Face au projet du chef de l’Etat chilien Gabriel Boric de légaliser l’avortement et l’euthanasie, les évêques du pays préviennent du danger qu’il y a à « relativiser la vie humaine » et rappellent que toute vie humaine demeure « sacrée et inviolable ».
Depuis 2017, l’avortement est autorisé dans trois situations : en cas
- de viol,
- de danger pour la vie de la mère
- de non-viabilité du fœtus.
Entre 2018 et juin 2023, 4 272 femmes ont eu recours à un avortement dans le cadre de la loi, selon des données du ministère de la santé.
Les cinquante évêques que compte le pays ont publié une protestation commune :
« Nous regrettons profondément ces initiatives, qui portent atteinte à la valeur sacrée et inviolable de la vie humaine »
La vie d’un être humain demeure
« sacrée et inviolable du moment de sa conception à sa mort naturelle ».
« Il n’existe aucun prétendu droit sexuel et reproductif qui porterait atteinte à la vie humaine, et même dans les situations les plus douloureuses, toute vie doit être respectée, en sorte qu’on ne puisse en aucun cas l’éliminer au motif de la souffrance. »
En septembre 2022, lors d’un premier référendum, les électeurs rejetaient un projet visant à consacrer un prétendu droit à l’avortement, avant de rejeter, un peu plus d’un an plus tard, une modification de la Constitution visant à graver le droit à la vie dans le marbre de la loi.
Gabriel Boric ne dispose pas d’une majorité suffisante au Parlement pour faire imposer ses projets de réforme : les annonces du chef de l’Etat seraient en fait des signaux adressés à son électorat à deux petites années de la prochaine élection présidentielle.