Chirac a critiqué mardi la Commission européenne, qui "ne donne pas le sentiment de défendre les intérêts de l’Europe". En effet, évoquant les suppressions d’emplois par l’entreprise Hewlett-Packard, il s’est demandé s’il est "légitime et normal que la Commission se désintéresse d’un problème" comme celui-là. Il a décrit une entreprise "gagnant beaucoup d’argent" et "prenant des décisions à fortes conséquences sociales sans que l’Europe, l’Union européenne, c’est-à-dire en réalité la Commission, ne s’estime impliquée, concernée ou n’estime avoir quelque chose à dire". A noter que le président avoue que la Commission possède les pleins pouvoirs dans cette Europe : le président français critique car il ne peut agir. La France n’est donc plus souveraine…
"L’une des raisons qui explique le désaveu actuel de l’Europe c’est ça (…) La vocation de l’Europe et des institutions européennes, c’est aussi, je dirais surtout, de défendre l’Europe, les intérêts économiques, financiers, sociaux de l’Europe". A quoi joue M. Chirac ? Fait-il exprès ? En voulant, contre le peuple, faire entrer la Turquie dans l’UE, le Président sait-il que la Turquie -où les conditions financières sont avantageuses (salaires, impôts sur les entreprises…)- est prête à accueillir toutes les entreprises comme Hewlett-Packard ? Chirac croit-il pouvoir faire croire aux Français qu’il respecte ainsi leur ‘Non’ du 29 mai ?