Merci au lecteur qui nous transmet cette comparaison intéressante (et même le titre!) :
Chirac le 31 mai 2005 :
"Nous devons nous rassembler autour de l’intérêt
national"( …)
M. Chirac a déclaré que l’emploi serait la "priorité de l’action
gouvernementale" du nouveau Premier ministre et exigerait une "mobilisation
nationale".
Le même dans un discours dix ans plus tôt (7 mai 1995, soir de sa première élection) :
"Mes chers
compatriotes, (…) Je mesure la difficulté de la tâche qui nous attend. Comme
vous, je veux (…) un Etat qui n’isole pas ceux qui gouvernent du peuple qui les
a choisis. Notre bataille principale a un nom : la lutte contre le chômage. Les
remèdes classiques ont fait long feu. Il faut une nouvelle approche, de
nouvelles méthodes. Il faut, avant de prendre toute décision, se poser la
question : est-ce que c’est bon pour l’emploi ?
Toutes les initiatives seront soutenues. Toutes les énergies
seront mobilisées. Toutes les réussites seront encouragées. Il en sera de même
pour la lutte contre l’exclusion. Lorsque nous aurons fait reculer ces fléaux,
alors la France redeviendra elle-même, terre de liberté, de fraternité,
d’égalité des chances, terre de solidarité. De nouveau, naîtra dans notre pays
l’espoir de l’ascension sociale, de nouveau le progrès sera attendu et l’avenir
désiré. De nouveau, la patrie des droits de l’homme rayonnera dans le monde, de
nouveau la France sera le moteur de l’Union européenne, gage de paix et de
prospérité pour notre continent. (…)"
Et oui, en 10 ans, rien n’a bougé!
Raymond Barre donnait en son temps quelques solutions bien pragmatiques : "il faut mettre un frein à l’immobilisme" ou encore : "la meilleure façon de lutter contre le chômage, c’est de travailler". Lui au moins nous faisait rire.