Extrait du discours de Marine Le Pen, hier à Paris, en présence des têtes de liste aux élections régionales :
"[…] Comme en 1989 avec l’effondrement du monde soviétique, nous avons entendu les craquements d’un mur qui se fissure, d’un mur derrière lequel un système archaïque se croyait protégé du monde et du temps, un mur derrière lequel une Caste dirigeante espérait se survivre de génération en génération durant l’éternité.
Bien sûr les observateurs avisés n’avaient pas manqué de remarquer que le système était vermoulu, que comme les villages Potemkine, il ne tenait que sur l’apparence et le mensonge et qu’il ne survivait non par l’enthousiasme du peuple, non par le bonheur qu’il engendrait mais par une peur entretenue du changement. […]
En quelques heures, le PS a été rayé de la carte dans ses bastions historiques du nord ; la droite a été aspirée dans le sud. :
– Le PS est KO
– L’UMP est groggyM. Valls que ses fonctions devrait appeler à l’intérêt supérieur de l’Etat dans cette période de menaces terroristes et de chômage de masse, a, depuis des mois, consacré toute son énergie à de basses manœuvres d’appareil et des petites combines électoralistes.
Lorsqu’au lendemain du premier tour, il arrive à la télévision pour expliquer qu’il faut « savoir rester digne dans la défaite et savoir se retirer », on a pu croire un instant qu’il parlait de lui.
Pas du tout, il annonçait le sacrifice de ses amis socialistes de province, un sacrifice que ces partisans de la décentralisation ont décidé de Paris. Nous avons assisté au suicide collectif de la secte de Solférino. Les équipages PS du nord et du sud ont fait naufrage et nous ont livré une version nouvelle du radeau de la Méduse, vous savez ce fameux tableau de Géricault tiré d’une histoire vraie où des naufragés, pour survivre, se sont livrés au cannibalisme.
En sacrifiant ses amis, M. Valls, matamore de sous-préfecture et accessoirement premier ministre, s’est auto-promu au rang de directeur de campagne de l’UMP ce qui lui permet de survivre, au moins pour un temps, à un échec politique qu’aucun chef de gouvernement avant lui n’avait connu.
M. Sarkozy, quant à lui, qui, comme un joueur de bridge promettait un grand chelem, n’a pas fait un pli.
Il se voit aujourd’hui à la tête d’un parti dont les candidats se gauchisent à vue d’œil et sombrent dans une « bien-pensance » caricaturale que lui continue imperturbablement de dénoncer.
[…] Face à ce déferlement classique dans les régimes totalitaires, je vous dis, mes chers compatriotes, n’ayez pas peur ! N’ayez pas peur ! Ne vous laissez pas infantiliser, culpabiliser, manipuler ! Ne doutez pas et ne vous démobilisez pas! […]"