire de Vichy, (Nouvelles Editions Latines, page 23) souligne que « Personne, je le certifie, n’eut l’impression que ce texte fixait à jamais l’avenir de notre pays ». [… ] Quoi qu’en ait dit le général De Gaulle lui-même dans un discours à Albert Hall du 18 juin 1942, jamais ce document ne fut soumis à l’approbation du parlement, ni même du Conseil des ministres comme en 1914. La déclaration commune franco-britannique ne pouvait pas créer d’obligation « à mort », que si les règles de droit public étaient respectées. Or la constitution française d’alors (article 8 de la loi du 16 juillet 1875) spécifiait que le « président de la république négocie et ratifie les traités », ce que dans ce cas, il n’a pas fait.
Voir les chroniques des 23 mai, 12, 13 et 16 juin.
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le 28 mars 2000 : visite du pape Jean-Paul II en Israël.
Il visite Yad Vashem, et fait un pèlerinage sur le tombeau du Christ.
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le 28 mars 2001 : affaire des HLM de Paris.
Le juge d’instruction Éric Halphen convoque Jacques Chirac pour l’entendre en tant que « simple témoin ». Cette convocation, est une première dans l’histoire de la République française. Le chef de l’État ne s’y rend pas, et cela déclenche une grave crise politique dans la cohabitation.
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le 28 mars 2012 : le Pape Benoît XVI célèbre une messe Place de la Révolution à la Havane.