[L]a question n’est pas uniquement médicale ou économique, comme on voudrait bien nous le faire croire en opposant systématiquement les indiscutables études sur les méfaits de la cigarette et la légitime inquiétude des restaurateurs. Non, la question est aussi éthique et philosophique :
Jusqu’où sommes nous prêt à aller pour préserver la santé de nos concitoyens ? N’y a-t-il pa[s] un risque grave de tomber progressivement dans une société hygiéniste, où toutes les dérives totalitaires seraient permises au nom d’un exigence de santé devenue en quelque sorte supérieure à la dignité et à la liberté propres de la personne ?
Christine Boutin s’interroge sur la lutte anti-tabac
21 commentaires
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xango
comme le dit trés justement Christine Boutin, le problème est bien de protéger la santé des citoyens
jusqu’où peut on aller demande -t-elle?
jusqu’à les empêcher de travailler!
45h,42,40,39,35
ne serait-ce pas encore trop exégéré?
ne plus les laisser travailler du tout
leur conseiller le repos
au lit (on y est mieux)
et demander au Dr Knock…
Cousin du Nouveau-Monde
Vous voulez mon avis ?
Le démon se sert de la même bouillabaise au Canada pour occuper les consciences. Lui, il le sait bien que nous avons une conscience… Pas question de la laisser travailler sur des choses graves (péchés mortels par exemple)… Mieux vaut taxer sur des choses neutres…
Dominique Boily
Fumeur, Catholique, tradi (Ciel ! Quel monstre)
Sancenay
Il me semble que nous avons déjà sensiblement dépassé le stade de la société hygiéniste, alors que l’avortement est considéré comme une thérapie remboursée par l’Etat.Le coup de la cigarette n’est qu’un verrou supplémentaire apposé sur un système totalitaire accompli comme l’a très bien démontré Maître Trémolet de Villers.
Tous les prétextes sont bons pour anihiler tout esprit de liberté , et, partant, de résistance chez nos concitoyens.
Là ou l’établissement a échoué par l’efficacité, cf l’insécurité, l’emploi,
l’illettrisme,la dette publique , etc, etc,
il se voit contraint de s’imposer par la coercition tous azimuts alors que la démocratie -réelle – et la pudeur voudrait qu’il passe la main.
Profitons donc sans modération de nos derniers moments liberté, certes surveillée, pour dénoncer cela afin de préserver l’avenir des générations à venir.
hb
Magnifique, elle ne déblog pas tous les jours!
jerome
Je trouve assez surprenant de parler de la “liberté du fumeur”. Car ce qui manque généralement au fumeur, c’est justement la liberté de…s’arrêter. Je me permet de faire cette remarque en tant qu’ancien accros du tabac. La cigarette est une drogue (et oui!) et pour cette raison le fumeur régulier perd une partie de son libre arbitre et de ses capacités de jugement (ceux qui ont déjà parcouru des killomètres pour trouver un tabac ouvert le dimanche me comprendront). Sachant par ailleurs que le tabac tue plusieurs miliers de personnes par an en France, j’ai du mal à comprendre vos arguments.
jean-françois
Bien d’accord avec Jérome. Interdire le tabac, lutter contre le tabagisme, cela correspond au bien commun. Le tabac ne présente aucun avantage et que des inconvénients pour tous et pour chacun.
Pour une fois que nous pouvons être d’accord avec Chirac et consorts !
Franc
En fin de compte,ce que j’aurais retenu de galuzeau de villepin,fut:
1)La loi sur les feux de voiture allumés de jour..:(
2) Le CPE…(bref,passons…)
3) le combat contre le tabac alors qu’il en est le dealer en chef avec son gouvernement qui perçoit 4 €uro/paquet…Super la moralisation…
En conclusion: Vivement que lui et son gang se casse…
hb
@ Jérome,
Si je suis votre raisonnement, éliminons tout ce qui tue des milliers de personne par an.
Ca veut dire quoi, on doit supprimer tous les avorteurs?
C’est tentant, mais cela nous est formellement interdit. ;-)
Blague à part, vous avez raison sur le coté drogue, mais l’Etat n’a pas à s’occuper de tout.
Si Dieu nous laisse libre de choisir entre le Bien et le Mal, je ne vois pas au nom de quoi, l’Etat se permettrait d’être plus autoritaire que Dieu.
En fait, ce n’est peut-être que cela la dictature : se permettre d’être plus autoritaire que Dieu.
Le message de Cousin du nouveau monde, me paraît plein de bon sens.
Marc
Pour ma part, cette interdiction ne me semble pas illogique.
La cigarette est une drogue (il suffit de voir un fumeur en manque courir toute la ville ou battre la campagne pour trouver son paquet ; et je vois que Jérome en sait – savait – quelque chose !) ; or, non seulement elle fait du mal au fumeur – qui j’espère sait ce qu’il fait ! – mais surtout, elle indispose fortement les non-fumeurs. Ou pire…
Pour ma part, nous avons (moi et des amis, parfois même fumeurs) plusieurs fois reculé et fui des bars, pubs, restaurants, etc. tellement l’atmosphère était irrespirable, et ce, malgré la loi Evin.
Ceci étant dit, je me demande justement si cette nouvelle loi sera mieux appliquée que la dite loi Evin…
iffy
bonjour,
oui la cigarette tue!lentement!
j’habite dans la region bordelaise,et si je prends ma voitue apres avoir fumé un paquet de cigarette j’arriverai a paris en bonnes conditions.par contre si je consomme un litre de bordeaux( malgré que ce soit un tres bon cru )je ne ferai qu’une quinzaine de kilometres et encore…sans accident
maintenant je suis au restaurant, (je ne fume pas)une consommatrice entre et s’installe a quelques distances et cette consommatrice ” tombée”dans le 5 de chanel
-publicite gratuite- quelles saveur ont mes plats?
oui je fume et bois sans exareration !
suis je un hors la loi ou est ce MA liberte?
Héli Trottincas
Personnellement le tabac me rend vraiment malade et la fumée m’est une véritable torture. S’il est vrai que en légiférant sur le tabac plutot que que sur le droit de la vie innocente à défendre, on filtre le chameau pour avaler le moucheron comme dit Notre Seigneur, je pense que l’immense majorité des fumeurs n’ayant pas le minimum de respect pour ceux qui subissent injustement les conséquences de leur caprice et leur dépendance à cette drogue n’a que ce qu’elle mérite par cette loi anti-tabac en public (qui est d’ailleurs fort bénigne). Face à l’égoïsme si grossier de l’ensemble des fumeurs qui ne veulent pas changer leur comportement et devenir civilisés, eh! légiférons et surtaxons les un max : y’a qu’ça qu’ils comprennent !
Jean Baptiste
Tout à fait d’accord avec Jerome. On pourrait aussi bien appliquer vos arguments pour une dépénalisation de toutes les drogues.
Cela dit je suis d’accord pour dire qu’il s’agit aussi d’une question d’éthique et philosophique, mais en en abordant ce thème sur ce plan, j’en arrive au conclusions exactement opposé aux votres.
Que faites vous de la liberté du non-fumeur de ne pas être obligé à respirer le poison des autres dans un lieu public ?
Que faites vous de la liberté du fumeur, qui n’ayant même pas de quoi se payer à manger prefera aller acheter sa ‘dose’ plutôt que de quoi nourrir sa famille ?
Désolé, mais placer la drogue comme modèle de liberté, c’est typiquement un raisonement BoBo ! Je suis assez surpris de le retrouver sur ce blog.
Pitch
La vraie liberté, c’est celle de POUVOIR CHOISIR.
Laissez faire le marché : si les restaurants strictement non fumeurs sont une réelle attente des clients, ils auront du succès. Sinon, non.
Ce pays souffre vraiment d’un dirigisme étatique, qui étouffe complètement le premier item de la devise nationale…
Lecteur
Je suis pour ma part ravi qu’une loi interdisant de fumer dans tous les lieux publics soit annoncée!
ENFIN, je vais pouvoir retourner passer de moments de convivialité avec mes amis au bar ou au restaurant.
ENFIN, je vais pouvoir aller au concert sans avoir à supporter la puanteur de la fumée de mes voisins.
ENFIN, je ne serais plus obligé de laver tous mes vêtements et prendre une douche pour éliminer les odeurs de cigarette en rentrant chez moi.
Les fumeurs peuvent fumer, à condition de ne pas gêner leurs voisins, ni de leur inoculer un cancer. Les fumeurs fumeront chez eux, et c’est très bien
Et s’ils viennent pleurer qu’ils ne peuvent pas passer la journée sans fumer leur dose, c’est qu’ils ont vraiment perdu leur liberté, qu’ils sont asservis à cette petite drogue.
laetitia de Mahlreich
Le sujet n’est pas d’être pour on contre la cigarette, le sujet est de savoir QUI décide. Et il est très beau de constater chaque jour un peu plus que plus on avance dans la démocratie, plus on est irresponsable et plus l’Etat légifère.
Mais je m’inquiète tout autant de ce perpétuel souci hédoniste de ne pas être dérangé par les autres : faut pas de bruit, pas de fumée (bientôt pas de parfum), pas de riches, pas d’odeur de brabecue le dimanche, pas de rires d’enfants, pas de musique… Il ne faut plus s’étonner du refus d’avoir des enfants, des réflexes sécuritaires, des divorces… si l’Autre est simplement “celui qui me dérange”.
Help
@Pitch :
Pas d’accord avec votre définition de la liberté : la vraie liberté, c’est celle de pouvoir choisir ce qui va dans le sens du bien commun, et le rôle de l’Etat est précisément de favoriser ce choix, voire d’interdire le choix contraire. C’est bien la raison pour laquelle nous sommes contre la légalisation de l’avortement et la dépénalisation de la drogue, que nos adversaires présentent faussement comme autant de “libertés de choisir”. La devise nationale fait référence à la conception chrétienne de la liberté à votre avis ?
Il est cependant vrai que si l’avortement est un acte intrinsequement mauvais il n’en va pas de même de la cigarette. Il m’arrive de fumer de temps à autres, mais ma moyenne ne doit pas excéder 3 paquets par an (!), c’est dire que la dépendance face à la cigarette n’est pas une fatalité. Je reste toutefois un cas assez isolé je pense. Et au vu des ravages causés par le tabac je pense qu’il ne faut pas faire de mauvais procès à l’Etat qui, ici, remplit son rôle.
mauvais
…et puis, amis défenseurs du tabac, touvez vous édifiant l’avachissement des (trés) jeunes garçons et filles, la “clope au bec” ou à la main, qui va souvent avec un vocabulaire et une tenue déplorables ? allons, cette loi-pour une fois- va dans le bon sens, celui du rétablissement des valeurs élémentaires de tenue, de discipline, et, oui, d’hygiène; donc, cessez de ronchonner, il se passe des choses plus graves aujourd’hui, non?
jp
Je crois que c’est un membre de la Chambre des Lords qui déplorait qu’il y eut 3 catégories de personnes qui pouvaient être traitées sans aucun égard et qu’il était de bon ton de caricaturer :les fumeurs, les chasseurs et les chrétiens.
J’étais fumeur, je suis chasseur et Catholique.
J’en ai un peu assez de m’entendre régulièrement traiter doublement d’assassin à cause de mes goûts,et d’obscurantiste à cause de ma religion.
Bien sur, fumer n’est pas bon, mais je crois que l’incitation serait plus intelligente et tout aussi efficace que la chasse aux sorcières.
Ostara
Je ne suis aps fumeuse. Et la fumée me gêne. Et je suis contre cette loi.
Quand je veux aller au restaurant, j’en choisis un avec une salle non fumeur, ou complètement non fumeur, et c’ets tout. Mais une fois de plus, la République met en place une loi inapplicable, qui dissuadera d’appliquer les mesures de simple bon sens. C’ets comme cette histoire de supprimer les places fumeur dans les TGV: les voyaguers fument entre les compartiments, et gênent tout le monde; ce serait trop simple (ou immoral?) de leur réserver un fumoir!
Une fois de plus, l’Etat fançais veut taxer au maximum ceux qui ne se défendront pas: les automobilistes, les fumeurs… Moins dangereux que de faire payer la taxe d’habitation ou la facture d’eau dans certaines banlieues!
Roland le breton
La courtoisie ou la politesse étant des notions totalement dépassées. On légifère.
Nous vivons dans une société de citoyens considèrés comme étant de plus en plus immatures. Alors, vive Big Brother.
Et pourtant les fumeurs me font bien souffrir…
Roland le breton
La courtoisie ou la politesse étant des notions hélas totalement dépassées. On légifère.
Nous vivons dans une société de citoyens considèrés comme étant de plus en plus immatures. Vive Big Brother!
Et pourtant les fumeurs me font bien souffrir…