A lire, l'homélie de l'abbé Patrick Faure, curé de St-Eugène Ste-Cécile à Paris, ce matin. Extrait :
"[…] Mais la soumission de l’Eglise à l’autorité divine la
conduit, surtout, à dénoncer les prétentions illégitimes de l’autorité
publique lorsque celle-ci s’arroge le pouvoir de définir par elle-même
ce qu’est le bien commun, au lieu de recevoir cette définition de
l’ordre naturel des choses. Il n’appartient pas à l’autorité
publique d’appeler « bien » une union stable ouverte à la filiation
entre adultes de même sexe. Comme l’écrit l’un de nos théologiens
catholiques : « finalisé par le principe du bien commun, l’exercice du
pouvoir n’est pas laissé à l’arbitraire de ses détenteurs. Ceux qui
outrepassent leurs droits perdent leur autorité… On peut être
alors amené, en conscience, à désobéir… Si toute autorité mérite
respect, au-dessus d’elle se trouve une autre Autorité. C’est une limite
pour ceux qui voudraient se comporter en maîtres absolus. Leur pouvoir
ne leur appartient pas, c’est un pouvoir délégué. (…) Il faut savoir
dire « non » à César quand il réclame ce qui appartient à Dieu. » Mes frères, la dignité des enfants appartient à Dieu.
Elle ne pourra pas rester indéfiniment blessée par la loi des hommes.
Traiter la stérilité des couples homosexuels comme si elle était
accidentelle alors qu’elle est structurelle, et forger en conséquence
des lois qui par principe conduiront logiquement à la procréation
artificielle des enfants, c’est ni plus ni moins qu’abolir, au nom d’un
principe humain et non d’un accident de la nature, le droit des enfants à
savoir d’où ils viennent. […]"