Dans Présent, Alain Sanders remet les pendules à l’heure de la Colombie :
"On ne comprendrait rien à la politique – et à la détermination – d’Alvaro Uribe face aux FARC si l’on oubliait qu’en 1983 son père a été assassiné par ces sanglants guérilleros communistes. Et que lui-même n’a échappé que de justesse à un attentat des FARC en 2002. […]
Elu magistralement en 2002, réélu triomphalement en 2006, il rappelle qu’il n’a pas été porté au pouvoir pour négocier avec les FARC mais pour les réduire à néant. […] Inutile de dire qu’une telle détermination anticommuniste lui vaut les critiques acerbes des médias européens qui, pour la plupart, ont pour Chavez – et certains pour les FARC – les yeux de Chimène. […] Ajoutons – ce qui aggrave son cas – que cet anticommuniste primaire, secondaire, hercynien, est un catholique fervent.
Depuis son arrivée au pouvoir, les résultats […] sont là : les enlèvements ont baissé de plus de 80% et les FARC sont aux abois. Et c’est la raison pour laquelle il sait que les FARC ne libéreront jamais (sinon au compte-goutte) le millier d’otages qu’ils détiennent : sans ces derniers, et notamment la très surmédiatisée Ingrid Betancourt, on ne parlerait plus d’eux. […] Laminés, les guérilleros jouent leur va-tout. Leur chef, le vieux dinosaure marxiste (il a 77 ans) Manuel Marulanda, a appelé ses troupes à une « offensive générale ». Une offensive qui, pour l’heure, est surtout restée verbale…"
MJ