“A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines.” Léon XIII, Rerum Novarum
Alors rappelons-nous :
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le 6 juin : saints du jour français ou en France.
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St Cérase, évêque d’Eauze († v. 452)
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À Grenoble, vers 452, saint Cérase, évêque, qui remercia saint Léon le Grand pour son Tome à Flavien et préserva son troupeau de l’hérésie.
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St Claude, évêque et abbé à Condat, Archevêque de Besançon (v. 607 † 699)
Claude illustra par ses vertus la partie orientale de la Bourgogne, connue sous le nom de Franche-Comté. Il naquit à Salins vers 607, d’une illustre famille romaine.
Dès l’âge de sept ans, il fut confié à des maîtres habiles qui lui enseignèrent en même temps les leçons de la science humaine, de la foi et de la piété. Il se plaisait beaucoup dans la lecture des Livres saints, des Actes des Martyrs, de la Vie des saints et des sermons des Pères et des docteurs de l’Église ; aussi, jeune encore, devint-il fort instruit.
Tous les jours on le voyait assister à la Messe ; il passait à l’église la plus grande partie des dimanches et des fêtes ; il ne se plaisait que dans la compagnie des personnes sérieuses et édifiantes : c’étaient des indices d’une vocation spéciale. Pourtant Claude exerça le métier des armes jusqu’à vingt ans, et ce n’est qu’alors qu’il entra dans la sainte milice.
l fut le modèle des chanoines de la cathédrale de Besançon ; sa vie était celle d’un austère religieux. Ce n’était pas encore assez pour sa grande âme ; il se retira, douze ans plus tard, dans un couvent ; là, il ne vivait que de racines, reposait sur un dur grabat, n’aimait que la prière. Cinq ans après, il est abbé de son monastère.
Ce n’est qu’à l’âge de soixante-dix-huit ans qu’il est élu, malgré ses larmes, archevêque de Besançon. Son épiscopat dura sept années, pendant lesquelles il s’acquitta aussi parfaitement que possible de tous les devoirs d’un pasteur.
Les sermons du saint vieillard avaient tant de force, qu’ils arrachaient les âmes du vice, inspiraient la vertu et furent une cause du renouvellement de la foi et des mœurs dans son diocèse. Il profitait de ses visites pastorales pour exercer les œuvres de miséricorde corporelle en même temps que les œuvres de miséricorde spirituelle, visitant les malades, assistant les pauvres et ne refusant à personne un conseil ou une consolation.
Son grand âge le porta à retourner dans son monastère, à l’âge de quatre-vingt-cinq ans, et il gouverna ses religieux pendant plusieurs années encore. Après trois jours de maladie, il réunit ses frères, leur adressa une touchante exhortation, leur donna le baiser de paix et s’endormit doucement dans le Seigneur, à l’âge d’environ quatre-vingt-douze ans
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Saint Norbert Archevêque, Fondateur de l’Ordre des Prémontrés (1080-1134)
Norbert, né en 1080, près de Cologne, fut engagé dès son jeune âge dans la cléricature ; mais il fréquentait plus la cour que l’Église et reculait devant les Ordres sacrés, afin de suivre la voie des plaisirs.
Il avait déjà trente-trois ans, quand, traversant à cheval une belle prairie, accompagné d’un seul serviteur, il fut assailli par une soudaine et horrible tempête. La scène de saint Paul sur le chemin de Damas se renouvela car Norbert entendit une voix céleste lui dire : « Pourquoi me fuis-tu ? Je te destinais à édifier mon Église, et tu scandalises mon peuple. » En même temps, la foudre éclate et le renverse par terre, où il demeure évanoui pendant une heure entière. Quand il eut recouvré ses sens, il dit à Dieu : « Seigneur, que demandez-vous de moi ? » Et la réponse à sa question lui fit comprendre qu’il devait quitter le monde et vivre dans la pénitence.
La conversion fut immédiate et complète, et bientôt l’on put voir, non sans étonnement, le brillant gentilhomme échanger ses riches vêtements contre la bure du moine. Il se prépara pendant quarante jours, dans un monastère, à offrir pour la première fois le Saint Sacrifice de la Messe.
Norbert obtint du Pape les pouvoirs de missionnaire apostolique et commença à prêcher la pénitence. Ses œuvres étaient plus éloquentes encore que sa prédication : il marchait nu-pieds, même en plein hiver, au milieu de la neige, n’avait pour vêtement qu’un rude cilice en forme de tunique et un manteau de pénitent ; il observait perpétuellement le carême selon la rigueur des premiers siècles, et y ajoutait de ne manger presque point de poisson et de ne boire du vin que très rarement : on eût dit un nouveau Jean-Baptiste, par son zèle et ses austérités.
Cependant Dieu réservait à Norbert la gloire de fonder l’Ordre des Prémontrés, ainsi nommé parce que le Saint avait eu révélation du lieu où il devait l’établir (Prémontré, près de Laon). Saint Augustin lui ayant apparu, une Règle d’or à la main, il comprit qu’il devait adopter pour son Ordre la règle de ce grand docteur. Il fut lui-même la règle vivante de ses frères.
En 1126, se réalisa une vision que sa mère avait eue avant sa naissance : Norbert fut obligé d’accepter l’archevêché de Magdebourg, et il eut désormais outre le souci de son Ordre, le soin de son diocèse, où son apostolat fut traversé par de grandes persécutions et couronné d’abondants fruits de salut. Rien du reste, n’avait changé dans sa vie, et jusqu’à sa mort il mena dans son palais la vie d’un moine dans sa cellule.
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St Gilbert de Neuffontaines , abbé de l’Ordre des Prémontrés († 1152)
Né en Auvergne, il est très tôt envoyé à la cour du roi Louis VI le Gros. Il participa à la seconde croisade et s’y battit vaillamment, même s’il ressentit très vite le besoin de servir son Dieu d’une manière moins meurtrière.
À son retour en France, il arriva à convaincre sa femme et sa fille d’entrer en religion comme lui souhaitait le faire. Il entra dans l’Ordre des Prémontrés de Saint Norbert. Il fut ensuite envoyé dans l’Allier pour être le supérieur de l’abbaye de Neuffontaines. Celle-ci prit son nom quelques temps après sa mort.
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Saint Marcellin Joseph Benoît Champagnat, Prêtre de la Société de Marie et fondateur des : « Petits Frères de Marie (Frères Maristes) » (1789-1840)
Marcellin Joseph Benoît Champagnat naît le 20 mai 1789 à Marlhes, village de montagne dans le Centre-Est de la France. Il est le neuvième enfant d’une famille chrétienne. Son éducation est essentiellement familiale. Sa mère et sa tante religieuse, chassée du couvent, éveillent en lui une foi solide, une profonde dévotion à Marie.
A 16 ans il entre au petit séminaire de Verrières et en 1813 au grand séminaire de Lyon. Il se joint à un groupe de séminaristes dont le projet est de fonder une Congrégation comprenant des prêtres, des religieuses et un tiers ordre, portant le nom de Marie, la « Société de Marie », pour rechristianiser la société.
Au lendemain de leur ordination, le 22 juillet 1816, ces jeunes prêtres vont se consacrer à Marie et mettre leur projet sous sa protection dans le sanctuaire de Notre-Dame de Fourvière.
Marcellin est nommé à La Valla-en-Gier comme vicaire. Il gagne rapidement la confiance des habitants et soigne de nombreux enfants et visite les malades. Ses sermons encouragent à la vertu et à l’honnêteté.
Il fonde l’Institut des « Petits frères de Marie » et donne une règle de conduite aux frères.
« Tout à Jésus par Marie et tout à Marie pour Jésus » est sa devise. « Faire connaître et aimer Jésus-Christ » est la mission des frères. L’école est le milieu privilégié pour cette mission d’évangélisation. Marcellin inculque à ses disciples le respect, l’amour des enfants, l’attention aux plus pauvres, aux plus ingrats aux plus abandonnés, les orphelins en particulier. La présence prolongée auprès des jeunes, la simplicité, l’esprit de famille, l’amour du travail, le tout à la manière de Marie, sont les points essentiels de sa conception de l’éducation. En 1836, l’Église reconnaît la Société de Marie, et lui confie la mission de l’Océanie. Marcellin, le 24 septembre 1836, prononce ses vœux comme membre de la Société de Marie. Il envoie trois frères avec les premiers missionnaires pères maristes dans les îles du Pacifique. « Tous les diocèses du monde entrent dans nos vues » écrit-il. Les démarches concernant l’autorisation légale de sa congrégation lui demandent beaucoup de temps, d’énergie et d’esprit de foi. Il ne cesse de répéter : « Quand on a Dieu pour soi, quand on ne compte que sur lui, rien n’est impossible ! »
La maladie a raison de sa robuste constitution. Épuisé par la tâche il meurt à l’âge de 51 ans à la Maison Mère de Notre-Dame de l’Hermitage, le 6 juin 1840, laissant à ses frères ce message : « Qu’il n’y ait parmi vous qu’un même cœur et un même esprit. Qu’on puisse dire des Petits Frères de Marie comme des premiers chrétiens : voyez comme ils s’aiment ! »
Il y a alors 280 frères Maristes dans 48 écoles qui enseignent à 7000 élèves. Marcellin Joseph Benoît Champagnat a été béatifié le 29 mai 1955, par le Vénérable Pie XII, et canonisé, le 18 avril 1999, par saint Jean-Paul II.
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le 6 juin 824 : élection du pape Eugène II.
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le 6 juin 848 : couronnement de Charles le Chauve, Roi de France.
L’archevêque de Sens, Wénilon, sacre Charles le Chauve dans la cathédrale Sainte-Croix d’Orléans et le couronne Roi de Francie occidentale et d’Aquitaine. En 875, Charles est couronné empereur d’Occident. Voir les chroniques du 13 juin, du 6 octobre 877, du 25 décembre 875.
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le 6 juin 1099 : les armées croisées s’emparent de Bethléem.
Godefroi de Bouillon, qui a refusé la couronne de Jérusalem, et pris le titre d’avoué du Saint-Sépulcre, reste seul, en septembre, avec trois cents chevaliers et deux mille piétons pour défendre ses conquêtes : Jérusalem, Jaffa, Lydda, Ramla, Bethléem, Hébron et toute la Galilée. En effet dès le 7 juin, les croisés entament le siège de Jérusalem.
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le 6 juin 1249 : le Roi de France Louis IX et ses troupes débarquent à Damiette.
La veille, après une «messe en mer», Louis IX et ses troupes ont pris place dans des embarcations pour débarquer. Le tir intensif des archers et arbalétriers francs affaiblit les cavaliers et fantassins musulmans, qui s’avançaient dans la mer pour tenter de contrer l’invasion. Les croisés, dont le Roi Louis IX en tête, sautent à l’eau et montent au contact. La bataille est gagnée sans pertes notables. Plusieurs émirs sont tués. Fakhr al-Din décide d’abandonner la plage et la flotte du sultan doit se replier. Pris de panique, les habitants de Damiette évacuent leur ville pour fuir dans le delta du Nil, laissant Damiette, qui regorge de nombreuses richesses, à la merci des envahisseurs. Le 6 juin, les croisés peuvent entrer dans la ville.
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le 6 juin 1329 : hommage d’Édouard III au Roi de France Philippe VI pour ses possessions françaises : la Guyenne et le Ponthieu, en présence du roi de Bohême Jean Ier de Bohême.
L’Anglais reconnaît le Français comme suzerain. En tant que duc de Guyenne, le roi d’Angleterre est vassal du Roi de France et doit lui prêter hommage. La cérémonie tarde car Edouard III tergiverse. Elle a finalement lieu, mais ne résout cependant pas le conflit larvé entre les deux royaumes. Pour souligner son rang, Edouard III s’y rend en grande pompe. Il faut deux jours pour faire passer de Douvres à Wissant le millier de chevaux de l’escorte anglaise.
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le 6 juin 1513 : les Français sont défaits à Novare.
L’armée française, battue par les Suisses, membres de la Sainte-Ligue, évacue l’Italie.
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le 6 juin 1606 : naissance de Pierre Corneille, auteur dramatique français.
Pierre Corneille est un des plus grands auteurs dramatiques français du XVIIe siècle. Le succès rencontré par sa traduction de L’Imitation de Jésus-Christ l’amène, un certain temps, à renoncer à l’écriture théâtrale. Ses œuvres les plus célèbres sont : “Le Cid“, “Horace”, “Cinna“, “Polyeucte“, “Rodogune”, “Nicomède”, “Le Menteur“, “Pertharite“, “Oedipe”, “Sertorius”, “Attila“…
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le 6 juin 1730 : mort de l’Amiral Alain Emmanuel de Coëtlogon.
Né le 4 décembre 1646, à Rennes, fils de Louis de Coëtlogon Vicomte de Méjusseaume et de Louise Le Meneust de Bréquigny, il reçoit une solide instruction et entre au Régiment Dauphin-Infanterie avant de choisir la Marine Royale, où il se distingue : Guerre de Hollande, guerre contre les Barbaresques, guerre de la Ligue d’Augsbourg. Pendant la Guerre de Succession d’Espagne, Alain de Coëtlogon est Chef d’Escadre et remporte les victoires navales du Cap de la Roque (22 mai 1703) et de Vélez-Malaga (24 août 1704). Puis, de 1705 à 1714, il commande le Port de Brest, le plus important de France. En 1715, il est admis au Conseil de la Marine. En 1716, le Régent Philippe d’Orléans l’élève au grade d’Amiral du Levant. En 1730, il est élevé à la dignité de Maréchal de France. Il a été décoré du récent Ordre Militaire de Saint-Louis (1694).
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le 6 juin 1830: apparition du Christ à sainte Catherine Labouré.
Le Christ, en la fête de la Sainte Trinité, lui apparaît comme un Roi crucifié, dépouillé de tous ses ornements. Cf. les chroniques des 18 juillet et 27 novembre.
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le 6 juin 1840 : le père Marcellin Champagnat meurt.
Sa communauté est à la chapelle et chante le “Salve Regina” quand il meurt. Le pape Jean Paul II le canonise le 18 avril 1999. Cf. la chronique du 20 mai.
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le 6 juin 1853 : Pasteur réussit la transformation des acides tartriques en acide racémique.
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le 6 juin 1941 : le Conseil des ministres à Vichy refuse de signer les “Protocoles de Paris” qui prévoient une collaboration militaire avec le Reich.
Ces Protocoles, signés à Paris les 27 et 28 mai 1941, devaient formaliser la rencontre de Bertechsgaden entre Darlan (accompagné de Benoist-Méchin) et Hitler et Ribbentrop du 11 mai 1941. Le général Weygand et le Maréchal s’y opposent.
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le 6 juin 1944 : le chef de l’Etat Pétain, acclamé à St-Etienne, y apprend la nouvelle du débarquement en Normandie.
Les Français réservent un accueil triomphal au Maréchal pendant sa tournée du printemps 1944, où il visite les villes touchées par les bombardements alliés, et cherche à réconforter les populations. Ces bombardements ont fait plus de 65 000 victimes civiles et 75 000 blessés graves. 590 000 tonnes de bombes ont été déversées sur la France, causant des ravages considérables, pour un résultat militaire nul. En visitant ces villes sinistrées et leurs hôpitaux, le Maréchal est souvent tellement ému qu’il n’arrive plus à parler.
Un premier voyage l’amène à Paris, Orléans et Rambouillet. Les Parisiens se portent spontanément sur le parvis de Notre-Dame, puis à l’Hôtel de ville, pour l’acclamer. De là, il se rend à Rouen, puis dans l’Est de la France, à Belfort, Nancy le 26 mai (cf. la chronique du jour), Épinal, Dijon. C’est à Lyon, le 6 juin, qu’il apprend la nouvelle du débarquement. Il repasse le même jour par Saint-Étienne, où la réception enthousiaste des ouvriers dépasse tout ce qui avait été vu jusque-là. Extraits du discours adressé aux stéphanois :
« TRAVAILLEURS FRANÇAIS, JE VOUS DEMANDE D’ENTENDRE MON APPEL. SANS VOTRE ADHÉSION ENTHOUSIASTE A L’ŒUVRE DE RECONSTRUCTION SOCIALE, RIEN DE GRAND NE PEUT ETRE FAIT. SACHEZ-VOUS Y DONNER AVEC UN DÉSINTÉRESSEMENT TOTAL.
OUVRIERS, mes amis, n’écoutez plus les démagogues. Ils vous ont fait trop de mal. Ils vous ont nourris d’illusion. Ils vous ont tout promis. Souvenez-vous de leur formule : ” le pain, la paix, la liberté “. Vous avez eu la misère, la guerre et la défaite. Pendant des années, ils ont injurié et affaibli la patrie, exaspéré les haines, mais ils n’ont rien fait d’efficace pour améliorer la condition des travailleurs, parce que, vivant de leur révolte, ils avaient intérêt à encourager ses causes.
INGÉNIEURS, vous avez pensé trop souvent qu’il vous suffisait de remplir avec conscience votre fonction technique. Vous avez plus à faire, car vous n’êtes pas seulement des techniciens, vous êtes des chefs. Comprenez bien le sens et la grandeur du nom chef. Le chef, c’est celui qui sait à la fois se faire obéir et se faire aimer. Ce n’est pas celui qu’on impose, mais celui qui s’impose. N’oubliez pas que pour commander aux hommes, il faut savoir se donner.
PATRONS, parmi vous, beaucoup ont une part de responsabilité dans la lutte des classes. Votre égoïsme et votre incompréhension de la condition prolétarienne ont été trop souvent les meilleurs auxiliaires du communisme. Je ne vous demande pas de renoncer à tirer de vos entreprises le bénéfice légitime de vos activités, mais je vous demande d’être les premiers à comprendre vos devoirs d’hommes et de Français.
Ouvriers, techniciens, patrons, si nous sommes aujourd’hui confondus dans le malheur, c’est qu’hier vous avez été assez fous pour vous montrer le poing. Cherchez, au contraire, à vous mieux connaître. Vous vous en estimerez davantage, vous aurez confiance les uns dans les autres, vous résoudrez ensemble le grand problème du travail et de l’ordre social. Renoncez à la haine, car elle ne crée rien ; on ne construit que dans l’amour et dans la joie. En faisant de la France une société humaine, stable, pacifiée, vous serez les meilleurs artisans du redressement de la Patrie. »
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le 6 juin 1944 : débarquement allié en Normandie.
C’est le Jour J, le début de l’Opération Overlord. Près de 5 000 navires débarquent 130 000 hommes sur 35 kilomètres de plage en Normandie. Dans la nuit, des parachutistes ont été lâchés derrière les lignes allemandes et les avions alliés ont commencé à bombarder les fortifications du “mur de l’Atlantique”. Une seule Victoria Cross sera décernée pour le 6 juin. Elle revient au Lance-Corporal Stanley Hollis du 1st Battalion Hampshire pour s’être emparé seul de trois blockhaus allemands armé de son fusil-mitrailleur Bren. La Bataille de Normandie commence. Elle dure deux mois.
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le 6 juin 1958 : De Gaulle, à Mostaganem, termine son discours en lançant :
“Vive l’Algérie française”.
Cette phrase est à mettre en parallèle de ce qu’écrit Paul Milliez dans ses mémoires
« En 1959, alors que je me battais pour le Liban, auquel il ne croyait déjà plus, je lui lançai avec impertinence : »Mon Général, l’Algérie, c’est foutu ». Se souvenant de conversation de 1940, 1948, il me répondit : « Comme d’habitude vous parlez trop tôt » mais il ajouta: « A l’ encontre de ce que pense Soustelle, il faudra bien que nous quittions l’Algérie, sans quoi les musulmans algériens feront la loi chez nous. En un premier temps, ils assureront une majorité à droite ou à gauche. En un second temps, ils seront plus nombreux que nous et nous serons islamisés. » Il prévoyait cela pour les années 2000 et quelques. Qu’il ait eu raison ou tort, il avait en tout cas mis le doigt sur une des problèmes les plus importants pour la France de demain. »
Tiré de Ce que je crois, de Paul Milliez Page 98-99, édition Grasset
Voir la chronique du 4 juin…
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le 6 juin 2010 : le pape Benoît XVI présente le document de travail du synode consacré aux chrétiens d’Orient et s’inquiète de leur disparition.
N’est-ce pas le rôle historique de la France et de la Russie de les protéger?