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Pays : Etats-Unis

« Charlie savait que la politique n’était pas l’ultime solution, l’ultime solution c’est le Christ »

« Charlie savait que la politique n’était pas l’ultime solution, l’ultime solution c’est le Christ »

De Jean-Pierre Maugendre à propos de Charlie et Erika Kirk :

Une femme exceptionnelle pour un homme d’exception

Pendant que les médias du service public faisaient semblant de déplorer, du bout des lèvres, « la mort de l’activiste d’extrême-droite Charlie Kirk », expliquant doctement qu’après tout il l’avait bien cherché, une femme pleurait la mort de son mari et père de ses deux enfants de 3 ans et 15 mois.

Charlie Kirk, un homme d’influence

A 32 ans, Charlie Kirk avait été un des artisans de la victoire de Donald Trump lors des dernières élections présidentielles. Personnage charismatique et fervent protestant évangélique, il s’était donné pour mission, dans le cadre de son association Turning Point USA créée en 2012, de convertir la jeunesse américaine, en particulier les jeunes hommes, aux idées socialement conservatrices et religieusement chrétiennes qui étaient les siennes. Homme de médias, il multipliait les émissions de télévision, les podcasts et surtout menait avec brio de très suivis débats contradictoires dans les universités américaines. C’est à l’occasion de l’un de ces débats sur le campus de l’université d’Utah Valley, à Orem, dans l’État de l’Utah, qu’il a été assassiné, le 10 septembre, par un tireur, a priori isolé, Tyler Robinson, militant « des droits des homosexuels et des transgenres ». L’émotion suscitée aux USA et dans le monde a été considérable avec comme point d’orgue la cérémonie d’hommage, époustouflant show à l’américaine d’une durée de cinq heures, le 21 septembre au State Farm Stadium, à Glendale (Arizona), en présence du président Trump, du vice-président Vance et de 70 000 personnes.

Arbitre des élégances et des convenances mondaines, Le Monde a immédiatement dénoncé dans cet hommage public un insupportable « mélange des genres ». C’est-à-dire, concrètement, que le politique et le religieux aient été mêlés dans cet événement. Qu’un homme politique témoigne publiquement de sa foi et de ce qu’elle représente dans son engagement est insupportable pour ce qu’il était convenu de qualifier de « quotidien de référence ». La philosophie des lumières, puis la Révolution française et enfin le vaste mouvement de laïcisation de la société française, accéléré à partir de la fin du XIXème siècle ont conduit les Français à devoir intérioriser leurs convictions religieuses. Quand Christine Boutin, alors député, le 9 octobre 1998, à l’occasion des débats sur le PACS brandit une Bible à l’Assemblée nationale, l’ensemble de la classe médiatico-médiatique s’étrangla. Aux USA ce comportement serait d’une grande banalité. La liberté d’expression n’est pas toujours où on le croirait ! L’adage est connu : « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté », phrase attribuée à Saint-Just qui n’est pas un saint du calendrier mais un des complices de Robespierre dans la mise en œuvre du régime de la Terreur en 1793-1794. Concept actualisé par les violences récurrentes des militants dits antifas et/ou LFI contre leurs opposants et conceptualisé par le député socialiste Jean-Christophe Cambadélis appelant au « harcèlement démocratique » contre le Front national ou le journaliste à Médiapart Geoffroy de Lagasnerie distinguant ce qui est « dicible » de ce qui ne l’est pas : « J’assume qu’il faut reproduire un certain nombre de censures dans l’espace public, pour reproduire un espace où les opinions justes prennent le pouvoir sur les opinions injustes. »

Le pardon d’Erika Kirk

Le sommet de ce prétendu mélange des genres fut sans conteste la prise de parole, bouleversante, d’Erika Kirk, l’épouse de Charlie depuis 2021. Cette ancienne Miss Arizona, catholique et mère de deux enfants, a prononcé un discours, empreint d’émotion et d’espérance, qui devrait se lire à genoux. Se définissant comme mère au foyer elle a témoigné que le seul but de sa vie, comme celui de son mari était de faire la volonté de Dieu, de contribuer à une renaissance de la foi et de revitaliser la famille américaine. Elle a appelé les femmes américaines à être les gardiennes de leur foyer et les hommes à être forts et courageux au service de leurs familles et de leurs épouses. Cependant l’acmé de cette intervention fut sans conteste le pardon que d’une voix brisée par l’effort et l’émotion elle accorda à l’assassin de son mari :

On sent que les mots ont du mal à venir. La nature résiste à la grâce mais la grâce l’emporte. La foule un instant suspendue aux paroles qui ne franchissent pas les lèvres d’Erika éclate en applaudissements. Moment inoubliable de pardon et de communion de cette foule rassemblée au pied de la croix du Christ que porte fièrement à son cou la toute jeune veuve qui s’engage à poursuivre le combat de son mari et exhorte les personnes présentes :

En France, les chacals se sont déchaînés, en particulier sur les médias du service public. L’ancienne député et ministre de la culture Aurélie Filipetti a fait part de son « dégoût et de sa crainte », la journaliste de Radio France, Judith Perignon a vu là un « rassemblement nazi », un internaute dénonce « une foi hypocrite et dégoulinante (qui) fait entrevoir le fascisme implacable en gestation ». La reductio ad hitlerum n’a rien perdu de son actualité même si elle fonctionne de moins en moins.

Ces tragiques événements sont, malgré tout, porteurs d’espérance. Tout d’abord, la preuve est faite, si cela était encore nécessaire, que la grâce divine agit toujours et n’a rien perdu de sa force. Le pardon d’Erika à l’assassin de son mari n’est pas un acte de la nature : il est un don de Dieu, un fruit de la grâce. Ensuite, la situation américaine nous rappelle que le mouvement d’intériorisation de la religion si puissant et prégnant en France n’est pas une fatalité irréversible. Le célèbre journaliste Tucker Carlson synthétisait ainsi l’engagement de Charlie Kirk « Charlie savait que la politique n’était pas l’ultime solution, l’ultime solution c’est le Christ ». Ce qui a permis au cardinal Muller, ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, d’affirmer que Charlie Kirk était mort en « martyr de Jésus-Christ ». Ce témoignage christique d’un laïc est aussi particulièrement précieux aujourd’hui alors que trop de clercs ont renoncé à prêcher publiquement « Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié » (1 Cor 2,2). Vérité parfois oubliée à l’occasion des éternels débats sur le caractère confessionnel ou aconfessionnel que doit revêtir le combat pour la défense de la vie humaine innocente. Enfin, quel réconfort que de se sentir dans une communion si « pleine » de foi et d’espérance avec une jeune femme éprouvée certes, mais également si confiante en la bonté de Dieu. En ce jour, nous pouvons, enfin, en toute confiance et liberté affirmer : « Je suis Charlie » conjugué à « God bless America ».

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