Lu dans La Croix :
"Alors que le dialogue islamo-chrétien se poursuit, la diplomatie vaticane s’inquiète du sort réservé aux minorités chrétiennes par les régimes nouvellement issus des urnes."
"[A]lors que les victoires démocratiques islamistes se multiplient, les inquiétudes romaines se multiplient, elles aussi, sur le mode : « Jusqu’à quel point de nouvelles majorités démocratiques ignorant les droits des minorités seront-elles positives pour les chrétiens ? »
Avec le domino syrien, c’est sur le Liban que porte cette vigilance. Un prochain voyage du pape à Beyrouth reste ainsi suspendu à ces évolutions. Plus généralement, l’attention du Saint-Siège se focalise sur l’enjeu de l’éducation. « Nous avons évité le choc des civilisations, explique le cardinal Tauran. Il nous faut éviter le choc des ignorances, poursuit-il : nos écoles rendent un service extraordinaire ; nous sommes une minorité qui compte, qui est estimée. » Mais quel sort les nouvelles constitutions, démocratiquement rédigées, réserveront-elles à ces institutions, aux manuels scolaires ? Comment l’histoire sera-t-elle écrite ? Selon certains acteurs du dossier, à Rome, c’est bien sur ce plan, culturel, que se joue la partie."