Selon le député-maire de Neuilly, Jean-Christophe Fromantin, par ailleurs chef d'entreprise, la proposition de François Hollande de baisser l’impôt sur les sociétés à 28% n’aura aucun effet, ni sur la compétitivité, ni sur l’attractivité. Le vrai sujet ce ne sont ni les « gestes », ni les « chocs », c’est la stabilité fiscale et le courage politique sur les dépenses publiques.
« Avec la création d’un nouveau taux intermédiaire qui reste supérieur à la moyenne européenne le Gouvernement fait un tout petit geste dans la bonne direction mais qui reste très insuffisant au regard du handicap fiscal dont souffrent depuis des années les entreprises françaises (…) Nous gardons un train de retard qui pèse de plus en plus lourd sur notre économie et sur l’emploi ».
« Si nous voulons avoir un effet significatif sur notre compétitivité nous ne pouvons pas nous contenter d’un geste sur l’IS (…) Nous devons agir simultanément sur les trois facteurs pénalisants qui minent notre économie : des charges fiscales et sociales trop élevées ; une innovation insuffisante (16ème rang mondial) ; un coût trop élevé des biens intermédiaires. »
Selon lui, une vraie réforme de l’IS consisterait à baisser le taux entre 20 et 25% et à le compenser en élargissant l’assiette par la suppression des nombreuses niches fiscales et en réduisant les aides aux entreprises souvent ponctuelles et inutiles.
« Plus généralement c’est la stabilité fiscale que demandent les entreprises. C’est la raison pour laquelle le vrai sujet n’est pas tant de faire des « gestes » ou de proposer des « chocs » mais de travailler durablement à une baisse des dépenses publiques pour arrêter de faire de la fiscalité des entreprises une variable d’ajustement du budget de l’Etat… » .