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France : Société

Chronique des cinglés

Chronique des cinglés

La neuvième édition du Dictionnaire de l’Académie française a été remise solennellement au président de la République le 14 novembre. La Ligue des droits de l’homme a

« découvert avec stupéfaction et consternation que nombre de définitions participent d’une vision au mieux archaïque de notre monde ».

« L’entrée qui définit l’hétérosexualité comme une relation « naturelle » (sic) entre les sexes implique que l’homosexualité n’est pas, elle, naturelle ».

« La femme se voit définie par sa capacité à concevoir et mettre au monde des enfants ».

« Le traitement du racisme, lourd d’enjeux dans le monde où nous vivons, est de même sidérant. »

Car la race renvoie à « chacun des grands groupes entre lesquels on répartit superficiellement l’espèce humaine d’après les caractères physiques distinctifs qui se sont maintenus ou sont apparus chez les uns et les autres, du fait de leur isolement géographique pendant des périodes prolongées. Un homme de race noire, de race blanche, de race jaune ».

La sentence est sans appel :

« La langue française mérite mieux. La démocratie également. Sauf à justifier l’injustifiable et apporter ainsi sa pierre à des constructions intellectuelles et politiques particulièrement dangereuses, les éditions Fayard se doivent de prendre leurs responsabilités dans la diffusion imprimée des versions de ce Dictionnaire. La LDH leur demande de prendre rapidement des mesures visant à insérer un erratum dans les exemplaires mis en vente et à modifier les éditions suivantes. Cette demande vaut évidemment pour l’édition numérique. »

La LDH ne s’adresse pas à l’Académie française mais à l’éditeur, qui est censé publier un texte dénonçant les « erreurs » de l’institution chargée de définir la langue française…

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11 commentaires

  1. LDH… Ligue pour la Destruction de l’Humanité

  2. Si même l’Académie s’y met, cela va être dur de remonter la pente. Ces académiciens, on ne leur demande pas grand chose mais au moins de ne pas suivre toutes les fausses idées d’une époque et de rester fermes sur le sens des mots.

  3. Je ne vois qu’un seul qualificatif vis à vis de ces gens là, c’est celui qu’emploie Michel Audiard à l’égard des gens qui osent tout et qui se définissent par cette particularité même.

  4. Mais alors ce n’est pas encore la ligue des droits des femmes et des hommes ?

  5. De quoi se mêle la LDH (Ligue de Défense des Homos … ou des Hommes de gauche) ? C’est à l’évidence la ligue pour la promotion du wokisme…

  6. Depuis quand, dans le monde de l’édition a-t-on vu un éditeur revoir et corriger le contenu d’un auteur, hormis le cas de maladresses orthographiques et de style, mais sans son accord?

  7. Gardons précieusement nos vieux dictionnaires et nos vieux livres… Un jour, il nous faudra les cacher à la cave…

    • C’est la sagesse.
      Autre exemple d’idioties contemporaine : à la Bibliothèque nationale de France site Richelieu.
      Le petit et autrefois charmant jardin Vivienne où l’on pouvait s’asseoir sur des bancs de pierre pour faire une petite pause était simplement fleuri de fleurs qui se ressemaient toutes seules, giroflees, soucis comme des petits soleils. En son milieu, trois immenses marronniers dont on guettait les hampes blanches et roses. Quel âge avaient-ils ? Ils ont vu passer bien des lecteurs, et même des enfants du quartier jouaient à leurs pieds, en toute sécurité.
      Du passé, “ils ” ont bêtement fait table rase. Partis les marronniers, supprimés sans aucun égard, et à leur place… des palmiers ” pour évoquer l’origine du papier”. Ils jaunissent déjà.
      Dans ce temple du savoir, il y a des sots qui sévissent en voulant “moderniser “.
      A l’intérieur, la mythique Salle Ovale avec ses trésors encyclopédiques en libre accès contient en plus des bandes dessinées !De gros poufs multicolores sont prévus pour les enfants.
      De temps en temps, les lecteurs doivent céder leurs places car les tables destinées à l’étude reçoivent les invités des repas républicains.
      A Dublin, la Bibliothèque est restée telle que l’avait connue James Joyce.
      Heureux Irlandais.

      • Pour compléter leur “modernisation “,le grand escalier reliant le rez-de-chaussée au premier étage a été supprimé malgré les protestations. Un magnifique escalier droit aux rampes de fer forgé et tapis rouge évidemment. A sa place, un escalier tournant en inox ou je ne sais quoi, comme vous avez pu le voir car il a été utilisé pour la scène à trois lors de l’inauguration des Jeux olympiques.
        Décadence à tous points de vue.

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