Communiqué de l'Association Notre-Dame de Chrétienté :
"L’assemblée générale de l’association Notre-Dame de Chrétienté, qui organise le pèlerinage de ND de Paris à ND de Chartres à la Pentecôte, a eu lieu le jeudi 26 novembre à Versailles. […] Le nouveau Conseil d’Administration est élu, fort de quinze membres, dont l’aumônier général, l’abbé Le Coq. Il désigne un nouveau bureau de cinq personnes : Hervé Rolland, président, Jean Guéry, vice-président, Hubert de Gestas (ancien président) au poste de secrétaire général et Bruno Le Picard, trésorier, ainsi que l’abbé Le Coq, membre de droit. Pèlerin depuis 1989, Hervé Rolland a participé à la création de Notre-Dame de Chrétienté en 1993. Il a assumé plusieurs responsabilités de direction du pèlerinage (directeur adjoint Logistique, directeur de la communication), puis a marché sur les routes de Chartres avec le chapitre Enfants pendant sept ans. En stricte continuité avec les fondateurs, Hervé Rolland et son équipe veulent répondre à l'appel à avancer au large, "Duc in Altum", et invitent tous les membres actifs et tous les amis de la Chrétienté à se mobiliser, à aller de l’avant, plus haut et plus loin, en s’appuyant sur les trois piliers de l’association :
- la Chrétienté, notre but et notre espérance, société dans laquelle s’exerce la royauté sociale du Christ
- la Tradition, en particulier par l’usage exclusif de la forme extraordinaire du rite romain, dans laquelle s’enracine notre foi
- la Mission sur le terrain, exercice concret de la charité, à laquelle nous appellent les papes, pour témoigner, évangéliser ceux qui ne connaissent pas le Christ et contribuer à édifier la cité.
Le mot Tradition vient de «tradere», transmettre. Notre effort de connaissance de la doctrine, de la doctrine sociale de l’Eglise en particulier, de formation, d’animation doit être à la hauteur afin de «Contempler et transmettre aux autres la Vérité contemplée» (St Thomas d’Aquin). En ce sens, notre marche, notre démarche est politique : au service de la Cité."
Le prochain pèlerinage de Chartres se déroulera les 22, 23 et 24 mai prochains.
Lusso
Longue vie à ce magnifique pélé. Un seul regret: l’usage “exclusif” d’une forme pourtant réputée “extraordinaire”, y compris pour les prêtres désireux de rejoindre le pélé, mais qui en sont empêchés ipso facto parce qu’ils ne savent pas célébrer la forme extra.On demande de la souplesse pour l’application de ce qui reste une faveur (relire à ce sujet les propos exacts du Saint-Père dans la Motu proprio:”Le Missel romain promulgué par Paul VI est l’expression ordinaire de la “Lex orandi” de l’Eglise catholique de rite latin(…)Il est permis de célébrer la sacrifice de la Messe suivant l’édition type du Missel romain promulgué par le Bhx Jean XXIII en 1962.”, et on en manque singulièrement pour l’expression normative de la liturgie catholique.Je ne sache pas que Benoît XVI célèbre la forme extra, pour bien signifier sans doute que tout cela reste une faveur. On peut même voir sur internet une messe privée du Pape, célébrée en italien, avec un personne du sexe pour lire l’épître… Il s’agit donc d’une permission. Je m’interroge donc sur le pertinence de l’interdiction faite aux prêtres de célébrer le forme extra, au moins pour les messes privées du matin, à l’abri des regards des pèlerins, dont la plupart seraient d’ailleurs incapables de distinguer une messe célébrée selon la forme ordinaire, versus orientem, en latin, avec dentelles boîte à violon et tout le tralala, d’une messe en forme extra. Je comprends que l’organisation du pélé veuille célébrer les grand-messes en forme extra, mais pour les messes privées, cela me semble excessif et dissuasif pour nombre de prêtres qui ne viennent pas pour cette raison.Il ne faut pas être plus royaliste que le roi (vive le roi quand même).Il ne faudrait pas que cette belle manifestation de foi se transforme en “réserve”, en curiosité touristique estampillée “vaut le détour”.C’est ce qui risque d’arriver si tout ce clergé “tradi” continue de donner l’impression de craindre en permanence la contagion de la “nouvelle liturgie”, comme ils disent, pour se barricader et rester bien au chaud entre eux.
[Je crois que vous extrapolez abusivement le terme “exclusif” utilisé dans ce communiqué. Le droit canon introduit la notion de “caractère propre” (can.394) pour les oeuvres d’apostolat, parmi lesquelles on peut ranger ce pélerinage.
Les prêtres qui y viennent et qui célèbrent habituellement la forme ordinaire peuvent donc en profiter pour découvrir la forme extraordinaire pendant les 3 jours.
MJ]
louis
Je viens de lire @Lusso, je lui demande si à la messe de Paul VI “ordinaire” célébrée en latin avec dentelles et boîte à violon, comme il ironise, sont dites des prières au bas de l’autel avec le Confitéor du prêtre et celui des fidèles, incliné profondément en signe de repentir ? S’il-y-a un offertoire ? La lecture de l’introduction de l’Evangile selon St Jean ? Les prières à la fin de la messe ou au moins le “je vous salue Marie” ? Le chant de l’antienne du temps à la Sainte Vierge ?
Je m’interroge compte tenu que je connais très bien la forme ordinaire célébrée dans mon village natal mais je me soupçonne de savoir trouver les différences.
Quant au pèlerinage, c’est grâce au combat pour la Tradition catholique que nous l’avons puisque les “prêtres conciliaires” l’avaient abandonné, détestant bannières, uniformes scouts, chants de marche, cantiques affirmant l’assurance d’une foi militante, croix de procession, soutanes et rosaires chantés ou récités avec enthousiasme.(A Lourdes, la sono diffuse toutes les langues sauf celle de l’Eglise en prière, ça serait trop simple ! )Il est bien normal alors que soit rendu publique une affirmation de notre belle et vraie religion, sur routes et chemins, malgré l’ostracisme et la “cathophobie” goguenarde d’un certain public…
Bonnou
je crois que je vais demander des droits d’auteur au SB pour la photo…. hihihihi !!!
Bonnou
Cher Lusso,
c’est marrant ces gens qui entrent dans un club de pétanque et qui voudrait changer les règles pour y jouer au ballon. Personne n’est obligé à faire le pélé de Chartres à la Pentecôte. Est-ce que le pélé de Chartres des étudiants accueille des prêtres célébrants dans la forme extra ?
Lucien de Simonphore
Heureuse nouvelle que cette annonce d’une nouvelle équipe aux commandes de Notre Dame de Chrétienté. Le pélerinage a connu des tempêtes depuis son origines. Il en connaîtra d’autres. C’est même à cela que l’on y reconnaît sa profonde vocation et sa réelle efficacité apostolique qui donne tant de vocations et qui doit faire s’étouffer le Malin !
Merci à l’abbé et à Hubert d’avoir tenu la barre et de rester fidèles. Bravo à Hervé Rolland d’assumer la relêve.
Longue vie au pélerinage et RDV à tous à la Pentecôte, pour un pélerinage extraordinaire !!!
Jacques
@Lusso,
Ce débat existe depuis longtemps,et depuis longtemps, ND de Chrétienté reste sur sa position sans pour autant que le pélé n’en souffre. Nous avons toujours de nombreux prètres qui viennent chaque année et il ne semble pas que cela aille en reculant.
Quant au risque communautariste-réserve naturelle – valant le détour, je pense qu’il est écarté aux vues des nouveaux pélerins de l’après MP.
Ce pélérinage a dans ses veines la liturgie traditionnelle, je ne dirais pas que c’est son essence même, mais cela fait parti des fondations importantes. Et il me semble que l’histoire de l’Eglise, et en particulier la plus récente a prouvé qu’à trop vouloir faire des concessions mêmes minimes d’apparence on a parfois beaucoup perdu.
Ce doit être une motivation supplémentaire pour les prètres diocésains d’apprendre à dire la messe dans la forme extra, et d’en découvrir les richesses. Après tout je suis de ceux qui ont découvert cette forme sur la route de Chartres. Je suis aujourd’hui chef de chapitre, père de famille, responsable avec mon épouse de notre groupe Domus. Tout cela aurait-il été possible si j’avais eu l’occasion lors de mes premiers pélé d’aller à la messe de Paul VI, je ne sais pas… Bref, être catholique aujourd’hui nécessite de prendre beaucoup sur nous, ce que nous demande l’organisation du pélé ici ne me paraît pas insurmontable.
Et puis si vous êtes prètre et que donc vous êtes empéché de participer, sachez que nombreuses abbayes tridentines se mettent à dispositions de ceux qui veulent découvrir la richesse et la beauté de la forme extra.
Encourageons plutôt ce type d’associations de laïcs qui par son combat discret mais efficace a contribuer à se retour timide mais réel vers un début de paix liturgique. Regardons plutôt les conversions, miraculeuses de personnes qui ont vue passer cette colonne “valant le détour”, ses pélerins qui un samedi matin veille de Pentecôte se sont joint à cette joyeuse et jeune bande de catholique pour en revenir totalement transformés.
Alors non ce “blocage” n’est pas mauvais et bien au contraire, il participe à je ne sais quoi qui fait que plus de 25 ans après nous sommes encore là…
Mingdi
Ceux qui ne veulent pas risquer une “communicatio in sacris”, et de voir des camarades prêtres leur jouer du violon sur un air de pipeau, viendront à Chartres au départ du prochain pèlerinage de Pentecôte. Quelqu’un pourrait-il nous expliquer les arrière-plans de cette nouvelle réorganisation?
Lucien de Simonphore
Il faut arrêter de voir des complots partout et fantasmer sur des hypothétiques “arrières-plans” fumeux.
Le pélé est une oeuvre apostolique unique. Il faut prier pour que ceux qui en ont aujourd’hui la charge poursuive avec humilité et abandon cette marche mariale qui a donné à l’Eglise tant de vocations.
Mingdi
Je n’ai parlé ni de complot ni de fumeux. Mais à lire, les posts ci-dessus, il y a bien une querelle des anciens et des modernes, pour ne pas dire des traditionnels et des modernistes. Qu’en sortira-t-il? Des affrontements, des anathèmes, ou bien une immense tendresse, pour paraphraser Paul VI. C’est là tout l’enjeu de l’herméneutique de la continuité. Qui vivra verra! Cela dit, moi aussi j’admire Hubert et les autres, qui tiennent bon. Et si cela débouche sur de belles et bonnes vocations de prêtres et de religieuses, sincèrement tant mieux. Il faut rester vigilant et avoir les nerfs solides. Moi je préfère la marche à pied au départ de Chartres. Un point c’est tout.