Lu sur Facebook cette lettre de Thierry Boutet :
"[…] Durant plus d’un an, de 2011 à 2012, j’ai été le Directeur de la rédaction de Liberté politique. Je l'ai fait bénévolement. A raison de cette fonction, en 2012, j’ai été mis en examen pour provocation à la haine, à la violence ou à la discrimination, à l’égard d’une personne ou d’un groupe à raison de leur orientation sexuelle (passible de 45 000€ d’amende et d’un an de prison ferme), pour avoir publié sur le site Liberté politique un entretien de Christian Vanneste durant la campagne des élections présidentielles.
Ces propos très généraux sur le rôle des lobbies homosexuels dans les milieux de pouvoir étaient anodins comparés à ce qui a pu être dit ou écrit par ailleurs. En première instance, le Tribunal Correctionnel de Paris, par un jugement en date du 3 avril 2014, m'a d’ailleurs relaxé en reconnaissant que, « dénués de toute véritable portée, les propos incriminés n’apparaissent pas de nature à inciter les internautes à la haine, à la violence ou à la discrimination envers les homosexuels ».
Les choses auraient pu en rester là, sans l’acharnement du parquet, aux ordres du ministre de la Justice.
Le procureur a fait appel.
L’affaire sera à nouveau examinée le 26 février prochain devant le pôle 2 de la 7ème chambre de la Cour d’Appel de Paris.
Je suis seul devant mes juges, seul depuis trois ans pour faire face à ce qui s’apparente véritablement à de l’acharnement judiciaire.
Les frais que j’ai engagés pour ma défense (15 000€ à ce jour) représentent une charge très lourde, impossible à financer avec mes seuls revenus. Quant à l’association qui a repris le site Liberté politique, elle ne m’apporte évidemment aucune aide.
J’ai besoin de vous aujourd’hui, et que vous me souteniez tant moralement – car ces accusations injustes me pèsent – que financièrement !
Cette démarche, vous l’imaginez, est pour moi difficile. Si je m’y résous, c’est parce que j’y suis acculé du fait des circonstances et de l’acharnement du ministère de la justice.
En réalité, ce combat n’est pas seulement le mien. C’est aussi le vôtre !
En me prenant pour cible alors que je suis seul, et donc faible à leurs yeux, avec peu de moyens pour ma défense, le Garde des Sceaux et certains lobbies cherchent à obtenir une condamnation pour faire jurisprudence ; et pour pouvoir ensuite s'en prendre à ceux qui ne pensent pas comme eux.
C’est l’opinion que l’on veut mettre au pas,
c’est la presse libre que l'on veut intimider et museler.
Si nous perdons ce procès, qui osera publier le moindre article un tant soit peu libre et critique sur le sujet.
Nous devons gagner afin que la liberté de penser et de s'exprimer demeure protégée par la justice.
Si nécessaire, j’irai en Cassation puis devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme ; mais je ne pourrais pas le faire sans vous. Je compte donc sur vous et sur votre amical soutien actif."