“A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines.” Léon XIII, Rerum Novarum
Rappelons-nous :
- le 31 décembre: saints du jour français ou en France.
- Ste Colombe, vierge et martyre à Sens († 274)
Née en Espagne de famille royale et de parents païens, Colombe consacre sa vie à Jésus Christ. Avec quelques fidèles, elle prend le chemin de la Gaule. Après avoir reçu le baptême à Vienne (en Dauphiné), elle se rend au pays de Sens où la religion est très florissante. Modèle de pureté et de courage, elle subit le martyre le 31 décembre 274, pour affirmer sa foi et conserver sa virginité.
- Bx Alain de Solminihac, évêque de Cahors († 1659)
À Mercuès près de Cahors, en 1659, le trépas du bienheureux Alain de Solminihac, évêque de Cahors, qui s’appliqua à corriger les mœurs de son peuple par ses visites pastorales et s’efforça par tous les moyens, avec un zèle apostolique, de rénover son Église.
- Ste Catherine Labouré, Vierge, religieuse des filles de la charité (1806-1876)
Fête liturgique : le 28 novembre pour la famille vincentienne ; le 31 décembre (dies natalis) pour l’Église universelle.
Catherine Zoé Labouré, neuvième enfant d’une famille de dix-sept, vint au monde le 2 mai 1806, à Fain-les-Moutiers, petit village de la Côte-d’Or. Enfant, elle était surtout connue par son deuxième prénom, Zoé.
À neuf ans, elle perdit sa mère. On la vit alors monter sur une chaise, saisir la statue de Notre-Dame, l’embrasser longuement et la presser sur son cœur en disant : « Je n’ai plus de maman ; soyez vous-même ma maman, bonne Sainte Vierge ! »
À onze ans, la fillette dut remplir l’office de mère au foyer domestique. Prenant la direction intérieure de la ferme paternelle, elle devenait responsable des travaux domestiques. Malgré son peu d’instruction, Catherine s’occupa de former à la piété sa petite sœur et son petit frère. Après son travail, elle se rendait souvent à l’église et priait devant l’autel de la Vierge.
En 1830, après un séjour de deux ans chez deux de ses frères qui demeuraient près de Paris, Catherine Labouré fit trois mois de postulat à Châtillon-sur-Seine et entra au séminaire des Filles de la Charité, rue du Bac, toujours à Paris. Sœur Catherine fut favorisée de grâces exceptionnelles durant les six mois de son noviciat. Au moment de la messe, Notre-Seigneur se manifestait à sa petite servante. Dans sa ferveur, elle désirait voir la Très Sainte Vierge et demanda cette faveur par l’intermédiaire de son ange gardien.
Dans la nuit du 18 au 19 juillet 1830, veille de la fête de saint Vincent de Paul, le cœur de ce saint lui apparut dans la chapelle du couvent. La Sainte Vierge lui apparut et lui prédit des souffrances à venir tout en l’assurant du soutien de ses grâces maternelles.
Lors de la deuxième apparition de la Reine du ciel, Catherine Labouré reçoit la mission de répandre la médaille miraculeuse par le monde et de faire éclore sur des milliers de lèvres l’invocation : « Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ! » La prière fut le premier moyen qu’employa la voyante pour remplir sa mission.
Sœur Catherine Labouré disait le chapelet avec tant d’onction et de grâce que les anciennes religieuses se faisaient un plaisir d’aller le réciter en sa compagnie. « Aimez bien votre Mère du ciel, avait-elle coutume de dire, prenez-la pour modèle ; c’est la plus sûre garantie du ciel. » Son deuxième moyen pour accomplir infailliblement sa mission de faire glorifier Marie et de sauver les âmes fut la pénitence qu’elle accomplit tout bonnement dans les emplois manuels les plus modestes dans lesquels elle se plaisait : service de la cuisine, soin de la basse-cour, garde de la porte.
Son carnet de retraite de 1839 nous révèle son désir de souffrir : « Ô Cœur Immaculé de Marie, sollicitez pour moi la foi et l’amour qui vous attacha au pied de la croix de Jésus. Ô doux objet de mes affections, Jésus et Marie, que je souffre pour vous, que je meure pour vous, que je sois toute à vous, que je ne sois plus à moi ! »
En janvier 1831, Catherine Labouré fut transférée à l’hospice d’Enghien, au Faubourg St-Antoine, à Paris. Employée d’abord à la cuisine, puis à la lingerie, elle demeura ensuite affectée pendant près de quarante ans à la salle des vieillards, ajoutant le soin de la basse-cour à cet office.
C’est dans cet obscur et généreux dévouement que la mort trouva cette fidèle servante de Dieu, le 31 décembre 1876. Elle trépassa à l’âge de soixante-dix ans. Cinquante-six ans après son décès, lors de l’ouverture de son tombeau, son corps fut trouvé dans un état de parfaite conservation.
- Le 31 décembre 335 : mort du pape saint Sylvestre 1er.
Voir la chronique du 31 janvier.
- le 31 décembre 406 : invasions barbares.
Des bandes de Vandales, d’Alains et de Suèves franchissent le Rhin gelé près de Mayence. Les barbares poursuivent leur route vers le Sud-ouest et ravagent la Gaule sans rencontrer de résistance notable. L’empire Romain est incapable de réagir. Bientôt ils occupent l’Espagne et le nord de l’Afrique. Dans leurs sillages d’autres groupes de Barbares envahissent l’Europe occidentale: les Alamans, les Burgondes, les Suèves et les Francs.
Ils pillent successivement la Gaule, la Galice et la Bétique (en Espagne), l’Afrique du nord et les îles de la Méditerranée occidentale durant tout le Ve siècle de l’ère chrétienne. Ils fondent également un éphémère «royaume vandale d’Afrique», ou «royaume de Carthage»
La période des grandes invasions a bouleversé les bases du monde antique sédentaire et y met un point final : c’est la fin de l’Antiquité qui se joue entre 400 et 600.
- le 31 décembre (ou 29 novembre) 561 : décès du Roi Clotaire Ier dit « le Vieux ».
Clotaire Ier dit le Vieux est Roi des Francs de la dynastie des Mérovingiens, fils de Clovis, premier Roi de France, mort en 511.
- le 31 décembre 1494 : l’armée du Roi de France, Charles VIII, entre à Rome.
Charles VIII quitte Amboise, le 13 février 1494, pour se rendre en Italie. Il revendique le royaume de Naples, d’ou il compte ensuite partir en croisade contre les infidèles turcs. En effet, le royaume de Naples, jusqu’en 1442, est aux mains de la maison d’Anjou, maison cadette des Capétiens. À cette date, le roi Alphonse V d’Aragon en prend le contrôle. La maison d’Anjou essaie alors sans relâche d’en reprendre possession. Son dernier représentant, René d’Anjou meurt en 1480. Ses droits sur le royaume de Naples passent alors au royaume de France, où règnent Louis XI, puis, Charles VIII.
- le 31 décembre 1578 : création de l’ordre du Saint-Esprit par le Roi Henri III de France.
C’est le 31 décembre 1578, en pleines guerres de religion, qu’Henri III fonde «l’ordre et milice du benoît Saint-Esprit». Ce jour est un jour de fête pour l’ordre.
Le monarque choisit le nom de Saint-Esprit, en référence à sa propre naissance, à son couronnement sur le trône de Pologne et plus tard sur celui de France, les trois événements étant survenus le jour de la Pentecôte.
Il devient le premier des ordres de la monarchie française. Ses membres doivent être catholiques, d’une noblesse héréditaire remontant au moins à leur arrière-grand-père, et avoir au moins trente-cinq ans. Les princes du sang peuvent être reçus dès quinze ans et les fils de France le reçoivent dès leur baptême.
Tous les chevaliers du Saint-Esprit sont faits chevalier de l’ordre de Saint-Michel avant leur réception et portent de ce fait le titre de « chevaliers des ordres du Roi ».
Bien que cet ordre soit initialement réservé aux plus hauts dignitaires du royaume, le Roi Henri IV permet à un nombre restreint de monarques et de grands seigneurs étrangers de confession catholique, orthodoxe, anglicane d’y entrer.
Un impôt spécifique appelé marc d’or est instauré pour subvenir aux besoins de l’Ordre dont le siège se trouve alors au couvent des Grands-Augustins à Paris. La devise de l’Ordre est « Duce et Auspice »: Sous la direction et la protection (du Saint-Esprit).
Supprimé en 1791 pendant la Révolution française, l’ordre du Saint-Esprit est ensuite rétabli en 1814. Louis XVIII le confère à Alexandre Ier de Russie, à François Ier d’Autriche, à Frédéric-Guillaume III de Prusse et au duc de Wellington. Et c’est Charles X qui restaure les cérémonies de l’ordre. L’ordre est définitivement aboli par Louis-Philippe en 1830.
Par la suite, il est devenu un ordre dynastique français et est porté ainsi que conféré par divers prétendants au trône de France, orléanistes et légitimistes, suite au décès d’Henri, comte de Chambord.
- le 31 décembre 1584 : Traité de Joinville.
Ce traité est une alliance contraire aux Lois fondamentales du Royaume, entre la Ligue des Guises et l’Espagne.
- le 31 décembre 1756 : la Russie signe le traité de Versailles.
Le 31 décembre 1756, la Russie rejoint le traité de Versailles. Ce traité, rédigé suite à la guerre de Succession d’Autriche, puis modifié après de la Guerre de Sept ans, renverse les alliances diplomatiques. Désormais, depuis mai 1756, la France et l’Autriche sont alliées contre la Grande-Bretagne et la Prusse. Le 31 décembre, l’alliance franco-autrichienne se voit renforcée par la Russie, la Saxe et la Suède.
- le 31 décembre 1805 : fin du calendrier révolutionnaire, le calendrier grégorien reprend le lendemain.
- le 31 décembre 1808 : Napoléon écrit, de Benavente en Espagne, au ministre de la Police Fouché.
Il ordonne de faire dresser la liste des émigrés nobles, et de faire envoyer les 16-18 ans de ces familles à St-Cyr : “La génération future ne doit point souffrir des haines et des petites passions de la génération présente“.
- le 31 décembre 1810 : le tsar Alexandre impose de nouveaux droits de douane sur les produits français.
- le 31 décembre 1898 : les antidreyfusards fondent la Ligue de la patrie française.
En réponse à la Ligue des droits de l’homme, les nationalistes antidreyfusards, des intellectuels, des académiciens, tels que François Coppée, Jules Lemaître et Paul Bourget, des membres de l’Institut de France, des artistes, des écrivains en vue comme Maurice Barrès, des peintres comme Edgar Degas et Auguste Renoir, des romanciers comme Jules Verne, des poètes, de musiciens, des peintres et artistes comme Frédéric Mistral ou Théodore Botrel se regroupent dans la Ligue de la patrie française. Elle cherche avant tout à défendre l’honneur de la patrie et de l’armée. La ligue comptera jusqu’à 300 000 membres avant de se dissoudre en 1905.
- le 31 décembre 1913 : loi sur les monuments historiques.
- le 31 décembre 1922 : création du code de la route.
- le 31 décembre 1936 : le ministre de l’éducation, Zay, émet une circulaire sur l’interdiction des propagandes politiques dans l’enseignement public.
- le 31 décembre 1951 : le plan Marshall d’aide à l’Europe prend fin à minuit.
- le 31 décembre 1958 : en France, instauration de l’assurance chômage (Assedic).
- le 31 décembre 1972 : lancement de la troisième chaîne de télévision.
La société nationale française de programmes de télévision lance la “troisième chaîne” française. Elle n’est reçue que par un quart de la population à ses débuts. La chaîne devient FR3, le 1er janvier 1975 après la dissolution de l’ORTF.
- le 31 décembre 1979 : la Loi sur l’IVG rend définitives les dispositions de loi Veil de 1975.
En ce jour de clôture de « l’année de l’enfant » (sic), la loi provisoire sur l’avortement, du 17 janvier 1975 (voir la chronique du jour), est reconduite définitivement.
Il est prévu de couvrir l’ensemble du territoire de « commission d’aide à la maternité », placée auprès des centres médicaux sociaux et des bureaux d’aide sociale des grandes villes. En 2014, aucune n’a encore été mise en place !
Rappelons les mots de Simone Veil : « Si l’Episcopat français s’y était opposé cette loi ne serait jamais passée ! »
Quelle responsabilité nos évêques vont-ils devoir assumer devant Dieu, devant l’histoire et en face de ces près de 20 millions d’enfants assassinés !
- le 31 décembre 1982 : remboursement de l’avortement.
La loi fait rembourser par la sécurité sociale la destruction d’un œuf humain et oblige tout Français à y participer. Voir la chronique du 10 juillet.
- le 31 décembre 1997 : le démantèlement des installations nucléaires est achevé : le CEA quitte définitivement les sites de Mururoa et de Fangataufa.
Depuis 1995, la France ne poursuit ses recherches que par la simulation.