Le vote de l’Outre-mer (notamment antillais) est réputé traditionnellement "légitimiste" – dans le sens qu’il se reporte par embardées pour la majorité en place. Eric Branca, dans Valeurs actuelles, remarque qu’il n’en a rien été cette fois-ci, et l’explique par les rumeurs d’ "ouverture" à l’extrémiste guyanaise Christiane Taubira :
[D]ans l’outre-mer française, les électeurs de droite ont massivement récusé cette ouverture-là. Ils se sont abstenus au point d’empêcher la réélection de six des quatorze députés UMP sortants. Ce qui ne s’était jamais vu depuis 1958, les Dom-Tom étant réputés, d’ordinaire, voter massivement pour la majorité en place !
Mais ce changement dans le comportement de l’électorat ultramarin n’est peut-être pas aussi conjoncturel : il avait été observé à la présidentielle. Michel Gurfinkiel, un autre contributeur à VA, évoquait dans un récent article de la revue néoconservatrice Commentary, l’identification croissante de la population d’Outre-Mer avec la population immigrée – y compris dans les urnes ?