Lu dans Témoignage chrétien, un entretien avec Pascal Boniface. Extrait :
"Je ne vois pas en quoi les causes qu’ils défendent sont difficiles dans le monde médiatique où ils s’ébattent. C’est même l’inverse. Prenez Caroline Fourest. Son succès est lié à ses attaques contre Tariq Ramadan. Mais Tariq Ramadan n’a justement aucun pouvoir dans le monde médiatique. Aujourd’hui, Caroline Fourest sort un livre sur Marine Le Pen. Je n’ai aucune sympathie pour les idées de Marine Le Pen, mais rien de plus facile, médiatiquement parlant, que de s’attaquer à elle. La ruse est là : faire croire que la visibilité des cibles équivaut à leur puissance. On est très loin de la grande tradition des intellectuels qui consistait à lutter contre les pouvoirs. Il ne suffit pas de citer Voltaire ou Zola pour être leurs héritiers. […] Ce ne sont pas leurs idées que je combats ici, mais leur manière de participer au débat public. J’ai de profonds désaccords avec d’autres intellectuels médiatiques. Cela ne veut pas dire que je les considère comme des « faussaires ». Un exemple : je ne suis pas d’accord avec Alain Finkielkraut, notamment sur le Proche-Orient ou sur sa manière de confondre question sociale et question ethnique, mais je pense que ce dernier est profondément sincère et qu’il ne cherche pas à manipuler le public lorsqu’il débat."
Dans le même ordre d'idée, la caution académique de Fiammetta Venner (co-auteur avec Fourest d'un livre anti-anti-Pacs, par exemple) est Pascal Perrineau, lui-même titulaire du prix Lyssenko pour son peu de sérieux.