Chirac a demandé à Villepin de lui faire des propositions afin de créer une "nouvelle adhésion des citoyens au projet européen" : "Il nous faut proposer aux Français une autre façon de construire l’Europe, plus démocratique et qui les associe mieux aux décisions qui concernent leur avenir", a déclaré le président devant les ambassadeurs réunis à l’Elysée pour l’ouverture de leur 13e conférence annuelle. Ces propositions doivent "associer davantage le Parlement, mais aussi les collectivités locales, les partenaires sociaux et la société civile aux processus de décision européens".
Dans ce débat sur l’avenir de l’Europe, "la France rappellera le besoin d’institutions rénovées et adaptées" et réaffirmera sa vision d’une "Europe politique, ambitieuse, sociale et solidaire", a expliqué Chirac. "L’Europe n’a pas vocation à être une vaste zone de libre-échange diluée dans l’économie globalisée. Elle est avant tout un projet politique fondé sur des valeurs communes". Et c’est là que le bât blesse : quelles sont ces valeurs communes ? La réponse est pourtant claire, évidente, limpide : il s’agit des racines chrétiennes de l’Europe. Sans identité, sans passé, il n’y aura pas de projet politique stable. Mais Chirac n’a pas mentionné ces racines, qu’il continue de nier malgré les rappels du Souverain Pontife.