La Croix du Nord a interrogé Christian Vanneste sur certaines questions bioéthiques :
1.Êtes-vous favorable à ouvrir la procréation médicale aux femmes seules ?
Je répondrai par la négative, pour une raison qui me paraît essentielle : avoir un enfant est un projet de couple, un enfant a besoin d’un père et d’une mère pour s’épanouir. La famille, ce n’est pas un lieu symbolique, c’est le lieu où la société se perpétue non seulement physiquement, lorsqu’on a des enfants, mais aussi sur le plan de l’enseignement de ce qui est essentiel, à savoir les valeurs. Le narcissisme est très présent dans notre société, et le désir unilatéral d’enfant reflète le triomphe de cet individualisme. La famille est le premier lieu de l’intégration sociale, c’est le couple formé par la mère, le père et qui élève et éduque des enfants. Et ce choix doit être fait lucidement parce qu’il est le fondement même, non seulement de la société d’aujourd’hui, mais aussi de son devenir.
2.Faut-il légaliser la gestation pour autrui pour les couples infertiles ?
Le problème des mères porteuses se pose à chaque révision des lois bioéthiques. Je ne pense pas que cela soit une bonne idée. Cela sera source de problème entre la mère qui a porté l’enfant et qui, incontestablement, aura tissé des liens avec l’enfant à naître, et sa future mère, pourrait-on dire, qui sera responsable de l’élever et de l’éduquer. Je pense que l’on accorde beaucoup trop d’importances à la génétique. Certes, chaque être humain hérite de ses géniteurs, mais il ne faut pas sous-estimer le rôle de l’éducation, qui est pour moi, primordial. […] Il me paraîtrait plus judicieux de faciliter les procédures d’adoption."
chevalbleu
“Cela sera source de problème entre la mère qui a porté l’enfant et qui, incontestablement, aura tissé des liens avec l’enfant à naître, et sa future mère, pourrait-on dire, qui sera responsable de l’élever et de l’éduquer.”
Mais est ce vraiment le bon argument?? l’adoption pose le même problème!
Sancenay
le gros problème que le leurre Vanneste masqe si mal , c’est qu’il ne s’agit en aucun cas d’une “idée” anodine, il s’agit d’un concept révolutionnaire démoniaque, emblématique d’une philosophie utilitariste qui fait de l’homme un matériau, une marchandise utilisable à merci.
Comme le fait remarquer le passage cité judicieusement par “chevalbleu” Vanneste parle d’ailleurs déjà au futur , considérant à l’évidence qu’il ne risquera pas de lâcher le ratelier pour une cause aussi futile, qu’il estime manifestement déjà perdue, dans son obscure analyse marketing.
Mais sans doute va-t-on me dire que j’exagère, que je suis “intransigeant”( c’ets le nouveau terme excluant de la pensée correcte), et qu’en fait il ne s’agit que de mots , peu-être même “mal rapportés”.
Hélas, trois fois hélas,le relativisme , ce peut être aussi le syndrôme du journaliste improvisé qui, tel le philosophe cathodique se croit imprudement parvenu au sommet de son art de “libérateur” de la pensée.