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Commentaires trop critiques : privilégier le combat des idées aux luttes partisanes

Suite à mon post concernant les propos de Jean-François Copé sur le ramadan, beaucoup de lecteurs critiquent l'individu, lisant dans son intention une manoeuvre électoraliste. Je me permets de faire remonter le commentaire d'un lecteur, montrant qu'il ne faut pas en rester à cette première appréciation. Tout au moins si l'on croit que le combat des idées est le corollaire indispensable du combat politique :

"C'est agaçant à la longue : pour une fois qu'un politique 'mainstream'
dénonce une réalité malheureusement occultée par le politiquement
correct, la majorité des commentateurs ici (et sur fdesouche) ne
trouvent rien de mieux que de cracher dans la soupe et de l'insulter (je
parle de Copé, avec le couplet sur l'UMP et Sarkozy). Un peu de bon
sens ! Copé est un politicien, il est normal qu'il agisse en fonction de
stratégies électorales, c'est même la clef du système ! L'idée ascendante
de démocratie, où la base s'impose aux élus !
Ou alors sinon, on se
débrouille avec les bonnes consciences humanistes de l'UMP style Chirac,
Fillon (?), NKM ou Jouanno, qui vont rester dans les plates-bandes
autorisées par la gauche et qui préfèrent perdre plutôt que d'écouter la
base et se rapprocher un tant soit peu des militants sur le terrain
beaucoup plus droitards que leurs représentants.

Le combat que nous menons est un combat des idées, un combat culturel
contre une hégémonie idéologique marxisante imposée depuis des décennies
à la Gramsci
. Ensuite, c'est un combat politique. Mais c'est le combat
des mots qui est primordial, car la phase politique en découle
naturellement
. Or, beaucoup des réactions fonctionnent à l'envers: 'Bouh
Copé est insincère et il a piqué des idées à MLP bouh Copé collé
'.
C'est un raisonnement mal appréhendé : il faut comprendre tout le
contraire: 'Il est réjouissant de voir que la droite traditionnelle
reprenne des thèmes naguère portés par notre seule mouvance, c'est une
victoire des idées, car le discours est la clef du reste
'. Après, ce qui
suit, c'est de la petite cuisine politicienne.

J'avoue que le côté pleurnichard de certains commentateurs
m'attriste, non que je méprise ces personnes bien au contraire, mais
parce que je crois qu'elles n'ont pas encore compris à quel point les
pas sémantiques sont importants
, au-delà des rapports de force des
partis. Même sur les termes et les sujets traités, on va bien plus loin
qu'en 2007, aujourd'hui, on place dans le débat des problématiques qui
n'étaient même pas envisageables 10 ans plus tôt. Souvenez-vous du temps
où l'on se choquait pour un 'sauvageon', où l'on se scandalisait d'un
'racaille', où l'on se pâmait de ces débats sur le sentiment d'insécurité ! Aujourd'hui, même si les indignés professionnels continuent
avec acharnement à fliquer la pensée (mais comprennent les voyous),
ils sont vite dépassés, aujourd'hui avec l'évocation du 'racisme
anti-blanc', de la pression sociale sur ceux qui ne font pas le Ramadan,
et la prise en compte des populations vraiment stigmatisées (c'est à
dire celle qu'on peut se permettre de charger avec l’assentiment des
bonnes consciences). Aujourd'hui, on entre dans une autre ère, on impose
ses débats, on décrit la réalité avec un burin et sans complexes, on
s'amuse presque à horrifier la gauche qui ne trouve que la force de nier
et de s'indigner un peu plus, en devenant toutefois toujours plus
inaudible
.

Et puis c'est une conséquence agréable de l'arrivée de la droite dans
l'opposition (que certains ultras avaient appelé de leur veux, avec les
mêmes arguments contre l'UMP, je rappelle).

Enfin, tout ce qui va dans notre sens est bon à prendre. Apprenons à
être plus pragmatique et cessons de souffrir du syndrome du Comte de
Chambord qu'a bien décrit Pierre Cormary. Apprenons aussi à nous défaire
du piège de Mitterrand qu'a si bien expliqué Yvan Blot pour diviser
durablement la droite. J'appelle à l'autocritique des deux côtés, mais
aussi à un pardon réciproque
, au-delà de tous les griefs légitimes que
nous avons à formuler, notamment les courageux militants FN, traînés
dans la boue par une gauche hargneuse et lâchement secondée par une
fausse droite molle (et c'est là que nous voyons que le chiraquisme a
fait beaucoup plus de mal que le sarkozysme). […]"

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13 commentaires

  1. Merci à ce lecteur de dire en mieux ce que je pense: http://madelon25.over-blog.fr/article-pourquoi-toujours-se-diviser-110970728.html

  2. Souhaitons que ce lecteur dise vrai: que nous entrions dans une nouvelle ère où le politiquement correct de la gauche deviendra ridicule et qui verra le retour de la liberté d’expression et du bon sens, mais le combat des idées ne suffira pas, il sera rude sur le terrain, ville par ville, village par village, pour libérer la France de ses oppresseurs et de leurs collaborateurs; le peuple français saura le faire.

  3. Bien sur que c’est trés bien que Mr Coppé se rende compte de la situation des non musulmans dans les cités mais cette situation n’est pas nouvelle il est tout de mème curieux que Mr Coppé soit subitement éclairé par ces problémes,mieux vaut tard que jamais mais admettez que cela ressemble à de la tactique politicienne.
    [Oui et justement : cette tactique politicienne montre que nos idées comptent et l’on doit alors s’en réjouir et persévérer. MJ]

  4. Bravo !

  5. Assez d’accord avec ce commentaire ; cependant, nous avons été bien échaudés avec un Sarkozy faisant, en 2007, une campagne avec des idées de bon sens (celles que les médias qualifient “d’extrême drôââte”) pour ensuite nous imposer des ministres d’ouverture et faire une politique que, sur bien des plans, la gauche ne pouvait qu’applaudir car elle n’aurait pas fait mieux (bien sûr, quand on est sectaire comme au PS, il est interdit d’applaudir publiquement quand on est dans l’opposition). Même si beaucoup d’entre nous n’ont pas cru un seul instant en la sincérité de Sarkozy (au point de refuser de choisir entre le rose bonnet de Nicolas et le bonnet rose de Ségolène), les événements qui ont suivi ont dépassé tout ce que nous pouvions craindre en terme de mépris des électeurs, de mépris des engagements… Nous avons une classe politique pour laquelle le mot honneur n’a plus aucune signification et ce gouvernement semble, encore plus que les précédents, rechercher et attirer pourris et corrompus. Il est vrai que cette république est née dans la forfaiture ; et depuis 1789, le mensonge et les combines règnent.
    Alors, la petite musique de Copé aujourd’hui…

  6. Ce lecteur lucide a évidemment raison, il n’y a pas d’autre moyen pour avancer la démarche de M Coppé est bien sur tactique, c’est un professionnel. Cela démontre que la base les presse…
    Les Frontistes ont beaucoup donné, ils ont été, par les mêmes abreuvés d’injures le ressentiment l’emporte.Manque la formation politique.

  7. les paroles, oui, sans doute et ensuite les actes…

  8. Fort bon article. Je rajouterai que toute vérité politique est bonne à dire. Je me souviens de mes années de jeunesse sous l’affreux Chirac où la seule évocation de l’immigration déclenchait immediatement une répression médiatico-politique totale. Aujourd’hui ça ne passe plus comme ça! Sur le plan sémantique, Sarko a eu du bon. Et sur ce point Copé aussi.
    Mais la gauche (et le centre rad-soc) est encore très puissante et prospère pour imposer ses “projets de sociétés” dans les institutions et les médias. Il faut donc continuer patiemment à parler de la vérité.
    Un dernier mot sur les commentateurs (jen suis un aussi je sais): la malveillance de certains posts, leur critique systématique de tout et rien, leur rajout vain au bruit du monde, devrait leur faire comprendre qu’ils ne valent pas mieux que n’importe quel geek de gauche, desespéré et méchant.
    Bien à vous.

  9. Tout à fait d’accord avec le commentaire de ce lecteur. Ne boudons pas le plaisir de voir quelques ténors commencer à s’apercevoir que “la base” existe et qu’elle leur sera bien indispensable s’ils ont l’intention de revenir aux affaires. on voudrait plus et mieux encore ? certes, on se prend même à rêver au programme du RPR des années 80 ! Mais il faut un début à tout et plutôt que de brocarder à l’envi, il faut aussi savoir appuyer, stimuler, encourager, persuader.

  10. Je suis d’accord avec les propos de Copé mais je suis méfiant.
    En 1991, Chirac avait sorti le bruit et l’odeur. Et on a vu ce qu’il a fait pendant son mandat.

  11. “les pas sémantiques sont importants,”
    et oui maintenant on ne se bat plus avec ou contre des idée mais bien contre ou avec une certaine semantique ( souvent imposer ou sugerer par les média !)
    merci pour cette article !

  12. “Combat des idées” rien que cela, me glace!! et personne ne réagit!! La vérité n’est pas une idée!!! Le XXe siècle a été la manifestation ultime de la victoire des idées: l’idéologie a son sommet! Depuis Descartes et les lumières, on ne sort pas de sa pensée et des idées! On veut remplacer le réel par des idées! Monstrueux! On ne lutte pas pour des idées, mais pour le réel, pour des personnes, pour ce qui existe; sinon on reste dans l’idéologie! C’est encore un athéisme larvé!
    [Alors peut-être faut-il formuler cela autrement : parler de racisme anti-blanc, est-ce être dans le réel et le déni du racisme anti-blanc est-ce un déni du réel ? MJ]
    Enfin, a chercher une victoire immédiate, une efficacité à sa mesure, un résultat à notre taille, c’est être sûr, d’une certitude absolue de produire son contraire quelques temps après! Sarko parlait de racaille, Chirac avait aussi des mots durs avant d’être élus, des mots des mots: le combat n’est pas là malheureusement!
    Les idées sont dialectiques: le contraire appelle son contraire! Ce qui est, le réel s’impose! Qu’est-ce à dire? Le salut -politique- n’est pas d’abord politique! (idéologie de C Maurras!) Il est de redécouvrir humainement, à partir de l’expérience, ce pour quoi nous sommes faits…
    Ce sont des les initiatives personnelles, locales, à taille humaine qui auront une vraie fécondité! L’Islam est fort aujourd’hui alors qu’il est minoritaire, car ils agissent à petite taille, sans leader, mais ils vont jusqu’au bout et ils y croient… Et ils se battent pour leur fin ultime, à cause de leur fin ultime, pas pour sauver un modèle ou une idée (même si ils ont des apriori et un imaginaire grossier à propos de Dieu…)
    Bref, défendre ou mépriser Copé ne rime à pas grand chose: on se trompe de combat !!
    Laisser moi vous citer ce grand homme, qui au terme de sa vie a arrêter de rêver “au grand soir” : LE MASQUE DU POUVOIR
    Faire partie des vaincus a au moins un avantage. On n’y trouve pas ces accomodants et ces intrigants qui foisonnent dans les parages des vainqueurs, et rarement cette fièvre de paraître qui est une maladie mortelle pour l’être humain. Par nécessité, les hommes et les femmes que l’Histoire a reniés sont souvent obligés de se tenir à la pointe d’eux-mêmes.
    La petite notoriété que m’ont value les conférences et les livres m’a permis d’approcher quelques puissants de ce monde. J’ai le plus souvent accepté leur table et parfois leur conversation. (…) Après avoir subi durant vingt ans les conséquences de leurs actes, j’étais curieux de connaître l’autre côté du miroir. J’imaginais déjà les affres de la décision, lorsque la vie vous place au coeur de l’Histoire…
    La déception a été à la mesure de mon attente. Ils m’ont semblé assez ordinaires et pour la plupart infatués d’eux-mêmes. J’ai souvent constaté ce phénomène étrange, presque physique. Plus un être s’élève dans l’échelon du pouvoir, surtout lorsque la renommée s’en mêle, plus la satisfaction de lui-même tend à obscurcir son jugement. La médiatisation est une des plaies de notre époque. Sous la lumière, l’être humain se gonfle et s’épanouit. Il se nourrit du regard d’autrui plus que de lui-même. Le masque du pouvoir est sans doute le plus flatteur. Il est sûrement le plus trompeur.
    Je me rappelle l’un de nos grands hommes d’Etat. Je tairai son nom parce que le sens de ce récit dépasse sa personne. Son directeur de cabinet m’avait transmis une invitation dans un grand restaurant. J’essayais d’imaginer ce qui pouvait motiver son désir de perdre deux heures en la compagnie d’un soldat perdu. Comme je ne trouvais aucune raison valable, j’ai accepté. Ma lointaine appartenance aux services secrets de l’armée allait-elle me valoir une mission délicate? Je me voyais déjà reprendre du service.
    Je l’ai retrouvé autour d’un déjeuner somptueux. Nous étions seuls. Mon hôte affectait une politesse appuyée, mais factice, trop fleurie pour être sincère. Il ignorait la véritable politesse, qui vient du coeur et s’intéresse à autrui. Je me suis rapidement tu. J’attendais qu’il aborde le sujet d’importance, encore mystérieux, qui justifiait son invitation.
    J’ai mis de longues minutes à comprendre que l’objet de notre repas, c’était lui. Pendant deux heures, l’homme d’Etat ne m’a parlé que de ce qu’il avait pensé, de ce qu’il avait dit, de ce qu’il avait fait, sur des sujets à propos desquels je n’avais pas la moindre compétence. Il avait tout compris, tout prévu, tout su. La vérité l’habitait, et son autosatisfaction était telle qu’il cherchait, ce jour-là, un nouveau miroir pour contempler sa puissance. J’étais convoqué dans le rôle du courtisan qu’on appelle à la table du roi.
    J’hésitai entre l’amusement et l’effroi. La presse vantait chaque matin le désintéressement de cet homme d’Etat et son dévouement au bien public. Pendant plusieurs années, il avait eu le pouvoir d’envoyer des soldats à la mort, d’approuver des actions clandestines, de signer des accords nucléaires ou monétaires engageant notre pays pour des décennies encore. Un vertige me saisissait en imaginant que, pendant un demi-siècle, des centaines de milliers d’hommes et de femmes étaient morts, pendant que s’étaient succédé au pouvoir une myriade de dirigeants à son image, aveuglés par eux-mêmes.
    En deux heures, je n’ai pas prononcé plus de trois phrases. J’ai émis quelques soupirs, qui n’ont pas troublé mon hôte. Il a signé la note du restaurant avec un authentique sourire de contentement. (…)
    La soif de paraître est une passion terrible qui détruit l’humanité dans l’homme. Elle est insatiable. Elle assèche la source intérieure. Vouloir s’extraire de la condition humaine est un leurre et un vertige… Je préfère ceux qui cherchent à s’élever, ce qui est tout autre chose. Leur chemin intérieur passe par la patience et le dénuement.
    Si je dois rendre grâce d’une seule chose à la vie rude qui fut la mienne, c’est de m’avoir appris à considérer les hommes, quels qu’ils soient, sur le même plan. Sous l’écorce de l’apparence, on trouve un rien, une poussière, un grain de sable qui concentre tout l’humain.
    Hélie de Saint-Marc, Les sentinelles du soir, p. 97-102.

  13. Paroles, paroles, paroles… quant aux actes, c’est l’inverse (CFCM, discrimination “positive”, immigration choisie en plus de celle qui n’est pas choisie, etc.).
    Combien vous payent ces escrocs de l’Union mondialiste pour relayer leur propagande ?
    [Je guette mon chèque tous les matins mais je ne vois rien venir….
    Vous en avez d’autres des accusations comme ça ? MJ]

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