“A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines.” Léon XIII, Rerum Novarum
Rappelons-nous :
- le 28 octobre 312 : l’empereur romain Constantin, qui a placé la croix du Christ sur les boucliers de ses soldats, bat son rival Maxence sur le pont de Milvius, à 3km de Rome.
Au IVe siècle, Constantin, fils du gouverneur des Gaules et de sainte Hélène, se montre favorable aux chrétiens. A la mort de son père, en 306, ses soldats le proclament empereur à la place de l’empereur en titre Maxence, impie et cruel. Constantin franchit les Alpes, s’approche de Rome pour combattre les forces considérables de Maxence. Un jour*, il aperçoit dans le ciel une croix lumineuse avec cette inscription : in hoc signo vinces (par ce signe tu vaincras). La nuit suivante, le Christ apparaît et lui ordonne de se servir du signe céleste dans les combats. Constantin fait reproduire la croix sur son étendard et livre bataille à l’ennemi. Vaincu au pont de Milvius, Maxence se noie dans le Tibre. Pour la première fois dans l’histoire un étendard, porte le signe du Christ. Cette enseigne se compose d’une croix surmontée d’une couronne au milieu de laquelle les lettres Khi et Ro entrelacées représentent le monogramme du Christ.
Jusqu’à Constantin, les dangers étaient extérieurs au Christianisme. Après lui, ils deviennent intérieurs. L’arianisme qui nie la divinité du Christ provoque le concile de Nicée en 325.
- le 28 octobre 1359 : les rois Robert II Stuart d’Ecosse et Charles V de France concluent un traité d’alliance contre l’Angleterre.
Ce traité fait suite aux liens étroits entre Français et Ecossais qui se sont concrétisés par la victoire de Bannockburn où les Anglais sont écrasés (23-24 juin 1314). Le traité, qui n’a jamais dénoncé, stipule que tout Français naît Ecossais et tout Ecossais naît Français.
- 28 octobre 1628 : fin du siège de La Rochelle.
Le siège de la cité rebelle huguenote concrétise la victoire de la monarchie sur les places de sûreté du parti protestant. C’est un succès militaire éclatant pour le Roi et Richelieu.
C’est la fin de la campagne contre les Huguenots du Duc de Rohan-Soubise en Poitou, Languedoc, Gascogne et Béarn qui a commencée en 1623.
Le siège de La Rochelle commence début le 10 septembre 1627 (voir la chronique du jour). La ville qui refuse de se soumettre est dirigée par un conseil dominé par la figure du Maire Jean. Outre le Roi, qui n’hésite pas à converser avec ses soldats dans les tranchées et le Cardinal Ministre, l’Armée royale est placée sous un triple commandement : Louis de Nogaret d’Epernon, Cardinal de la Valette, Jean de Saint-Bonnet de Toiras et Henri de Schomberg. En juillet 1627, Charles Ier Stuart roi d’Angleterre envoie une flotte au secours des Rochelais. Les navires britanniques, placés sous le commandement de Georges Villers, duc de Buckingham débarquent sur l’île de Ré, le 12, pour y conquérir une base terrestre pour des opérations de secours. Mais Louis XIII a confié l’île à Jean de Toiras, qui résiste fermement aux 6 000 hommes de Buckingham en dépit de sa nette infériorité numérique ; il ne commande que 1 400 hommes environ.
Le Roi Louis XIII envoie 35 navires forcer le blocus anglais autour de l’ile afin d’y débarquer 4 000 hommes placés sous les ordres de Henri de Schomberg. Les troupes anglaises sont finalement forcées de rembarquer le 27 octobre, malgré l’arrivé d’un renfort irlandais entre temps. Le Duc Buckingham a perdu entre 5 000 et 7 000 hommes dans l’affaire. Suite à l’échec anglais et comprenant que la Rochelle ne tombera qu’à l’issue d’un siège, Richelieu fait construire une digue géante pour empêcher La Rochelle de recevoir des vivres et des armes. Considérée comme l’une des plus grands ouvrages du génie militaire de l’époque, l’édification de la digue de la Rochelle en novembre 1627 mobilise près de 4 000 ouvriers et soldats. Elle est en fait érigée sur la mer, reposant littéralement sur des navires échoués. Elle fait près de 1 500 mètres et est garnie de canons. Jean-Christian Petitfils, dans la biographie qu’il consacre à Louis XIII, indique que le Roi n’hésite pas à prêter main forte aux ouvriers et sapeurs, les pieds dans l’eau et à leur prodiguer des encouragements. Par deux fois en 1628, elle empêchera les navires anglais d’atteindre le port.
Finalement, le 28 octobre, sans assaut de l’Armée Royale, Jean Guitton et le Conseil décident de remettre les clés de la Ville à Louis XIII. Le Roi décide de pardonner à La Rochelle, mais conformément à ce que préconise le Cardinal contre les places de sûretés et les forteresses du Royaume, la quasi-totalité des murs de la cité sont détruits, excepté les tours protégeant l’entrée du port.
Fort de ce succès, le Roi de France peut redéployer ses forces vers les citadelles du Languedoc toujours tenues par les soldats du Duc de Rohan. Richelieu est donc en passe de réussir l’unité du royaume.
Voir les chroniques sur les capitulations des villes protestantes d’Alès (le 17 juin 1629) et de Privas (cf. les chroniques du 19 et du 28 mai) et sur la Paix d’Alès, le 28 juin.
- le 28 octobre 1886 : la statue “La Liberté éclairant le monde” (de 46m, et en bronze) réalisée par Bartholdi et Eiffel, symbole de l’amitié franco-américaine, est inaugurée par le président Cleveland, sur Liberty Island.
- le 28 octobre 1904 : début de l’affaire des fiches.
C’est le 28 octobre 1904 qu’éclate le scandale de l’affaire des fiches, aussi appelée affaire des casseroles. Le général André, alors ministre de la Guerre et franc-maçon, est à l’origine de l’affaire. Elle consiste à ficher les officiers en fonction de leurs opinions politiques et de leur pratique religieuse en vue de renseigner les loges maçonniques du Grand Orient de France. C’est peut-être par dépit de n’avoir pas été nommé secrétaire général du Grand Orient de France que Jean-Baptiste Bidegain, conscient de détenir une véritable bombe politique, rend l’affaire publique. L’avancement étant fait sur ces critères et non sur les capacités réelles des intéressés, cela aboutira à la fameuse « Hécatombe des généraux en 1914, pour reprendre le titre de l’excellent livre de Pierre Rocolle (Editions Lavauzelles).
- le 28 octobre 1924 : la France reconnaît l’URSS.
- le 28 octobre 1958 : Giuseppe Angelo Roncalli est élu pape au 12è tour, sous le nom de Jean XXIII.
- le 28 octobre 1962 : un référendum approuve à 62% l’élection du Président de la république au suffrage universel.