Dans La Croix, le ministre du Logement s’en prend au secrétaire d’Etat à la Ville :
"Le plan « Égalité des chances » de Fadela Amara est centré sur les banlieues. Moi, je crois en la réponse beaucoup plus globale d’une nouvelle politique de la ville. On ne résoudra pas les problèmes des quartiers par un énième plan qui se résumerait à leur donner encore plus de moyens, mais par le désenclavement physique, culturel, psychologique, économique des quartiers, en recréant du lien entre tous les espaces de la ville. Je ne crois pas en un plan banlieue, mais en une autre politique de la ville. […]
Depuis des années, nous nous enfonçons dans l’erreur d’enfermer les «quartiers» dans une identité stigmatisante. […] Aujourd’hui, il s’agit de rompre avec cette logique, de décloisonner, de faire exploser les frontières. Ce ne sont pas forcément des moyens supplémentaires qui seront nécessaires, mais une meilleure distribution des fonds et l’implication de tous les ministères. Je suis allée, sans tambour ni trompette, rencontrer le maire de Villiers-le-Bel. Sa commune, m’a-t-il confirmé, a bénéficié des mesures clés de la politique de la ville depuis vingt ans. Ce n’est pas seulement une question d’argent qui ferait défaut. […] Des milliards d’euros ont été versés depuis plus de trente ans. Or, le mode de distribution des aides est devenu beaucoup trop compliqué. Faisons confiance aux élus locaux. Donnons enfin aux maires la maîtrise des choix des dépenses. Il sera nécessaire aussi de revoir la fiscalité locale."