Un lecteur du Salon beige, excellent connaisseur des milieux épiscopaux français et des cercles romains, nous adresse ce petit commentaire sur l'actualité récente :
"Les réactions d'un certain nombre, de journalistes (Isabelle de Gaulmyn écrira-t-elle un livre sur le sujet comme elle l'a fait au sujet des affaires lyonnaises ?) dit catholiques, de certains des cardinaux dont il est question dans le courrier de Mgr Vigano, et bien ces réactions laissent pantois celui qui essaie de comprendre les récents événements…
Revenons quelques mois en arrière : en de larges colonnes, ils se targuaient de choisir d'abord la pastorale… en relativisant le doctrinal. L'homme d'abord, le dogme ensuite – et encore, pas tous.
Eh bien aujourd'hui, je m'interroge : Où sont-ils ces bons samaritains ? Où sont-ils ces défenseurs des pauvres, des exclus ?
A bien regarder, on les trouve vite : je les reconnais en ceux qui, à l'instar de Mgr Vigano, cherchent à défendre les victimes des pervers sexuels, pédophiles, pédérastes… Je les reconnais dans ces partisans de la doctrine de l'Evangile, le dogme catholique, la Parole de Dieu. Jetés en pâture à l'opinion publique mondiale pendant les débats du dernier synode sur la Famille, les voilà, fidèles au poste, véritables bons samaritains nommant le mal, les faits condamnables avérés… On les présente comme les ennemis du Pape François, mais c'est tout le contraire. Ce sont ses véritables amis, ses seuls amis. Ceux qui, par amitié, préfèrent la vérité au mensonge, la protection des plus humbles, à la logique clanique des groupuscules obscurs. Oui, les dogmes moraux sont les pare feux du monde; non seulement ils repoussent les flammes de l'enfer, mais ils mettent en lumière la beauté, la bonté et la justice du plan de Dieu pour l'homme.
Pour en revenir au texte de Mgr Vigano, et à sa note du bas de la dernière page - ô les notes de bas de pages ! -, il est intéressant de noter que ceux qui fustigent l'ancien nonce à Washington, ne s'intéressent pas aux faits qu'il présente, au nombre de victimes qu'il déplore. Ils ont choisi comme en un vulgaire débat politique, de contre-attaquer ad hominem. De s'attaquer à Mgr Vigano. C'est comme si la famille d'un malade atteint gravement reprochait au médecin le diagnostic posé. "C'est de la faute du médecin si mon enfant est malade !"
Oui, tous les faits sont établis. Et sont vérifiables. Mais attention : si enquête il y a, que les investigateurs ne soient pas à double visage… Enfin, espérons que tous les noms des cardinaux – Farell, Wuerl, Parolin, Maradiaga…- qui ont d'une manière ou d'une autre trempé dans cette conspiration du mal décrite par Mgr Vigano, seront à tout jamais marqués au fer rouge en la mémoire des hommes d'Eglise. Oui au pardon, non à l'oubli. Un conclave est si vite arrivé… Et rappelons-nous dans nos prières des victimes.
Et remercions Dieu pour les évêques, et cardinaux – Burke, Sarah, Muller… et tous les silencieux qui tiennent la barque de leur diocèse avec au cœur la Foi Catholique … – qui savent douter de la mauvaise pastorale, qui est en réalité une pastorale inversée. Oui à la pastorale qui s'appuient sur le dogme, sans elle il n'y a ni charité, ni vérité. Seulement la barbarie."