Christine Boutin a dénoncé une "attaque vis-à-vis de la famille" au travers de plusieurs mesures ou idées lancées au sein du gouvernement :
"Pourquoi une telle attaque vis-à-vis de la famille ? On parle de taxer le projet parental, de fiscaliser les allocations familiales ? J'espère que ça va sortir de la tête de nos gouvernants. Quand on dit qu'il y a trop d'enfants et que c'est ça qui pose des problèmes dans notre pays, je me demande où nous sommes".
PK
Hôpital… Charité…
Que cette dame nous fasse un bilan de son action de ministre et on en reparlera : les sous-marins pré-électoraux vers les catholiques sont devenus le marronnier de chaque élection..
faivre
Il évident que ce sont de mauvaises idées mais ce n’est pas en sortant de l’UMP que le PCD aura plus d’influence sur le jeu politique, au contraire. L’intelligence voudrait que le PCD se rallie au candidat de la majorité pour espérer peser dans le débat. Arrêtons de faire le jeu de la division.
Delhoume Emmanuel
Christine Boutin à 100% raison; Mais qu’attend elle donc pour quitter l’UMP où le PCD est moqué publiquement?? elle est un alibi un piège pour les naifs .je doute de sa sincérité en la voyant copine avec Simone Veil. il faut sortir de la matrice républicaine c’est dans les gênes de la république de combattre la notion de famille. en tuant le roi c’est le meurtre du père et sans père pas de fazmille!
JG
Je vous signale que Boutin est déjà sortie de l’UMP, au cas où vous ne le sauriez pas. Par ailleurs, il serait intéressant de connaître le montant des allocations familiales distribuées sous l’Ancien Régime…
[Sous l’Ancien Régime, les corporations étaient un excellent système social qui évitait à l’Etat d’embaucher pléthore de fonctionnaires payés à redistribuer un argent qu’il a fallu s’échiner à collecter. MJ]
JG
Vous êtes bien amusant, M. le libéral : vous oubliez encore une fois qui a attaqué et supprimé les corporations… N’est-ce pas vos amis Turgot, Necker, Condorcet et co, c’est-à-dire les grands libéraux du XVIIIème ?
De plus, les corporations sont des organisations de métier, assez codifiées pour ressembler à ces administrations modernes que vous haïssez, et qui n’ont jamais distribué quoi que ce soit aux familles en tant que telles.
[Les corporations ? Elles ont été supprimées par la loi anti-sociale “Le Chapelier” en 1791. Il a fallu ensuite environ un siècle de lutte des catholiques dits sociaux pour faire autoriser la création de syndicats protégeant le travailleur.
Autre chose, sous l’Ancien Régime, on ne connaissait pas l’individualisme qui prime aujourd’hui et qui date, pour faire court, de la déclaration des DH et du citoyen (et pas de la famille). Autrement dit, les corporations ne prenaient pas le travailleur comme individu mais comme pater familias.
Enfin, pas la peine de m’appeler “M. le libéral”, ce terme ne veut strictement plus rien dire tellement il est galvaudé. D’ailleurs je vous prépare un post là-dessus rien que pour vous…
MJ]
JG
Un bon exemple historique de la collusion du libéralisme et de l’Etatisme, pour ceux qui ne veulent rien y comprendre abstraitement :
“Les physiocrates puis les libéraux, ont repris les doctrines économiques anglaises contre les organisations des métiers industriels, commerciaux et financiers, comme les protections douanières et l’interdiction du prêt à intérêt. Les arguments retenus sont que l’organisation des métiers constitue un frein à l’innovation et à l’investissement. Leurs principaux détracteurs sont d’abord François Quesnay, puis Vincent de Gournay et Turgot qui prend des mesures pour les supprimer, en même temps que sont passés des accords de Libre-échange avec l’Angleterre où est éditée toute la littérature économique anti-corporative et anti-protectionniste. La chute des salaires, la désorganisation de la production, la pénurie et la hausse des prix provoquée par la spéculation sur les grains, obligent à rapporter les nouvelles mesures et à rétablir l’organisation des métiers selon un modèle qui devient national: les droits d’accès au métier sont alors directement perçus par l’État sous le nom de patente.”
[Il vous faut aller plus loin que cela : si l’Etat interdit aux citoyens de s’organiser en corporations ou de contractualiser selon leurs choix, alors il n’y a plus de liberté. Ce que vous pourfendez, c’est le libéralisme d’Etat, qui est un socialisme comme un autre.
MJ]
JG
Mais ouvrez les yeux, enfin : les corporations sont supprimées en Angleterre avant la Révolution française au nom de la liberté du commerce et de l’innovation. La Loi Le Chapelier est libérale. Enfin, comprenez que l’Etat moderne, hobbésien, est né de la philosophie politique libérale de Machiavel et de la fin des Guerres de Religion.
[Je ne dis pas que la loi Le Chapelier est sortie du chapeau un beau matin.
Je veux bien comprendre ce que vous dîtes mais essayez de comprendre qu’une loi qui s’impose à tous, rayant d’un trait de plume des années de traditions et de pratiques est tout à fait hostile à la liberté. Et qui plus est à la responsabilité et à la subsidiarité.
MJ]
JG
“Les catholiques dits sociaux” : sociaux tout court, à moins que ce mot vous fasse vraiment peur ? J’ai préparé pour vous un petit livre sur Ozanam qui sort précisément demain où vous verrez ce que ces grands hommes qui parfois furent des saints pensent du libéralisme.
[Je pensais à “catholiques” tout court. Par nature, je n’apprécie pas les termes accolés à celui de ‘catholique’.
Votre petit livre sera bienvenu, en espérant que vous n’ayez pas mélangé les termes comme souvent, ni fait rimer obligatoirement éthique avec étatique…
MJ]
JG
Je ne mélange jamais les termes. Je déteste aussi ce qui est étatique, je vous rassure, et je vous ai aussi d’ailleurs concocté un gros livre pour le mois de janvier prochain sur l’Anarchie et le christianisme. Vous y verrez que mon rejet en bloc du libéralisme, loin d’être un éloge de l’Etat, est tout son contraire. Ce que je ne supporte pas aujourd’hui, c’est le complexe anti-mitterrandien des cathos qui croient que le choix est entre socialo-communisme ou libéralisme.
[Je vous comprends. Mais je vous ai déjà fait remarquer que le terme de ‘libéralisme’ est un hochet que l’on s’envoie gaiement à la figure sans jamais le définir et comme diraient les Inconnus, il y a un bon et un mauvais libéralisme. Visiblement, vous êtes centré sur ce qui a existé au XIXe et contre lequel se sont élevés les catholiques, et notamment le Pape Léon XIII. Mais ce libéralisme n’était qu’un étatisme, qui a donné naissance à un autre étatisme encore plus criminel. Bref, je ne vous apprends rien.
Vous m’en reparlerez samedi…
MJ]
Jacques
Allez, cette video montre bien la probite morale de cette personne.
C’est toujours un regal de la revoir!
http://www.dailymotion.com/video/xdv0kl_menard-demonte-la-pseudo-catholique_news
JG
Mais non, je persiste, il n’y a pas un bon et un mauvais libéralisme. Ou alors, le seul bon libéralisme est un libéralisme mort.
Ce qui se passe aujourd’hui, qui est le fruit du libéralisme, est pire encore que ce qui se passait au XIXè. Le libéralisme est d’abord un mode de pensée, philosophique, politique et économique, entièrement destructeur. J’attends encore qu’on m’en montre les bienfaits.
[En disant cela vous ne disez rien et ne définissez même pas le libéralisme. C’est un sujet maintes fois abordées sur ce blog et je dois avouer que aucun pourfendeur du “libéralisme” voire de cette autre bête étrange qu’est “l’ultralibéralisme” n’a proposé une définition précise. Qu’est-ce que le libéralisme dans un pays où l’Etat n’est pas capable d’avoir un budget en équilibre et se lie les mains en s’obligeant à emprunter et à emprunter pour rembourser les intérêts des emprunts ? Qu’est ce que le libéralisme dans un pays où les banques peuvent d’un côté faire des bénéfices énormes tout en sachant qu’en cas de coup dur l’Etat les sauvera de leur irresponsabilité ? etc.
Je remets ce texte ici car il est toujours opportun de savoir de quoi l’on parle :
“Le vrai problème, me semble-t-il, est de définir le libéralisme.
Si on l’entend au sens du libéralisme philosophique (et, plus encore, théologique), c’est-à-dire au sens d’une suspicion sur la possibilité même d’une vérité, il est clair qu’on ne peut pas être catholique et libéral.
Au sens du libéralisme politique, je serai moins catégorique. J’observe seulement que l’immense majorité des libéraux politiques, en France en tout cas, ont été fort hostiles au catholicisme (plus exactement, ils ont estimé que le catholicisme, c’était bon pour les pauvres qui, grâce à lui, apprenaient à supporter leur condition): qu’il suffise de penser à la monarchie de Juillet. Bref, il est peut-être possible à un catholique d’être libéral en politique, mais, comme disait Gabin, à propos des députés honnêtes et des poissons volants, ce n’est pas la loi du genre! Et, en tout cas, ce n’est pas ma tradition politique.
Au sens du libéralisme économique, je serai encore moins catégorique. Si on entend par libéralisme économique, l’absence totale de règle pour l’établissement des relations d’échange entre les hommes, il me semble impossible d’être catholique et de soutenir cela. Si on entend par là l’anti-socialisme, il me semble impossible de ne pas l’être. Entre ces deux thèses extrêmes, il existe tout un éventail de solutions envisageables qu’il faudrait étudier au cas par cas.
Pour ne pas me dérober derrière des galéjades, j’ajoute que, personnellement, je suis favorable à des libertés économiques très étendues (y compris jusqu’à la possibilité de gérer les litiges devant des tribunaux privés, dans le cadre de médiations, analogues à ce qui se pratiquait au Moyen Âge; jusqu’à la possibilité pour chaque profession de “légiférer” pour son propre compte; et jusqu’à la possibilité pour chaque profession de sanctionner par une sorte de “pouvoir exécutif” les manquements à sa “législation”). Il me semble que ces libertés très étendues sont une conséquence du principe de subsidiarité.”
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/01/guillaume-de-thieulloy-directeur-des-4-v%C3%A9rit%C3%A9s-%C3%A9tait-linvit%C3%A9-du-forum-catholique-ce-soir-a-un-lecteur-lui-demandant-si.html
MJ]
HV
@ JG: si par liberalisme vous entendez “attachement a l’economie de marche” (et j’ai l’impression que oui), il est facile de vous en montrer les bienfaits : des regions entieres sortent de la misere a mesure qu’elles sont integrees dans l’economie mondiale – en Asie, et maintenant en Afrique.
Regardez ceci:
http://www.economist.com/blogs/dailychart/2011/01/daily_chart
C’est la croissance annuelle des PIB en Asie et en Afrique, chacune actuellement a plus de 5% – comment un coeur de chretien ne pourrait-il pas s’en rejouir ?
Car derriere les chiffres, il y a la vie des homes, de femmes et des enfants – regardez par exemple la chute du taux de mortalite infantile :
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/fe/Infant_Mortality_Rate_by_Region_1950-2050.png
Ce n’est ni le socialisme, ni la “decroissance” qui parviennent a cela : c’est l’economie de marche.
Bien entendu, aucun systeme ne sera satisfaisant si la population se detache du Bon Dieu et de la morale naturelle. Une economie de marche dont les acteurs sont depourvus de morale n’est pas belle a voir. Mais ce n’est pas la faute du systeme.
JG
HV, vous vous moquez du monde : demandez-vous d’abord pourquoi ces populations ont été plongées dans la misère et si ce ne sont pas les mécanismes que l’occident leur a imposés qui les y a fait chuter. Quand vous aurez répondu à cette question, on pourra débattre de la suite.
JG
A Janva : il est évident que si c’est la pensée Thieulloy qui constitue la vérité pour vous, on est mal parti. J’ai de l’affection pour sa personne, en revanche je suis totalement opposé à la construction sophistique de son libéralisme économique. Vous aurez noté que ce bon homme ne dit lui-même absolument rien de précis sur le libéralisme économique sinon que c’est un anti-socialisme. Belle démonstration, qui devient encore plus lumineuse quand l’on sait, comme je vous l’indiquais plus haut, que le socialisme s’est précisément construit contre le libéralisme. Cette démonstration illustre d’ailleurs très exactement ce complexe anti-mitterrandien dont je vous parlais aussi.
Les libertés très étendues qu’il évoque, qui sont celles du Moyen-Âge, reposent d’une part sur des réglementations très strictes et élaborées que tout libéral contemporain rejetterait avec horreur, puisque son credo est que le commerce ne vit dans le “laissez faire, laissez passer”. D’autre part sur une économie locale, limitée en soi.
C’est pourquoi, comme je m’évertue à vous l’expliquer, ce sont précisément les premiers libéraux économiques du XVIIIème siècle qui ont sciemment ruiné les corporations. Il est absurde de croire que des relations économiques “libres”, au sens où chacun ne recherche que son intérêt, pourraient aboutir à autre chose qu’à un monde comme le nôtre où les 225 capitalistes les plus riches possèdent une fortune cumulée équivalente au revenu des 2,5 milliards d’êtres humains les plus pauvres. Ça, c’est la réalité, et ce n’est pas le socialisme qui l’a créée.
Enfin, il est absurde de croire, tout en rejetant les principes philosophiques et politiques du libéralisme, que ses conséquences économiques pourraient être bonnes.
Il y a un vrai problème de logique et de raison là-dessous que vous ne voulez pas examiner tant vous êtes fasciné par la performance apparente du marché.
[Mais à qui ferez-vous croire que les ” réglementations très strictes et élaborées ” du Moyen-Age sont plus restrictives que notre droit du travail imposé par l’Etat. Alors que ces règlementations du MA sont le fruit d’une croissance organique, élaborées par leurs propres acteurs selon le principe de subsidiarité. Vous faites une confusion qui vous aveugle : sous prétexte qu’il est réclamé à l’Etat de ne pas s’occuper de ce dont il n’est pas compétent -et de fait le pouvoir a pour mission de rendre la justice, pas d’imposer un système uniforme- vous en déduisez que toute règle doit être abrogée. A qui ferez-vous croire que les contrats commerciaux actuels sont moins restrictifs que les contrats du MA ?…
Que signifie, au fond, que ” le commerce ne vit dans le “laissez faire, laissez passer”” ? Pas grand chose en fait, comme le terme souvent utilisé “d’ultralibéralisme.
Pour en revenir aux propos de GdT, vous commettez une autre erreur : vous habillez sous les couleurs du socialisme uniquement ce qui relève de la gauche de type marxiste. Or le socialisme, c’est quand l’Etat s’évertue -sans vertu- à intervenir dans l’économie, alors qu’il n’est pas fait pour cela. A ce titre, les directives et moult lois en tout genre votées par le Parlement demeurent toutes plus ou moins socialistes à partir du moment où elles confisquent la subsidiarité aux acteurs, aux entrepreneurs, aux personnes dont c’est le métier.
Si l’Etat, au lieu de rendre la justice, passe son temps à tenter de vouloir faire de l’économie, on en arrive à des catastrophes telles que nous les connaissons aujourd’hui.
MJ]
JG
Euh, pourquoi ne publiez-vous pas mon autre commentaire ?
[Parce qu’alors, je ne pouvais pas écrire… Laissez-moi le temps. MJ]
HV
@JG:
Quel était le taux de mortalité infantile de ces populations avant qu’elles n’entrent en contact avec l’Occident ?
Quand vous aurez répondu à cette question, on pourra en effet débattre ;-)
Plus sérieusement : c’est un peu facile de mettre sur le dos de l’économie de marché tout ce qui ne va pas (et beaucoup de va pas), et de ne pas lui attribuer les réels progres matériels dont bénéficient nos contemporains.