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France : Politique en France

« Clef de voûte » de la Ve République, le Président de la République doit démissionner

« Clef de voûte » de la Ve République, le Président de la République doit démissionner

Intéressante réflexion de François Choisel, qui rappelle que le Président de la République est la « clef de voûte » de nos institutions. Cela signifie que le régime de la Cinquième République est présidentiel.  Or maintenir le Président en première ligne suppose qu’il ait objectivement le poids politique lui permettant de le faire, autrement dit que sa légitimité démocratique soit intacte. Or elle ne l’est pas :

En décidant de provoquer des élections législatives sitôt connu le résultat de l’élection européenne, Emmanuel Macron l’a lui-même anéantie en considérant qu’elle venait d’être détruite et qu’elle devait être retrouvée dans les urnes. Il aurait pu, comme on s’y attendait, nier qu’on fût en droit de tirer quelque conséquence majeure de ce scrutin secondaire, pas plus qu’on n’en eût tiré d’élections régionales, départementales ou municipales. Et on l’aurait suivi. Mais il ne l’a pas fait.

Et, comme le dit encore le fondateur de la Cinquième République, lorsque les élections ont lieu après une dissolution, à la différence de celles qui se déroulent à leur date normale, c’est une question de confiance que le Président pose au pays. « Alors, si le Président est désavoué par le peuple, il doit évidemment s’en aller, qu’il l’ait ou non annoncé. »

Et s’il le doit, ce n’est pas seulement parce que c’est un devoir démocratique de se retirer quand le peuple vous rejette, c’est parce que, de fait, il n’est plus l’incarnation légitime de la volonté nationale, qu’il n’a plus la force politique nécessaire pour exercer pleinement son rôle. Il n’y a plus de Président, seulement un « locataire de l’Élysée », un locataire à qui son congé a été signifié. Le palais présidentiel ne peut plus être autre chose qu’une « maison vide ».

Or sans clef de voûte, l’édifice constitutionnel s’écroule, le monde politique, toutes tendances confondues, est frappé d’impuissance. La crise est là. Ce qui importe n’est donc pas de se demander s’il faut chasser du pouvoir un vaincu des urnes, mais de retrouver à la barre un Président ayant l’appui explicite du peuple souverain et qui par cela seul, quel que soit l’équilibre des forces au Parlement, et grâce à notre judicieuse Constitution, soit en capacité de gouverner.

Pour cela, il faut un nouveau sacre populaire, une nouvelle élection présidentielle.

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1 commentaire

  1. Fort bien, mais mettre qui à sa place ? Car s’ils sont nombreux à vouloir être caliphe à la place du caliphe, en voyez vous un qui soit capable de faire comprendre à nos français qu’il faut renoncer à presque tout ce qui a été fait depuis 40 ans, et qu’il faut rebâtir la maison France de fond en comble ?

    Beaucoup de français ont la nostalgie de la France d’avant, mais seuls les plus de 50 ans en ont vraiment le souvenir…

    Sont-ils prêts à renoncer à toutes les facilités qu’ils ont vu apparaître depuis 40 ans environ ?

    Sont-ils prêts à comprendre qu’il faut penser français, défendre les intérêts français d’abord, et réfléchir à remettre l’Église au milieu du village ?

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