Vendredi 4 novembre
Conjuguer travail physique et travail intellectuel est presque mon quotidien depuis trois semaines que je suis à Homs.
Parrainés par la paroisse grec melkite catholique, les volontaires de la mission sont chargés de donner des cours de français à des étudiants et des jeunes travailleurs. Certains l'ont appris à l'école mais ils n'ont guère eu le loisir de la pratiquer. Et ils sont avides d'apprendre le "Je vous salue Marie" en français ou la façon de faire des crêpes.
Chez les jésuites, dont la paroisse se situe dans le centre-ville dévasté par la guerre, la bibliothèque de français a dû être déplacée. Tous les ouvrages ont été posés en désordre dans un nouveau lieu. A charge pour les volontaires de SOS Chrétiens d'Orient de les classer et de les répertorier. Avant de m'attaquer aux Pères de l'Eglise, j'ai mis en rayon toute la collection de BD. Je crois qu'il ne manque aucun Tintin !
Ce matin, comme depuis le début de la semaine, chantier à la cathédrale melkite catholique, qui a été bien détruite, parce qu'elle aussi est située dans le centre-ville. Des ouvriers s'occupent du gros œuvre, les volontaires de SOS déblayent les gravats. On apprend à manier avec dextérité la pelle, le burin, la truelle… le plus souvent accroupis et dans une tonne de poussière.
Mardi 8 novembre
Vivant dans le quartier chrétien de Homs, les quatre volontaires de SOS sont parfaitement intégrés à la vie de la paroisse grec melkite catholique. C'est là où ils donnent des cours de français à de jeunes Syriens. C'est là où ils participent à la plupart des offices. C'est là aussi où ils partagent des moments conviviaux qui sont loin d'être rares !
Sorties à la journée, hors de la ville, pour les jeunes de la paroisse selon leurs âges. Dont une mémorable virée au bord de mer pour les plus âgés d'entre eux. Soirée taboulé avec des paroissiens, repas avec les élèves de français animés par des chants et parfois des danses…
Les quatre Français n'ont pas voulu être en reste. Ils ont organisé une soirée crêpes qui a été particulièrement appréciée. Parmi les cris et les éclats de rire, plusieurs Syriens se sont essayés, avec succès, à faire sauter une crêpe dans la poêle. Et, comme en France, pas de mystère : ce sont les crêpes au Nutella qui comptent le plus d’amateurs !
La ville de Homs a été partiellement ravagée par cinq années de guerre. Les volontaires de SOS Chrétiens d’Orient interviennent quotidiennement auprès des chrétiens de la ville pour les aider à rebâtir leur vie, après la guerre. Pour la paroisse grec melkite catholique de Homs, faites un don : http://www.soschretiensdorient.fr/donner/
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