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L'Eglise : Léon XIV / L'Eglise : Vie de l'Eglise

Cinquante catholiques français tués par le régime nazi reconnus martyrs et bientôt béatifiés

Cinquante catholiques français tués par le régime nazi reconnus martyrs et bientôt béatifiés

Le pape Léon XIV a approuvé ce 20 juin, la béatification du père Raymond Cayré (1915-1944), du frère franciscain Gérard Martin Cendrier (1920-1944), du séminariste Roger Vallée (1920-1944) et du laïc Jean Mestre (1924-1944), morts dans divers camps de concentration. Ces « Martyrs de l’apostolat », dont la cause collective avait été ouverte en 1988 à Paris, devraient être béatifiés prochainement.

Le site officiel du dicastère pour les Causes des saints explique que 50 vénérables ont tous consacré leur apostolat aux ouvriers français envoyés en territoire allemand par le régime de Vichy, dans le cadre du Service du Travail Obligatoire. Encouragés par l’archevêque de Paris, le cardinal Emmanuel Suhard, ils ont été arrêtés pour activités subversives contre le Troisième Reich, torturés et mis à mort principalement dans des camps de concentration.

Ces catholiques français sont morts « en haine de la foi » – selon la formule consacrée pour les martyres – entre 1944 et 1945, dans diverses régions allemandes (Cologne-Rhénanie, Saxe et Anhalt, Thuringe, Berlin, Brunswick, Silésie, Bade-Wurtemberg, Sudètes) ainsi qu’en Autriche. Leurs décrets ont été validés ce vendredi matin par Léon XIV lors d’une audience avec le cardinal Marcello Semeraro, préfet du dicastère pour les Causes des saints. Le Vatican dénombre :

QUATRE RELIGIEUX FRANCISCAINS 

  • Gérard Cendrier (1920-1944), mort au camp de concentration de Buchenwald (photo)
  • Paul Le Ber (1920-1945), mort au camp de concentration de Buchenwald ;
  • Joseph Paraire (1919-1945) mort dans un « convoi de la mort » ;
  • André Boucher (1920-1945) mort à Buchenwald.

Neuf prêtres diocésains figurent parmi ces martyrs :

  • Raymond Cayré (1915-1944), mort de typhus au camp de concentration de Buchenwald ;
  • Jules Grand (1905-1945), mort à Buchenwald ;
  • Maurice Rondeau (1911-1945), mort à l’hôpital bavarois de Cham ;
  • Antoine Charmet (1906-1945), mort de tuberculose à Buchenwald ;
  • Louis Doumain (1920-1944), mort au camp de concentration de Zöschen ;
  • Pascal Vergez (1910-1944), mort de typhus à Zöschen ;
  • Pierre de Porcaro (1904-1945), mort de typhus à Dachau ;
  • René Giraudet (1907-1945), interné à Bergen-Belsen, malade du typhus, mort à Paris ;
  • Jean Batiffol (1907-1945) mort à Mauthausen.

De nombreux « jocistes » – membres de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne – ont participé à cette « aumônerie clandestine » pour les ouvriers. Le Vatican publie 19 noms appartenant à ce mouvement :

  • Jean Lépicier (1921-1945), mort à Buchenwald ;
  • Bernard Lemaire (1920-1944), mort de typhus à Buchenwald ;
  • Maurice Grandet (1920-1944), mort de typhus à Buchenwald ;
  • René Ponsin (1923-1945), mort à Buchenwald ;
  • Claude-Colbert Lebeau (1922-1945), mort à Zöschen ;
  • Jean Chavet (1922-1945), mort du typhus à Mauthausen ;
  • André Parsy (1922-1944), interné à Zöschen, mort à Trebitz ;
  • André Vallée (1919-1945), mort à Flossenbürg ;
  • Henri Marrannes (1923-1945), mort à Zwickau ;
  • Louis Pourtois (1919-1945), mort à Mauthausen ;
  • Camille Millet (1922-1945), mort à Flossenbürg ;
  • Marcel Carrier (1922-1945), mort à Neustadt lors de la « marche de la mort » ;
  • Alfredo Dall’Oglio (1921-1944), italien naturalisé français, mort à Wuhlheide ;
  • Marcel Touquet (1914-1945), mort à Ravensbrück ;
  • Lucien Croci (1919-1945), mort à Barth ;
  • Jean Mestre (1924-1944), mort peu après son arrestation ;
  • Jean Perriolat (1920-1945), mort à Mauthausen ;
  • René Rouzé (1922-1945), mort à Dora-Mittelbau ;
  • Henri Euzenat (1920-1945), mort à Dachau.

14 membres du mouvement des Scouts de France sont recensés :

  • Louis Didion (1917-1945), mort à Buchenwald ;
  • Robert Saumont (1919-1945) mort à Buchenwald ; Bernard Morizot (1924-1945), interné à Buchenwald et fusillé ;
  • Jean (1920-1945) interné à Dachau, mort d’épuisement après l’évacuation du camp à l’hôpital d’Emmendingen ;
  • René Boitier (1917-1945), interné à Dachau, mort d’épuisement après l’évacuation du camp ;
  • Robert Défossez (1920-1945) mort de septicémie à Buchenwald ;
  • Jean Préhu (1920-1945) mort à Dachau ;
  • Maurice-Philippe Bouchard (1916-1944), mort à Buchenwald ;
  • Raymond Louveaux (1913-1944) mort à Buchenwald ;
  • Gaston Raoult (1921-1945) mort dans la mine de Bad Salzungen ;
  • Bernard Perrin (1921-1945) interné à Mauthausen, mort à Gusen ;
  • Eugène Lemoine (1920-1945), mort à Zöschen ;
  • Robert Beauvais (1922-1945), mort à Neuengamme ;
  • Joël Anglès d’Auriac (1922-1944), décapité à Dresde.

Trois séminaristes sont également reconnus parmi ces « Martyrs de l’apostolat » :

  • Roger Vallée (1920-1944), mort à Mauthausen ;
  • Jean Tinturier (1921-1945), mort à Mauthausen ;
  • Jean Duthu (1921-1945), mort à Flossenbürg.

Enfin, le doyen de cette liste est un jésuite , Victor Dillard (1897-1945), décédé au camp de concentration de Dachau à l’âge de 47 ans.

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