“A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines.” Léon XIII, Rerum Novarum
Alors rappelons-nous :
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le 31 juillet : saints du jour français ou en France.
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St Germain : évêque d’Auxerre († À Ravenne en 448)
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Germain naît à Auxerre, de parents nobles et pieux. Il fut envoyé aux écoles les plus célèbres des Gaules, où il obtint de grands succès. Il alla ensuite à Rome étudier le droit et acquit bientôt une réputation éclatante par son éloquence au barreau. Les talents du jeune docteur le mirent en vue, et l’autorité impériale le revêtit d’une haute dignité militaire, à Auxerre, sa patrie.
L’an 418, saint Amator, évêque d’Auxerre, eut la révélation de sa mort prochaine et reçut de Dieu l’ordre de désigner Germain pour lui succéder. Il réunit le peuple dans sa cathédrale, et lui exposa quelle était la volonté de Dieu ; Germain, qui était présent, atterré d’une semblable nouvelle, entendit la foule acclamer son nom. Après avoir reçu successivement les différents ordres sacrés, il se résigna au sacrifice et accepta le fardeau de l’épiscopat. Il ne fit plus désormais chaque jour qu’un seul repas, composé de pain d’orge trempé dans l’eau ; il ne consentait à boire un peu de vin qu’aux solennités de Noël et de Pâques ; il passait les nuits en oraison, n’accordant à la nature qu’un court sommeil sur des planches couvertes de cendre.
Nommé légat apostolique pour aller combattre le pélagianisme dans la Grande-Bretagne, il passa par Paris, où il fit la rencontre de la pieuse bergère de Nanterre, sainte Geneviève, dont il prédit la gloire. Dans la traversée de la mer, Germain apaisa une horrible tempête en versant dans les flots quelques gouttes d’huile sainte. Ses miracles sans nombre opérèrent encore plus de bien que ses éloquents discours dans la Grande-Bretagne, et il eut la consolation de revenir à Auxerre, après avoir accompli un bien immense chez ces peuples infestés par l’hérésie.
Le saint évêque continua sa vie d’apostolat, de prière et de mortification, et devint de plus en plus illustre par le don des miracles. Un jour, un pauvre trouva le moyen de lui dérober son cheval ; mais il fut obligé de le rendre à l’évêque en lui disant qu’il n’avait jamais pu le diriger, et que, voyant là un châtiment de Dieu, il restituait à son maître l’animal volé : « Mon ami, lui dit le Saint, c’est moi qui suis coupable ; si j’avais eu hier la charité de te donner un vêtement, tu n’aurais pas eu l’idée de commettre ce vol » et il le renvoya avec une large aumône et sa bénédiction. Une autre fois, Germain guérit un jeune homme paralytique, en lui passant la main sur la longueur de la jambe. On rapporte de lui la résurrection d’un mort et de nombreuses guérisons.
Un jour, après avoir offert le saint sacrifice, il annonça sa mort très prochaine et mourut après sept jours de maladie.
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St Ignace de Loyola : prêtre et fondateur de la « Compagnie de Jésus » (1491-1556)
Ignace (en espagnol : Íñigo López de Loyola) naît au château de Loyola, en Espagne, le 24 décembre 1491 ; il est le dernier de 13 enfants de Beltran Ibañez de Oñaz et de Marina Sanchez de Licona.
Il fut d’abord page du roi Ferdinand V ; puis il embrassa la carrière des armes. Il ne le céda en courage à personne, mais négligea complètement de vivre en chrétien, dirigé uniquement par l’orgueil et l’amour des plaisirs. De ce chevalier mondain, Dieu allait faire l’un des premiers chevaliers chrétiens de tous les âges.
Au siège de Pampelune, un boulet de canon brisa la jambe droite du jeune officier, qui en peu de jours fut réduit à l’extrémité et reçut les derniers sacrements. Il s’endormit ensuite et crut voir en songe saint Pierre, qui lui rendait la santé en touchant sa blessure. À son réveil, il se trouva hors de danger, quoique perclus de sa jambe.
Pour se distraire, il demanda des livres ; on lui apporta la Vie de Jésus-Christ et la Vie des Saints. Il les lut d’abord sans attention, puis avec une émotion profonde. Il se livra en lui un violent combat ; mais enfin la grâce l’emporta, et comme des hommes de cette valeur ne font rien à demi, il devint, dans sa résolution, un grand Saint dès ce même jour. Il commença à traiter son corps avec la plus grande rigueur ; il se levait toutes les nuits pour pleurer ses péchés. Une nuit, il se consacra à Jésus-Christ par l’entremise de la Sainte Vierge, refuge des pécheurs, et lui jura une fidélité inviolable. Une autre nuit, Marie lui apparut environnée de lumière, tenant en ses bras l’Enfant Jésus.
Peu après, Ignace fit une confession générale et se retira à Manrèze, pour s’y livrer à des austérités qui n’ont guère d’exemple que dans la vie des plus célèbres anachorètes : vivant d’aumônes, jeûnant au pain et à l’eau, portant le cilice, il demeurait tous les jours six ou sept heures à genoux en oraison. Le démon fit en vain des efforts étonnants pour le décourager. C’est dans cette solitude qu’il composa ses Exercices spirituels, l’un des livres les plus sublimes qui aient été écrits par la main des hommes. Il fut ordonné prêtre à Venise en 1537.
Passons sous silence son pèlerinage en Terre Sainte et différents faits merveilleux de sa vie, pour rappeler celui qui en est de beaucoup le plus important, la fondation de la Compagnie de Jésus (1540), que l’on pourrait appeler la chevalerie du Christ et le boulevard de la chrétienté. Cette fondation est assurément l’une des plus grandes gloires de l’Église catholique ; sciences profanes et sciences sacrées, enseignement, apostolat, rien ne devait être étranger à la Compagnie d’Ignace.
Les vertus du fondateur égalaient ses grandes œuvres ; elles avaient toutes pour inspiratrice cette devise digne de lui : « Ad maiorem Dei gloriam! » (À la plus grande gloire de Dieu !).
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Bx Jean-François Jarrige : prêtre et martyr († 1794)
Dans la baie devant le port de Rochefort, en 1794, le bienheureux Jean-François Jarrige de la Morélie du Breuil, prêtre de Limoges et martyr. Sous la Révolution française, en raison de son sacerdoce, il fut détenu sur un bateau négrier, dans des conditions inhumaines, et y mourut de tuberculose.
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Bx Marcel Denis : prêtre des Missions Etrangères de Paris et martyr
(*Alençon, France, 7 août 1919 – † Kham Hè, Laos, 31 juillet 1961)
Marcel Denis naît le 7 août 1919 à Alençon, la ville de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, dans le diocèse de Séez en France. Il fréquente d’abord le petit et le grand séminaire de son diocèse ; en 1942, il est admis aux Missions Étrangères de Paris.
Ordonné prêtre le 22 avril 1945, il part en 1946 pour la Mission du Laos. Chargé d’abord des chrétientés de Dong Makba et alentours, dans la plaine, il y travaille avec difficulté à l’éducation des villageois.
À partir de 1954, il est envoyé vers les zones intérieures du Khammouane. Il s’établit à Maha Prom et s’entoure de collaborateurs de valeur. Il met sa science, son cœur et sa foi, dans la patience et la persévérance, au service de la promotion humaine et spirituelle du peuple auquel il est envoyé. Peu à peu, il se tourne vers les villages de la montagne, qui ignorent tout de l’Evangile, et consacre beaucoup de temps et d’amour aux lépreux. Pèlerin infatigable, il parcourt une vaste région et ouvre le dialogue avec les populations rencontrées. Çà et là la bonne graine germe, ouvrant de grands espoirs de conversions.
En avril 1961, la guérilla communiste occupe en quelques semaines tout le territoire qui lui est dévolu. Il se dépense sans compter pour mettre collaborateurs et enfants à l’abri, mais décide de rester au milieu d’eux. Il est arrêté et emmené en détention vers un lointain village à la frontière du Vietnam. Au bout de trois mois, le 31 juillet 1961, il est emmené dans la forêt et exécuté. Sa mémoire est vénérée et son exemple continue d’inspirer de nombreux chrétiens laotiens.
Marcel Denis fait partie des 17 martyrs béatifiés, en un seul groupe, à Vientiane, capitale du Laos, le 11 décembre 2016.
Cette célébration a été présidée par le cardinal philippin Orlando Quevedo, oblat de Marie Immaculée (OMI) et archevêque de Cotabato, envoyé au Laos comme représentant personnel du pape François (Jorge Mario Bergoglio, 2013-).
La mémoire commune correspond au jour du martyre du père Jean Wauthier, OMI, né le 22.3.1926 à Fourmies (59), mort le 16.12.1967 à Ban Na (Xieng Khouang), vicariat de Vientiane.
La mémoire individuelle est celle du jour du martyre (dies natalis) de chacun.
LISTE DES 17 MARTYRS DU LAOS
Joseph Thao Tiên, né le 5.12.1918 à Muang Sôi (Houa Phanh, Laos), prêtre diocésain taï-deng du vicariat de Thanh Hóa (Vietnam), mort le 2.6.1954 à Ban Talang (Houa Phanh), vicariat de Vientiane.
Jean-Baptiste Malo, MEP, né le 2.6.1899 à La Grigonnais (44), missionnaire en Chine puis au Laos, mort le 28.3.1954 à Yên Hội (Hà Tĩnh), diocèse de Vinh (Vietnam).
René Dubroux, MEP, né le 28.11.1914 à Haroué (54), prêtre diocésain de Saint-Dié puis missionnaire au Laos ; mort le 19.12.1959 à Palay, vicariat de Paksé.
Paul Thoj Xyooj, né en 1941 à Kiukatiam (Louang Prabang), catéchiste hmong, mort le 1.5.1960 à Muang Kasy, vicariat de Louang Prabang.
Mario Borzaga, OMI, né le 27.8.1932 à Trente (Italie), mort le 1.5.1960 à Muang Kasy, vicariat de Louang Prabang.
Louis Leroy, OMI, né le 8.10.1923 à Ducey (50), mort le 18.4.1961 à Ban Pha (Xieng Khouang), vicariat de Vientiane.
Michel Coquelet, OMI, né le 18.8.1931 à Wignehies (59) et éduqué à Puiseaux (45), mort le 20.4.1961 à Sop Xieng (Xieng Khouang), vicariat de Vientiane.
Joseph Outhay Phongphoumi, catéchiste veuf, né en 1933 à Khamkoem, diocèse de Tha-rè-Nongsèng (Thaïlande), mort le 27.4.1961 à Phalane, vicariat de Savannakhet.
Noël Tenaud, MEP, né le 11.11.1904 à Rocheservière (85), missionnaire en Thaïlande puis au Laos, mort le 27.4.1961 à Phalane, vicariat de Savannakhet.
Vincent L’Hénoret, OMI, né le 12.3.1921 à Pont l’Abbé (29), mort le 11.5.1961 à Ban Ban / Muang Kham (Xieng Khouang), vicariat de Vientiane.
Marcel Denis, MEP, né le 7.8.1919 à Alençon (60), mort le 31.7.1961 à Kham Hè (Khammouane), vicariat de Savannakhet.
Jean Wauthier, OMI, né le 22.3.1926 à Fourmies (59), mort le 16.12.1967 à Ban Na (Xieng Khouang), vicariat de Vientiane.
Thomas Khampheuane Inthirath, né en mai 1952 à Nong Sim (Champassak), élève catéchiste Lavên, mort le 12.5.1968 à Paksong (Champassak), vicariat de Paksé.
Lucien Galan, MEP, né le 9.12.1921 à Golinhac (12), missionnaire en Chine puis au Laos, mort le 12.5.1968 à Paksong (Champassak), vicariat de Paksé.
Joseph Boissel, OMI, né le 20.12.1909 au Loroux (35), mort le 5.7.1969 à Hat I-Et (Bo-likhamsay), vicariat de Vientiane.
Luc Sy, catéchiste kmhmu’ père de famille, né en 1938 à Ban Pa Hôk (Xieng Khouang), mort le 7.3.1970 à Dène Din (Province de Vientiane), vicariat de Vientiane.
Maisam Pho Inpèng, laïc kmhmu’ père de famille, né vers 1934 près de Sam Neua (Houaphan), mort le 7.3.1970 à Dène Din (Province de Vientiane), vicariat de Vientiane.
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le 31 juillet 432 : élection du pape Sixte III.
Sixte III est à l’origine de la construction de la basilique Sainte-Marie-Majeure sur l’emplacement de la basilique construite par le pape Libère, de la basilique de Saint-Laurent-la-Grande et du baptistère du Latran.
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le 31 juillet 1009 : Serge IV est élu pape.
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le 31 juillet 1097 : l’armée des croisés atteint Antioche de Pisidie au cours de la Première croisade.
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le 31 juillet 1358 : assassinat par les Parisiens d’Etienne Marcel.
Après le meurtre des Maréchaux de Normandie et de Champagne, le 22 février 1358, qui entraîne la fuite du Dauphin Charles à Senlis, Paris est aux mains d’un Triumvirat constitué d’Étienne Marcel, Jehan de Picquigny et Robert Le Coq. Avec la Grand Ordonnance de 1357, Marcel a déjà réussi, lors des États Généraux, à limiter les pouvoirs du Roi, notamment en matière fiscale.
Sûr de sa force, il envoie des lettres aux « Bonnes Villes » dans lesquelles il recommande que Charles le Mauvais soit proclamé « Capitaine Universel » pour lutter contre le Dauphin. Mais le Navarrais, dont les troupes sanguinaires sont constituées de beaucoup d’Anglais, fait peur aux parisiens. Le triumvirat mate par la force des manifestations sur la place de Grève: six-cents à sept-cents parisiens restent sur le pavé, morts ! Les horreurs de Marcel poussent les parisiens à se rallier au Dauphin.
Devant la colère parisienne, Étienne Marcel décide d’aller chercher le roi de Navarre et tente de quitter Paris. A la Porte Saint-Denis, il est arrêté et devant son refus d’obtempérer il se fait fendre le crâne à coup de hache. Le 2 août suivant, le Dauphin Charles fait son entrée dans Paris.
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le 31 juillet 1423 : bataille de Cravant.
Défait par les Anglais et leurs alliés bourguignons, les « Français reniés » comme va les appeler bientôt sainte Jeanne d’Arc, lors de la bataille de Cravant dans Yonne, Charles VII doit se retirer à Bourges. Après le honteux Traité de Troyes de 1420, qui déshérite le Dauphin et donne la France à l’occupant anglais. Le Dauphin se replie au sud de la Loire, terres qui le reconnaissent encore. Il en hérite le surnom de «roi de Bourges». Seul pont sur la Loire Orléans, aux mains du Comte Jehan de Dunois dit le «Bâtard d’Orléans» résiste aux Anglais.
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le 31 juillet 1451 : arrestation de Jacques Cœur.
Après avoir entendu le Grand Conseil, au château de Taillebourg près de Saint-Jean-d’Angély, le Roi Charles VII donne son accord pour que Jacques Cœur, le Grand Argentier du Royaume, soit accusé du crime de lèse-majesté. Ce dernier est immédiatement arrêté et ses biens mis sous séquestre. Il est soupçonné d’avoir empoisonné Agnès Sorel. En 1454, il parvient à s’échapper de sa prison en partie grâce au pape qu’il rejoint, avant de mourir en 1456.
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le 31 juillet 1556 : mort de Saint Ignace de Loyola, fondateur de la Compagnie de Jésus.
Le 31 juillet 1556, Ignace de Loyola, le fondateur de la Compagnie de Jésus, s’éteint à Rome, à l’âge de 65 ans. La Compagnie compte alors près de mille membres, 150 maisons, et collèges.
Saint Ignace est aussi connu pour ses Exercices Spirituels, qui lui ont été donnés au cours d’une apparition qui a duré une semaine à Manrèse en Espagne. Notre Dame lui a montré par vision ce que deviendrait son ordre, la Compagnie de Jésus, et donné une méthode d’exercices spirituels de 30 jours pour découvrir avec certitude la volonté de Dieu. Saint Jean Paul II a qualifié les Exercices de Saint Ignace de « plus sûr chemin vers la sainteté ».
Adaptés à la vie moderne, ces exercices sont dispensés sous des durées adaptées à 5, 8 ou 30 jours.
Jusqu’à l’âge de 30 ans, Ignace de Loyola vit la vie d’un jeune noble courant après la gloire et les honneurs, désireux de conquérir le cœur de la plus noble et plus belle des princesses. Mais, en 1521, lors du siège de Pampelune (Voir la chronique du 19 mai.), il est blessé et passe sa convalescence au château familial de Loyola.
Ignace est ordonné prêtre à Venise en 1537. En 1539, il écrit la « Formula instituti », ébauche des règles de la Compagnie, que le pape Paul III valide en septembre 1540. Il meurt le 31 juillet 1556 à Rome. Saint Ignace est canonisé 12 mars 1622, avec François Xavier et Thérèse d’Avila.
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le 31 juillet 1602 : le maréchal de France Duc de Biron est condamné à mort et décapité pour trahison.
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le 31 juillet 1620 : la Paix d’Ulm.
La médiation de la France, entre la Ligue Catholique et l’Union Évangélique, aboutit à la fin des combats et à la signature de la Paix d’Ulm.
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le 31 juillet 1667 : le traité de Bréda.
Ce traité redonne une fois de plus l’Acadie à la France, laquelle rend à l’Angleterre les îles d’Antigua, de Saint Kitts et de Montserrat. Il a été conclu le 31 juillet 1667 par la France, le Danemark, l’Angleterre et la République des Provinces-Unies. Il met fin à la deuxième guerre anglo-hollandaise (1665-1667). L’Angleterre renonce à ses derniers territoires aux îles Banda et les Français perdent la Guyane. La Hollande achète le Surinam en échange de l’île de Manhattan, où des Juifs du Portugal, exilés du Brésil, s’établissent. Les Néerlandais abandonnent à l’Angleterre les territoires de la Nouvelle-Néerlande.
Fin des hostilités entre l’Angleterre et la France commencées le 26 janvier 1666
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le 31 juillet 1752 : création de l’Académie royale de marine à Brest.
Louis-Antoine de Rouillé, comte de Jouy, Secrétaire d’État à la Marine institue par un règlement l’Académie royale de marine de Brest, institutionnalisant l’initiative d’un groupe d’officiers de marine brestois, animé par le capitaine d’artillerie Sébastien Bigot de Morogues.
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le 31 juillet 1759 : bataille de Beauport.
L’armée française remporte une victoire importante le 31 juillet 1759, lors de la bataille de Beauport, contre les Britanniques. Situé au Québec, le fort est un endroit stratégique pour la guerre de Conquête du Canada. Les troupes britanniques du général James Wolfe, débarquées le 26 juin, mettront près d’un mois à mettre leur plan d’attaque au point. Suite à une perte de quelques 400 soldats, l’armée britannique est obligée de se retirer.
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le 31 juillet 1861 : inauguration de la chapelle des Saints-Anges de Saint-Sulpice, à Paris.
Delacroix a mis 14 ans pour réaliser ces peintures murales.
Le combat de Jacob avec l’ange,
Saint Michel terrassant le démon.
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le 31 juillet 1917 : début de la troisième bataille d’Ypres en Flandre.
La British Army, aidée par l’armée canadienne et des renforts de l’armée française, attaque l’armée allemande à Passendale (Flandre-occidentale). Les combats dureront jusqu’au 6 novembre, sans qu’un camp réussisse à prendre clairement le dessus sur l’autre. Cet épisode, également connu sous les noms de troisième bataille d’Ypres et de bataille de Flandre, fit plus de 700 000 morts dont 448 000 du côté des alliés. Cette bataille a fait l’objet d’un film et de nombreuses chansons.
L’offensive débute le 31 juillet à 03h30 du matin par un épais brouillard qui ne facilite pas la progression britannique. Rapidement on s’aperçoit que cette dernière ne sera pas celle escomptée. Toutefois, les troupes de l’Entente remportent quelques succès: au Nord d’Ypres, les villages de Saint Julien, Pilckem et Bixschoote sont enlevés.
La pluie ralentit les mouvements et condamne quasiment toute tentative d’assaut. Et ce qui devait arriver arriva, une pluie continuelle s’abat sur le secteur d’Ypres bien plus tôt que prévu: la boue fait son apparition et les cratères d’obus se transforment en dangereux bourbiers.
L’ultime offensive, fixée le 6 novembre à 06h00, est confiée au Canadian Corps de Currie et a pour objectif les villages de Passchendaele et de Mosselmarkt, et la crête au-delà. Les 1ère et 2ème divisions appuyées par un puissant barrage d’artillerie enlèvent les deux villages en deux heures avec des pertes s’élevant à 2 238 hommes: Haig est satisfait. La bataille de Passchendaele connue également sous le nom de troisième bataille d’Ypres s’arrêtera là.
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le 31 juillet 1920 : l‘avortement est interdit.
Une loi est votée en France qui stipule que l’avortement est strictement interdit. La contraception est également passible d’une amende, voire d’une peine de prison. Toute information diffusée sur le sujet peut également aboutir à une pénalité. Le gouvernement espère ainsi augmenter le taux de natalité. En 1942, l’avortement est déclaré “Crime contre l’État”. Les femmes y ayant recouru ou l’ayant pratiqué seront condamnées à la peine de mort. Ce sera le cas de Marie-Louise Giraud, guillotinée en 1943. Ce n’est qu’en 1975, que la loi française va autoriser les parents à assassiner leurs enfants à naître, assassinat pudiquement baptisé « interruption volontaire de grossesse » (IVG).
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le 31 juillet 1944 : mort d’Antoine de Saint-Exupéry, aviateur et écrivain français.
L’aviateur et écrivain Antoine de Saint Exupéry, 44 ans, disparaît au cours d’une mission de reconnaissance sur le sud de la France. Les conditions de sa disparition restent obscures : attaque d’un chasseur allemand, panne de moteur… Des morceaux de son appareil ont été retrouvés en 2000 et formellement identifiés le 7 avril 2004.
Saint-Exupéry laisse derrière lui de nombreux ouvrages qui cherchent la Vérité et le sens des actions de l’homme, entre autres : L’Aviateur, Courrier sud , Vol de nuit, Terre des hommes, Pilote de guerre, Le Petit Prince, Citadelle, et un ouvrage posthume : Écrits de guerre, 1939-1944, dont voici des extraits (ed Gallimard, Folio)
« Dites la vérité, Général, la France a perdu la guerre, mais ses alliés la gagneront. » (Écrits de guerre, 1939-1944, Gallimard, Folio, p. 208
Saint-Exupéry s’élève contre ceux qu’il appelle « les embusqués de New York » ou « les super patriotes d’outre-mer », « les super patriotes en chambre ». Les organisations militantes de la colonie française de New York, à laquelle appartient notamment Jacques Maritain, le pressent de rallier Charles De Gaulle. Il refuse et s’en explique :
« Je l’aurais suivi avec joie contre les Allemands, je ne pouvais le faire contre les Français », (Écrits de guerre, p. 173)
« il me semblait qu’un Français à l’étranger devait se faire témoin à décharge et non à charge de son pays (Écrits de guerre, p. 286) […]
« Si je n’étais pas gaulliste à New York, c’est que leur politique de haine n’était point pour moi la vérité » (Écrits de guerre, p. 269).
À Alger, Saint-Ex a retrouvé « la bande des crabes qui ne savent que haïr » (EG, p. 361). Non seulement De Gaulle a refusé de le recevoir, mais ses ouvrages dont Le Petit Prince sont interdits. Il fait part de ses sentiments à Michel Poniatowski :
« Je suis heureux, je pars […] Ici à Alger, c’est la putréfaction. Parce que j’ai prêché la réconciliation entre les Français et l’unité des résistants, je suis en butte à la hargne du Parti gaulliste. […] Sors d’ici, engage-toi, choisis une bonne unité, bats-toi, c’est propre, c’est net, laisse-les ici à leur fange. » (M. Poniatowski, Mémoires, tome 1, p. 122).
A Oujda, le 8 juin 1943 :
«J’ai eu raison, je crois, dans tout ce que j’ai pensé depuis deux ans sur les affaires de mon pays. Je n’aime pas plus aujourd’hui le général De Gaulle. C’est ça, la menace de dictature. C’est ça, le national-socialisme. Je n’aime pas la dictature, la haine politique, le credo du parti unique. Quand le national-socialisme meurt ailleurs, ce n’est vraiment pas raisonnable de le réinventer pour la France. Je suis très impressionné par cette bande de fous. Leur appétit de massacre entre Français, leurs souhaits en ce qui concerne la politique d’après-guerre (bloc européen) conduira une France aussi affaiblie que l’Espagne à ne plus être qu’un satellite de la Russie ou de l’Allemagne. Ce n’est pas dans cette direction que loge pour moi la vérité. » (Écrits de guerre p. 272-273)
Lettre au lieutenant Diomède Catroux (Tunis, été 1943)
« Je hais pour des raisons profondes le mythe de l’épuration. […] Sont mes frères, non ceux qui ont raisonné comme moi, mais ceux qui ont « aimé » comme moi. En rendant à « amour » son vieux sens de « contemplation par l’esprit.
Je suis peu clair, bien sûr, mais connais bien ce que je cherche à dire. Et je sais bien quels hommes me sont respirables, et quels hommes me font étouffer. Et ça m’a aéré de rencontrer quelques hommes comme vous dans cette sordide Afrique du Nord. » (Écrits de guerre p. 294, 296)
« Mais ce n’est certes pas dans Paris-Soir que je puis trouver la paix spirituelle. Ni chez M. Ramon Fernandez. Ni dans cette ignoble radio. J’ai écouté, hier, Pierre Dac avec stupeur. Si j’étais étranger, ayant écouté la France rayonner ces ordures-la, je me dirais qu’il est urgent de nettoyer le monde d’une telle bassesse. […] Ce pays est foutu, si on ne lui trouve pas de claires raisons de se battre. […] Rien, visiblement, ne l’illumine. Pas étonnant qu’on soit à la remorque des Anglais : nous ne savons pas nous formuler. Nous ne savons pas prendre visage. » (Lettre à X., Orconte, fin décembre 1943, Écrits de guerre, p. 48-49)
« Je continue de penser que le salut de mon pays ne réside point dans une épuration sanglante par les fanatiques du « parti unique ». » (EG p. 286)
« Comment se solidariser avec des personnes qui, systématiquement, dénigraient tout ce qui se passait en France, acceptant de gaieté de cœur la mort des enfants de France, plutôt que de voir se relâcher le blocus britannique et qui, lorsque la victoire se rapprochait, ne rêvaient que fusillades et épuration ? Comment faire corps avec ces pharisiens d’un nouveau genre qui ne cessaient de proclamer leur pureté en accablant les autres de tous les péchés du monde ? » (Souvenirs du Professeur Léon Wencelius, Écrits de guerre, p. 146)
« Ces gens-la [les politiciens d’Alger] se détestent entre eux plus qu’ils ne détestent les Boches. » (À Raymond Aron ; Écrits de guerre p. 321)
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le 31 juillet 1945 : le général Weygand, malgré son état de santé affaiblie par la détention, vient rendre témoignage au Maréchal Pétain lors de son procès.
A ceux qui lui conseillent la modération il répond : « Vous perdez votre temps. J’ai décidé de dire tout ce qui pourra contribuer à la lumière et nul ne m’en empêchera. » Reynaud est réduit à l’état de menteur et de trouillard cherchant à sauver sa peau, par l’éloquence du général.
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le 31 juillet 1954 : l’autonomie interne est accordée par la France à la Tunisie.
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le 31 juillet 1985 : le gouvernement français autorise la création de chaînes privées de télévision.