Les fidèles étaient au rendez-vous pour réciter le chapelet sur le parvis de l’église Notre-Dame du Travail (Paris 14e) ce dimanche 19 septembre à 18h en lieu et place de la messe traditionnelle (forme extraordinaire) supprimée par Mgr Michel Aupetit. Un chapelet récité pour l’unité de l’Eglise catholique et la restauration du culte catholique traditionnel.
Le collectif Paris Tradition 14e à l’initiative de cette prière publique rappelle l’impérieuse nécessité du rétablissement des célébrations selon le missel de 1962 dans le 14ème arrondissement de la capitale et dans toutes les églises où elles ont été injustement supprimées à la suite de la publication du Motu proprio Traditionis custodes du pape François. Rappelons qu’à Paris, pas moins de 6 lieux de culte ont vu leur célébration de la messe traditionnelle supprimée du jour au lendemain par l’archevêque de Paris (St-Georges de La Villette Paris 19e, N-D du Travail Paris 14e, Chapelle de La Visitation Paris 14e, N-D de l’Assomption de Passy Paris 16e, Basilique Ste-Clotilde Paris 7e, St-François-Xavier Paris 7e).
Rendez-vous est pris dimanche prochain 26 septembre à la même heure pour la récitation du Rosaire devant Notre-Dame du Travail.
Par ailleurs, le collectif invite les fidèles à se rendre ou à s’unir par la prière aux chapelets organisés
- à la Basilique Ste-Clotilde lundi 20 septembre à 12h45
- en l’église St-François-Xavier mercredi 22 septembre à 19h00,
- ainsi qu’à la manifestation devant la nonciature apostolique samedi 25 septembre à 12h.
Ad Majorem Dei gloriam.
Collectif Paris Tradition 14e
« Ce qui était sacré pour les générations précédentes reste grand et sacré pour nous, et ne peut à l’improviste se retrouver totalement interdit, voire considéré comme néfaste. Il est bon pour nous tous, de conserver les richesses qui ont grandi dans la foi et dans la prière de l’Eglise, et de leur donner leur juste place. »
Benoît XVI, 7 juillet 2007.
Par ailleurs, une parisienne nous envoie la copie de la lettre envoyée à Mgr Aupetit à propos de la messe des étudiants à Saint-François-Xavier :
Monseigneur,
Fidèle de Paris, attachée à la forme extraordinaire du rite romain, j’ai eu la joie d’assister il y a quelques années, le mercredi soir, à la messe des étudiants à St François–Xavier. J’ai été édifiée par cette assemblée fervente de 200 à 300 jeunes, par cette belle liturgie (avec la participation d’une chorale) par la piété de ses participants, dont beaucoup se confessaient sur les bas-côtés, par l’enseignement solide et remarquable donné par le célébrant de l’époque ; un prêtre de la Fraternité saint Pierre. A ce propos, je me permets de souligner le dévouement sacerdotal des prêtres de la fssp qui aident les paroisses pour les messes, les confessions, certains enseignements. Ils sont remarquablement formés et il est fort dommage qu’aucune paroisse de Paris ne leur ait été confiée.
Alors, Monseigneur, je ne comprends pas que vous ayez décidé de supprimer cette messe …Pensez-vous vraiment que tous les jeunes fidèles à cette messe, vont aller, chacun de son côté, assister à une messe paroissiale de quartier, à la liturgie souvent terne et dont l’assistance se réduit à quelques personnes âgées… ? Ils ne le feront pas ; vous ne réussirez pas à les faire rentrer dans le moule d’une liturgie qui n’est pas celle qui nourrit et élève leur âme.
Voulez-vous étouffer ces forces vives du diocèse pour imposer à tous une liturgie qui ne répond pas à leur besoin profond de transcendance, de beauté, de sens du sacré ? Plusieurs de ces jeunes sont attirés par le sacerdoce ; pourquoi briser leur élan ?
Dans la paroisse que je fréquente (une des cinq qui grâce à Dieu peut continuer de célébrer la messe traditionnelle) j’ai eu la joie il y a trois ans, d’accompagner jusqu’au baptême un jeune étudiant qui s’est converti grâce à la liturgie traditionnelle à laquelle l’avait invité un de ses amis (après avoir fréquenté un temps diverses églises de la capitale). Après son baptême, il s’est rapidement engagé dans l’équipe des nombreux clercs de la paroisse.
Ce qui me frappe dans cette paroisse, c’est le nombre très important de jeunes hommes, étudiants ou pères de famille dans l’assemblée du dimanche, alors qu’ils sont pratiquement absents dans les paroisses ordinaires, du moins dans mon quartier de l’est parisien. Tous les ans, un, deux ou trois jeunes entrent au séminaire ou dans une communauté religieuse…alors que cet événement est rarissimes ailleurs.
N’est-ce pas un signe que cette liturgie, qui a nourri tant de saints, est toujours sainte, vivante et doit être préservée ?
La France est actuellement menacée et fracturée de toutes parts, n’ajoutez pas un fracture supplémentaire entre les chrétiens aux difficultés politiques et sanitaires dramatiques que nous vivons. Je me permets donc, telle Catherine de Sienne – dont je ne prétends pas bien sûr avoir la sainteté et l’autorité- de vous interpeler respectueusement, en union avec de nombreux diocésains, sur ce qui nous parait être une décision contraire au bien de l’Eglise et de votre troupeau.
Veuillez agréer, Monseigneur, l’expression de mes sentiments respectueux.
Notons aussi la réaction des fidèles du diocèse de Grenoble, blessés par le communiqué de Mgr de Kerimel, qui n’a pas visité les communautés traditionnelles depuis 7 ans.