Jean-Paul II, aujourd’hui âgé de 84 ans, souffre d’un choc septique apparu après que les germes d’une infection urinaire se sont propagés dans tout son organisme jeudi dans l’après-midi. Le choc septique se caractérise par une septicémie (infection bactérienne du sang) et un collapsus cardio-vasculaire. Les vaisseaux qui sont normalement étroit et résistants, se relâchent en réaction à l’infection et ne supportent plus aucune pression.
Cette chute de la pression sanguine est catastrophique, forçant le coeur à pomper de plus en plus fort pour compenser la défaillance. Même le coeur des personnes en bonne santé s’épuise au cours d’un choc septique.
Si la circulation n’est pas rétablie très rapidement, en 24 à 48 heures, les organes privés d’oxygène commencent à s’abîmer. Les reins se détériorent en premier, suivis rapidement par les autres organes. Le coeur aussi peut se montrer défaillant mais, contrairement à l’insuffisance cardiaque, ce n’est pas lui qui est atteint le premier.
Il existe deux traitements au choc septique: les antibiotiques, qui permettent de venir à bout de l’infection, et des médicaments comme l’adrénaline, qui permettent de maintenir la circulation en améliorant la pompe cardiaque et de rétrécir le diamètre des vaisseaux.
Néanmoins, "les chances de survivre plus de 24 à 48 heures à un choc septique pour une personne de cet âge sont minces, de l’ordre de 10 à 20%, et encore, lorsqu’elles sont surveillées en unité de soins intensifs et soumises à des thérapeutiques très agressives", a souligné le Dr Gianni Angelini, professeur de chirurgie cardiaque à l’Université de Bristol, en Angleterre.
Jean-Paul II le sait et reste serein, conscient que Notre-Seigneur lui donne la force d’aller jusqu’au bout de sa souffrance. Comme le Christ sur la croix, il nous montre le chemin.