De Guillaume de Thieulloy dans Les 4 Vérités :
"Manifestement, le bon sens n’est pas la qualité la mieux partagée, quoi qu’en ait pensé le vieux Descartes : si l’on se sent obligé de dire que tel acte n’a rien à voir avec l’islam, c’est bien, précisément, parce qu’il a quelque chose à voir avec l’islam. Personne n’a dit, parce que l’évidence suffisait, que cet attentat n’avait rien à voir avec le bouddhisme. Il est bien clair que ces attentats ont quelque chose à voir avec l’islam. Ils ont été perpétrés par des islamistes radicaux, au nom de l’islam. Un certain nombre d’islamistes y ont applaudi. Qu’il ne faille pas rendre responsables de ces crimes tous les musulmans de France et du monde est évident. Mais il est non moins évident qu’une lecture du coran, largement partagée dans le monde, a encouragé ces criminels. Plutôt que de répéter comme un mantra le fameux slogan « pas d’amalgame », les politiciens et journalistes seraient bien inspirés de demander aux responsables musulmans, non seulement de condamner ces actes, mais d’être en première ligne dans le combat contre les djihadistes.
L’expérience de la guerre d’Algérie nous a enseigné que les terroristes du FLN se fondaient facilement dans la population musulmane, qu’ils terrorisaient et rançonnaient, mais que, lorsque cette population s’est organisée contre ces terroristes, et les a pour ainsi dire chassés de son sein, la bataille d’Alger a été gagnée (militairement s’entend ; politiquement, c’est une autre affaire…). Il est vrai qu’après le scandaleux lâchage des harkis, les musulmans patriotes auraient quelques raisons de douter de soutien de la France et il y a peu de chances qu’ils fassent davantage confiance à François Hollande qu’au général de Gaulle qui les a naguère livrés aux assassins. En tout cas, il est impossible de prétendre lutter contre le terrorisme sans lutter aussi contre l’islamisation de la France. La fameuse sentence de Bossuet : « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes » a beaucoup refleuri sur internet ces derniers jours. Il faut la marteler.
Les socialistes sont les plus mal venus pour dénoncer ces actes, après avoir, par démagogie et par aveuglement, accumulé les causes qui ont préparé ces attentats. Ils sont aussi les plus mal venus pour appeler à l’unité nationale et défendre la liberté d’expression. Leur sectarisme a, en effet, fait voler en éclats ladite unité nationale, en refusant au Front national de participer à la grande manifestation de dimanche et en interdisant, plus largement, à tous ceux qui n’auraient pas les « valeurs républicaines » – comprendre : l’amour de l’islam, religion- d’amour-de-tolérance-et-depaix – chevillées au corps de participer. C’est typique de l’extrême gauche: l’unité nationale, sauf… Quant à la liberté d’expression, après avoir appelé à virer Zemmour des médias dans lesquels il travaille, après avoir voté la suspension de la liberté d’expression sur internet (avec le fameux article 13 de la loi de programmation militaire), comment croire ces gens-là lorsqu’ils prétendent défendre la liberté d’expression ?
Mais, puisque nous parlons de liberté, comment ne pas voir aussi les conséquences probables de ces événements tragiques ? De toutes parts, on entend des dirigeants et des commentateurs appeler à la rédaction d’un « patriot act » à la française (d’un nouveau, car nous en avons déjà un, voté dans la foulée du 11 septembre, sous le nom de lois Sarkozy I et II et lois Perben I et II). Qu’est-ce que cela signifie, sinon la suspension des libertés publiques ? Officiellement au nom de la lutte contre le terrorisme – mais je ne vois pas comment on peut lutter efficacement contre le terrorisme islamiste en encourageant l’islamisation de la France – et, plus vraisemblablement, pour museler la dissidence anti-socialiste de plus en plus active, à mesure que les socialistes enfoncent notre pays dans le marasme. Ainsi ces attentats ont-ils, hélas, toutes les « chances » d’en finir définitivement avec les libertés publiques… sous couvert d’apologie de la liberté d’expression !"