Partager cet article

C'est arrivé un...

C’est arrivé un 29 mars…

C’est arrivé un 29 mars…

« Parce qu’un homme sans mémoire est un homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir… » (Maréchal Foch)

« Les peuples cessent de vivre quand ils cessent de se souvenir.”» (Maréchal Foch)

Alors rappelons-nous :

  • le 29 mars  487 (date peu sûre): naissance de Saint Malo (en latin Maclovius, Maclou), l’un des sept saints fondateurs de la Bretagne.
  • le 29 mars  1058 : décès du pape Étienne IX (Fréderic de Lorraine).

Étienne IX élu pape le 3 août 1057 est le fils de Gothelon Ier, de la famille des ducs de Lorraine. Il est également le frère de Godefroi II le Barbu, le duc de Toscane. Avant d’être pape, il est bénédictin et abbé du Mont-Cassin. Désigné pape sans l’aval de l’empereur, il meurt, probablement assassiné, à Florence, après huit mois de pontificat.

Premier pape à s’émanciper de la tutelle de l’empereur, il propose que le souverain pontife soit élu par un collège de cardinaux, mode d’élection qui sera institué par son successeur. Canonisé, il est fêté le 29 mars, jour de sa mort.

  • le 29 mars  1139 : le pape Innocent II fulmine la bulle Omne datum optimum, qui accorde certains privilèges à l’Ordre du Temple.

La bulle reconnaît la règle du Temple, accorde à ses membres tout butin conquis sur les Sarrasins en Terre Sainte et place l’ordre sous la protection directe du Saint Siège. Le Temple est donc libre de toute dîme et de tout hommage. Les Templiers, relevant directement de l’autorité papale, ne peuvent contracter un hommage envers un seigneur, qui était un laïc.

  • le 29 mars  1179 : élection de l’antipape Innocent III.

Il est élu en tant que successeur de Calixte III par quelques cardinaux voulant continuer à s’opposer à Alexandre III, mais personne ne le reconnaît, ce qui explique la brièveté de son règne. Il est déposé en juin 1180, ce qui met donc fin au schisme né avec Victor IV.

  • le 29 mars  1382 : entrée triomphale de Charles VI à Rouen.

Il vient, plus d’un mois après la révolte de la Harelle, pour rétablir l’autorité royale bafouée et sanctionner les coupables. Il décide de supprimer Rouen afin de mettre en place une municipalité régie par l’autorité du bailli royal. Finalement, il accorde son pardon à la ville le jour de Pâques, se contentant de détruire plusieurs bâtiments, d’augmenter les impôts et de supprimer certains privilèges.

  • le 29 mars  1632 : Traité de Saint-Germain en Laye.

L’Angleterre reconnaît l’Acadie et le Canada, la Nouvelle France, possession française, par le Traité de St-Germain, elle rend la ville de Québec. La ville avait été conquise par les frères Kirke trois mois après la fin des hostilités. (Cf. les chroniques du 5 décembre et du 1 mars sur Samuel Champlain, et du 19 juillet sur la chute de Québec.)

  • le 29 mars  1790 : Pie VI, dans une allocution, « le Syllabus » condamne les principes de la Révolution française.

Le pape condamne le texte de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et manifeste son inquiétude en présence  des principes de la Révolution et des projets de la Constituante en matière religieuse. Extraits :

« Quand la religion est bannie de la société civile, quand la doctrine et l’autorité de la révélation divine sont rejetées, la vraie justice ou plutôt la vraie notion de la justice et du droit humain s’obscurcit, se perd, et la force matérielle prend la place de la justice et du vrai droit. Qui ne voit, qui ne sent très bien qu’une société soustraite aux lois de la religion et de la vraie justice ne peut avoir d’autre but que d’amasser, d’accumuler des richesses et, dans tous ses actes, d’autre loi que l’indomptable désir de satisfaire ses passions et de se procurer des jouissances ? Voilà pourquoi les hommes de ce caractère poursuivent d’une haine cruelle les ordres religieux, sans avoir égard aux immenses services rendus par eux à la religion, à la société et aux lettres. Non contents de bannir la religion de la société, ils veulent l’exclure de la famille. Enseignant et professant la funeste erreur du Communisme et du Socialisme, ils affirment que « la société domestique ou la famille emprunte toute sa raison d’être du droit purement civil et, en conséquence, que de la loi civile découlent et dépendent tous les droits des parents sur les enfants, même le droit d’instruction et d’éducation ». Tous ceux qui ont entrepris de bouleverser l’ordre religieux et l’ordre social, et d’anéantir toutes les lois divines et humaines, ont toujours fait conspirer leurs conseils coupables, leur activité et leurs efforts à tromper et à dépraver surtout la jeunesse. Voilà pourquoi le clergé régulier et séculier, malgré les plus indubitables et les plus illustres témoignages rendus par l’histoire à ses immenses services est, de leur part, l’objet d’atroces et incessantes persécutions, et pourquoi ils disent que « le clergé étant ennemi du véritable et utile progrès dans la science et la civilisation, il faut lui ôter l’instruction et l’éducation de la jeunesse » …

  • le 29 mars  1796 : le général François-Athanase Charette de La Contrie, dit «Charrette», chef de l’Armée catholique et royale du Bas-Poitou et du Pays de Retz, est fusillé à Nantes, sur la place Viarme.

Exécution de François Athanase de Charette de La Contrie en 1796 à Nantes, par B. Van Deschamp (1866).

Ayant prononcédistinctement un acte de contrition, il embrasse son confesseur, l’abbé Guibert l’exhorte au courage. Charrette lui répond :

“Monsieur l’abbé, j’ai bravé cent fois la mort. J’y vais pour la dernière fois, sans la braver, sans la craindre.”

Il s’avance, la tête haute, vers l’emplacement de l’exécution, s’arrête devant son cercueil avec un sourire ironique avant de hocher la tête d’un air approbateur, obtient de mourir debout, sans avoir les yeux bandés, et donne lui-même l’ordre du tir. Les soldats chargés d’exécuter la sentence de la mort, prononcée le matin même par le tribunal ont été choisis dans le bataillon de chasseurs qui avait réussi à le capturer le 23 mars dans le bois de la Chabotterie. Les autorités viennent constater la mort et vont le déterrer deux jours plus tard pour s’en assurer encore !

  • le 29 mars  1863 : les Français de Forey lancent le 1er assaut sur le fort San-Javier de Puebla au Mexique.

Après l’échec du 5 mai 1862, les Français, dont le général a été « limogé » (verbe créé suite à la purge de près de 90% des généraux français après les débuts catastrophiques de la guerre de 1914), se lancent, aux ordres du général Forey, de nouveau à l’assaut de la ville de Puebla.

L’encerclement de la ville, débuté le 16 mars et achevé le 22 mars. Le 29 mars le fort San Javier tombe après 20h00 de combats. A partir du 31 mars les Français doivent conquérir la ville maison par maison, avant de recevoir un renfort d’artillerie. Bazaine repousse une tentative mexicaine de rompre le siège, le 5 mai. Aussi le 16 les assiégés demandent l’armistice et la ville se rend le 19 mai. La route de Mexico est ouverte.

L’épisode de Camerone où un convoi logistique de 62 hommes de la Légion va se sacrifier pour retarder une colonne mexicaine, a lieu dans le cadre de cette campagne, et permettre au ravitaillement d’arriver aux assiégeants.

  • le 29 mars  1880 : Jules Ferry institue en France l’enseignement laïc, gratuit et obligatoire, il en profite pour faire passer deux décrets contre les congrégations.

Jules Ferry prend deux décrets : le premier contraint, dans un délai de trois mois, les Jésuites à quitter leurs établissements, alors que le second oblige les congrégations non autorisées à faire une demande d’autorisation. Le XIXe siècle est celui de l’essor des congrégations et du renouveau de la foi en France, il marque également le début d’une « persécution » de la part des gouvernements successifs aboutissant à la sécularisation forcée ou à la dispersion des congréganistes.

Républicain athée et franc-maçon, issu d’une riche famille de libres penseurs de Saint-Dié, Jules Ferry donne aux enseignants des congrégations catholiques le même délai pour se mettre en règle avec la loi nouvelle sous peine de quitter aussi l’enseignement. Cela aboutit à l’expulsion de 38 congrégations masculines soit plus de 5000 religieux.

Voulant « arracher l’âme de la jeunesse française », Jules Ferry engage la lutte contre les congrégations religieuses. La veille Jules Ferry propose une loi instituant l’obligation scolaire de 6 à 13 ans. Déjà un premier décret a imposé aux jésuites d’évacuer les établissements scolaires d’ici à trois mois. Un second va inviter les compagnies non autorisées à régulariser leur situation dans le même délai. L’application de ses décrets aboutit à la dispersion de cinq mille congréganistes.

Jean Guiraud rejoint les écrits de Renée Casin dans son livre Les Catholiques et la révolution française. En effet, avec le tome 3 de son livre Histoire partiale – Histoire vraie, au chapitre XIII, il rétablit la vérité sur l’état de l’enseignement en France avant la révolution :

« La légende révolutionnaire s’évanouit devant les constatations de la science historique. Les nombreux érudits qui, dans toutes les régions de la France, ont interrogé les archives locales, sont unanimes à proclamer qu’avant 1789, et en général pendant les deux siècles qui ont précédé la Révolution, les écoles populaires ont été multipliées dans les villes et les campagnes dispensant l’instruction aux ouvriers et aux paysans, le plus souvent gratuitement. »

Son chapitre s’appuie sur de nombreuses sources officielles entre autres les rapports alarmistes des préfets pour Napoléon Bonaparte. Beaucoup comparent la situation de l’enseignement d’avant la révolution pour la louer en comparaison du désert intellectuel d’alors. Surtout, l’enseignement, très souvent gratuit, n’était pas assumé par l’Etat mais par l’Eglise sans aucune contrepartie financière.

Et Jean GUIRAUD de conclure sur une citation du fondateur de l’école positiviste, Auguste Comte :

« Le catholicisme fut le promoteur le plus efficace du développement populaire de l’intelligence humaine. […] C’était d’ailleurs ce que lui reprochaient les philosophes du XVIIIe siècle. Dans une lettre à son ami Damilaville datée du 1er avril 1766 et se terminant par son cri habituel de guerre contre le christianisme « Ecrasons l’infâme ! » Voltaire déplore le développement de l’instruction populaire de son temps : « Je crois que nous ne nous entendons pas sur l’article du peuple que vous croyez digne d’être instruit. J’entends par peuple la populace qui n’a que ses bras pour vivre. Je doute que cet ordre de citoyens ait jamais le temps ni la capacité de s’instruire… Il me paraît essentiel qu’il y ait des gueux ignorants. Si vous faisiez valoir, comme moi, une terre et si vous aviez des charrues, vous seriez bien de mon avis. Ce n’est pas le manœuvre qu’il faut instruire, c’est le bon bourgeois, c’est l’habitant des villes ; cette entreprise est assez forte et assez grande. ». […] Un autre philosophe, le procureur général La Chalotais, reprochait aux Frères de la Doctrine chrétienne l’enseignement qu’ils donnaient au peuple : « Les Frères de la Doctrine chrétienne qu’on appelle ignorantins sont survenus pour achever de tout perdre. Ils apprennent à lire et à écrire à des gens qui n’eussent dû apprendre qu’à dessiner et à manier le rabot. Le bien de la Société demande que les connaissances du peuple ne s’étendent pas plus loin que ses occupations. Parmi les gens du peuple il n’est presque nécessaire de savoir lire et écrire qu’à « ceux qui vivent par ces arts ou que ces arts font vivre ».

Et Voltaire écrivait à La Chalotais pour le féliciter de penser ainsi. »

  • le 29 mars  1880 encore: le capitaine Gallieni arrive à Bafoulabé, au Mali.

Il obtient un traité avec les chefs locaux et établit un protectorat.

  • le 29 mars  1896 : le commandant Esterhazy est identifié comme le traitre de l’affaire Dreyfus.

Un télégramme, dit ” petit bleu “, émanant de l’ambassade d’Allemagne et adressé au commandant Walsin-Esterhazy, est intercepté par la Section de Statistique en mars. Picquart, après consultation du ” dossier secret ” de 1894, acquiert la conviction que le bordereau qui a fait condamner Dreyfus émane en réalité d’Esterhazy. Ce dernier est à l’origine des fuites dont a été rendu responsable le capitaine Dreyfus, condamné au bagne.

  • le 29 mars  1901 : vote de la loi de 1901 qui régit le fonctionnement des associations.

Elle entre en vigueur le 1er juillet suivant.

  • le 29 mars  1918 : tirs des Pariser Kanonen ou Parisgeschütz (canon de Paris).

Tiré de cent kilomètres de Paris par l’artillerie allemande, un obus atteint l’église Saint-Gervais; la voûte s’écroule et quatre-vingt-onze fidèles sont tués, lors de l’office du Vendredi Saint.

En tout, 367 obus tombent sur Paris, causant la mort de 256 personnes dont 91 dans la seule église Saint-Gervais le 29 mars 1918.

  • le 29 mars 1933 : déclaration de Fulda.

Par cette déclarationles évêques allemands affirment que le christianisme est incompatible avec le nazisme. Les catholiques ne peuvent donc pas adhérer au parti national-socialiste

  • le 29 mars  1967 : la France lance le “Redoutable”.

Le premier sous-marin nucléaire français est mis à l’eau dans le port de Cherbourg. Le vaisseau de 7 500 tonnes possède 16 missiles. De la même classe que le “Redoutable” un deuxième sous-marin nucléaire est lancé en décembre 1969, le “Terrible”.

Partager cet article

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services