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Liberté d'expression

Chronique de la liberté d’expression

Morvan Le recteur de Lyon, Alain Morvan est démis aujourd’hui de ses fonctions et paye ainsi sa trop grande liberté de ton. Il s’était opposé à l’ouverture du lycée musulman al-Kindi dans la banlieue de Lyon, qui a fini par ouvrir début mars. Il avait publiquement qualifié les porteurs du projet d’«intégristes» et déclarait vouloir se battre «jusqu’au dernier souffle pour l’intérêt des enfants». Il avait aussi indiqué avoir subi des pressions de la part du ministère de l’Intérieur pour s’être opposé à cette ouverture. En huit mois, il aura refusé trois dossiers, mettant notamment en cause des salles trop petites, des sanitaires hors norme, une «direction fictive» ou encore la présence d’une conduite de gaz à l’air libre.

En 2005, c’est le même recteur qui avait pris une part active dans la suspension puis l’exclusion de Bruno Gollnisch pour ses propos controversés. Il avait indiqué que de telles personnes n’avaient pas leur place dans l’université française et devaient être «éradiquées», assumant l’attitude «partiale et sans nuance» qu’on lui prêtait alors.

Michel Janva

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10 commentaires

  1. aujourd’hui, on ne peut plus rien dire. Tout propos doit être neutre et lénifiant, c’est la dictature du lisse.Je ne suis pas d’accord avec ce monsieur mais il a écopé de ce qu’il avait réservé à ceux qu’il combatait.Là au moins il y a une certaine forme de justice ,immanente peut-être?Je suis désolée ce n’est pas politiquement correct de dire cela ….

  2. Que penser de cet homme, connu pour être un chiraquien de 1er rang?
    Il s’est comporté de la manière la plus basse contre B.Gollnisch, et maintenant il s’est opposé au nom de cette sulfureuse “laïcité” à l’ouverture d’une école musulmane.Pourquoi refuser une école musulmane? Nous avons en France des écoles confessionnelles de toutes les religions, pourquoi pas une école musulmane à Lyon?
    Je pense que ce “monsieur”, qui s’en prend tant aux “extremistes” est en fait lui-même un dangereux sectaire de la secte des laïcistes.

  3. Tout se paye. Comme quoi, il y a une justice dans ce bas monde.

  4. Terrible retour de bâton…

  5. ce n’est pas à ceux qui se prennent pour de “hauts fonctionnaires” à prendre des décisions qui de leur incombent pas.

  6. Sachant que c’est lui qui a lynché B. G. je ne vais finalement ni le plaindre ni même admirer sa ténacité
    Ce n’est finalement qu’un prêté pour un rendu !

  7. “éradiquer”: terme employé par Durafour à propos du FN et de Le Pen.
    Suite à quoi Le Pen a fait un jeu de mot connu,
    à peu près du tonneau d’un titre du Canard Enchaîné en 1962, “Dufour-crématoire.”
    Qui fut sanctionné ? Le Canard 17 ans à peine après la 2e Guerre Mondiale, le type qui appelait à la haine, ou le type qui a fait un jeu de mot (contextuel, puisqu’il était question d'”éradication”) en réplique audit appel à la haine ?

  8. Pour la bonne bouche, une savoureuse manchette du Libre Journal (15 février 2002) sur le début des fouailleries à Lyon III, mentionnant aussi Lucie Samuel-Aubrac :
    Enquête
    Lang, ministre de l’Éducation nationale, a installé à Paris une commission d’enquête sur l’Université Lyon 111 contre laquelle l’extrême gauche unie (staliniens, trotskystes et socialistes confondus) a lancé une fatwah. II s’agit de démontrer que c’est un repaire de révisionnistes.
    Flic
    Lang a désigné comme commissaire divisionnaire de cette police Henry Rousso, directeur de l’Institut d’histoire du temps présent (IHTP) et spécialiste à la fois de l’histoire politique et économique du régime de Vichy et des rapports entre histoire, mémoire, droit et justice. Deux historiens avaient, avant lui, refusé ce travail de flic.
    Commando
    Le commissaire Rousso s’est adjoint les services d’un petit commando constitué des inspecteurs Taguieff, graphomane bien connu, Annette Becker, Daniel Filatre, sociologue du monde universitaire (sans rire), Florent Brayard (expert antinégationnisme) et Philippe Burrin (spécialiste suisse de la France de Vichy). Ça va bouillir !
    Pas impartial ?
    Las ! A peine désigné, Rousso a eu à affronter sa première crise : le Cercle Marc-Bloch l’a dénoncé comme manquant de l’impartialité nécessaire à cette mission. On peut en effet se poser la question quand on constate comment ledit Rousso présente, avec Anne Sinclair, la diffusion télévisée du procès Touvier.
    Aubrac braquée
    Mais ce n’est pas son ton de procureur bis qui suscite la vindicte des “amis”. L’explication tient plutôt à la rancune tenace que lui voue Lucie Bernard, épouse Samuel, dite Aubrac, résistante professionnelle. Voilà deux ans, à l’occasion d’un film à la gloire de cette dame, un journaliste, Gérard Chauvy, avait publié une enquête plutôt sceptique sur la réalité des exploits qu’elle raconte en boucle depuis un demi-siècle. La mère Aubrac ayant fait scandale, Rousso avait été interrogé par Libération en tant qu’expert.
    Vengeance
    Et ce benêt, au lieu de prendre réglementaire-ment la défense de la vieille stalinienne, s’est borné à répondre que “De nos jours, ériger des héros, surtout s’ils sont encore de ce monde, est une entreprise risquée. Quant aux stars, on en consomme plus que de raison. Dès lors, le plus grand service à rendre aux résistants, à tous les résistants, reste encore de les considérer – avec lucidité – pour ce qu’ils ont été : des hommes et des femmes de courage, avec leur grandeur; avec leurs faiblesses.”
    Quand on a des amis comme ça, on n’a pas besoin d’ennemis, s’est dit Lucie Bernard-Samuel-Aubrac. Aujourd’hui, Rousso va payer.
    Pagaille
    En somme, on ne sait pas bien si les trompettes de la commission Lang-Rousso vont abattre les murs de la citadelle d’extréme droite qu’à en croire la gauche l’université de Lyon III aurait constituée, mais on est déjà assuré qu’elle vont foutre une belle pagaille entre les différents services de la police de la pensée.
    C’est bien triste…

  9. Voilà une juste nouvelle qui devrait permettre d’enrichir notre patrimoine proverbial: “Qui se sent morvan, qu’il se mouche “.

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