L'abbé Pierre-Hervé Grosjean répond à tous ceux qui veulent que les clercs "restent dans leurs sacristies".
"[L'Eglise] n’est pas un « lobby » au service d’intérêts particuliers, ou qui chercherait à avoir un « pouvoir » politique. Elle est au service du Bien commun, elle aussi, et de ce qui lui semble essentiel à la sauvegarde de ce Bien commun. Ce qu’elle dit sur le mariage, sur la famille, sur la bioéthique, sur le respect de la vie, sur l’accueil du plus pauvre, sur la dignité du travailleur … tout cela est fondé sur une éthique rationnelle, naturelle, partageable par tous, universelle, fondement des droits de l’homme, et de toute vie en commun.
Au cœur de ce monde, soumis aux mode de pensée, à la loi des majorités mouvantes, à la pression des opinions médiatiques, l’Eglise offre ce service gratuit, désintéressé, d’être un repère stable, libre, qui indique, éclaire, veille et alerte à chaque fois que la dignité et le bien de la personne lui semble être en cause. A temps et à contretemps, l’Eglise est cette sentinelle qui ne remplace pas l’Etat, qui n’a aucun pouvoir temporel, qui respecte le jeu démocratique, mais qui se veut la gardienne de l’absolu, du caractère premier de la dignité de toute personne. Elle est alors la voix des sans-voix, le dernier rempart, la vigie qui alerte des régressions éthiques dont toute société même démocratique peut se retrouver coupable."