Quand le découragement où l’écœurement risque de nous atteindre, comment agir au niveau personnel.
Jean Ousset dans son livre l’Action au chapitre III de la cinquième partie, « Notes pour l’action individuelle » (p. 247 à 264), propose 40 notes pour une action efficace à ce niveau d’action personnelle dont nous avons pu mesurer la pertinence ces derniers mois. A relire en vacances. Extraits des notes 1 et 2 :
« Il n’y a aucune possibilité de satisfaire chez un peuple le besoin de vérité, a dit Simone Weil, si on ne peut trouver à cet effet des hommes qui aiment la vérité ». Quelle que soient les modalités de l’action envisagée, il faut rappeler avec force cette priorité autant que cette primauté de l’action personnelle.
1. Des hommes décidés à agir
Sans un certain nombre d’hommes décidés à agir et formés à bien agir – même dans des circonstances difficiles, même dans l’aridité – toute espérance d’action féconde est vaine. La formation la plus brillante est sans intérêt si elle n’est suivie d’aucun rayonnement…Qu’importe le vernis d’une connaissance doctrinale si la volonté est débile.
Plus les effectifs et les subsides risquent d’être faibles, plus il importe de « penser » qualitativement… ; plus il importe de suppléer la déficience matérielle et numérique par la suprématie que peuvent seuls donner une connaissance exacte et un grand amour de la vérité.
Suprématie d’une « action capillaire » qui, à son degré le plus rudimentaire, implique la formation d’éléments persuadés qu’il n’est besoin d’aucun « mandat », d’aucun « ordre à recevoir » pour faire progresser la vérité. Et qu’au nom de leurs droits les plus sûrs, de leurs devoirs les plus sacrés, ils ont à se sentir responsables, à prendre des initiatives.
2. L’entente d’un petit nombre d’amis
Au plus humble degré, il importe de réapprendre la puissance de l’homme seul mais courageux ; la puissance du militant résolu, tenace et convenablement formé, face à la masse des « moutons ». Rien n’est donc plus précieux que l’entente d’un petit nombre d’amis réunis pour s’entretenir régulièrement de ce qu’il importe de savoir et de faire.
Il n’est point nécessaire pour cela d’organisations puissantes. Il suffit de systématiser le jeu de relations amicales, familiales, professionnelles, culturelles, etc. en leur fixant quelques thèmes de réflexions convenablement choisis.
Le nom de ces rencontres importe peu : groupe, cercle, cellule, équipe, club, etc. » A suivre …
Lire et télécharger dans son intégralité l’Action au chapitre III de la cinquième partie, « Notes pour l’action individuelle » dans l’Action de Jean Ousset. Pour rejoindre une initiative qui corresponde à vos « talents » contacter le service d’information d’Ichtus. Ce livre l’Action de Jean Ousset est un maître livre pour bien penser l’action en fonction du but poursuivi. Tout homme ou femme d’action le lira avec profit pour inspirer son engagement. Jean Ousset, fondateur d’Ichtus pour Former, Relier et Agir, est le premier en effet à avoir méthodiquement formalisé une doctrine de l'action culturelle, politique et sociale à la lumière de l'enseignement de l'Eglise pour, concrètement répondre au mal par le bien. A l'encontre des pratiques révolutionnaires et de la dialectique partisane, si l'amitié est le but de la politique, Jean Ousset nous montre comment pour agir en responsable, l'amitié en est aussi le chemin.